Situation
En Région Centre et au carrefour des pays de la Loire et de l’Île-de-France, au cœur de la vallée de l'Eure, l'impressionnante friche industrielle se situe le long d'une artère centrale d'un village beauceron. L'accès à la gare TER qui relie la commune à Paris-Montparnasse en cinquante minutes, se fait aisément à pied. Le village dispose de services et de commerces qui pourront être complétés par ceux de Maintenon et des alentours à quelques encablures.
Description
La briqueterie
Face à la dalle de ciment, deux murs de pignon percés de cinq baies avec accès dans l'usine pour l'un et porte de garage pour l'autre. Le toit en croupe est couvert de tuile de pays et soutient deux imposantes cheminées de brique rouge, symboles du bâtiment aujourd'hui en état de péril. L'usine est ceinturée par différents petits bâtiments servant de garages. Le PLU de la commune prévoit la destruction de ces infrastructures, augmentant par là-même, la superficie du terrain.
Rez-de-chaussée
Le four à tuiles plates date certainement des années 1890 et fait suite à un premier four plus ancien bâti sous le Second Empire, le prince-président Napoléon III ayant été un fervent défenseur des innovations industrielles qui transformèrent alors le paysage des campagnes. Georges Lambert, un industriel, a aménagé le site que nous découvrons aujourd'hui. Le four actuel, est de type Hoffmann et fut le premier à fonctionner en feu continu. Il est composé de deux impressionnantes galeries orientées nord-sud de plus de 30 m de long sur 8,50 m de large. Elles sont reliées par une petite galerie coudée. Chaque galerie est percée de neuf portes. Les sols sont en terre battue. Au même niveau se situe un moteur Diesel, pièce maîtresse du lieu, près des rampes roulantes et d'un émouvant petit vestiaire meublé de placards et de lavabos. Ça et là sont disposés les séchoirs où les briques crues étaient placées avant la cuisson. Des chaudières installées dans les pièces de séchage assuraient la mise hors gel des briques crues. Lors de la la cuisson, celles-ci étaient disposées sur champ et superposées en quinconce pour permettre la circulation de l'air et la combustion.
Premier étage
Vaste espace ouvert sur un autre bâtiment annexe, il était originellement destiné à la cuisson de la brique durant les mois de printemps et d'été. Le feu était alimenté au niveau de la cellule de cuisson. Les ouvriers versaient du charbon en fines particules. Il était introduit par les quatre-vingt dix ouvertures de puits de chauffe aménagés dans la voûte des galeries.
Hangar
La partie nord-est de la briqueterie était constituée d'un hangar toujours présent et d'un édifice dit de « mise en poussière », l'ensemble formant la zone de fabrication. La terre qui sortait de la trémie passait dans les broyeurs puis une extrudeuse mouleuse donnait la forme souhaitée aux briques et aux tuiles.
Ce que nous en pensons
Bien sûr, la réhabilitation de la friche industrielle est un projet de grande envergure mais les potentialités y sont considérables. Aujourd'hui, la friche n'est pas loin d'être en état de péril. C'est tout un patrimoine industriel des 19ème et 20ème siècles et un pan entier de l'histoire régionale qu'il convient de sauver de toute urgence. Une fois n'est pas coutume, l'inscription à la aux Monuments Historiques est bien la preuve, s'il s'en faut, de l'importance et de la reconnaissance de la briqueterie : sauvegarder, préserver, réhabiliter, innover seront les paris d'un audacieux pour que vive toujours et encore ce « lieu de mémoire » selon les dires de l'historien Pierre Nora.
Référence 155808
Surface cadastrale | 7689 m2 |
Surface du bâtiment principal | 5000 m2 |
Nombre de chambres | 10 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.