Dans le Berry, un château d'artistes et d'artisans,
protégés au titre des Monuments Historiques, et ses dépendances, à rénover
Jouet-sur-l'Aubois, CHER centre-val-de-loire 18320 FR

Situation

À la jonction des régions Bourgogne, Centre et Auvergne, sur des terres riches d'un patrimoine architectural légué par plus de deux mille ans d'histoire. Le château est facile d'accès et se dresse au cœur d'un village lui même dans un environnement naturel préservé. Proche de la Loire, de Nevers et de Bourges, cette dernière, capitale historique du Berry avec sa cathédrale classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco, se propose actuellement de devenir capitale artistique de la région. Son "Printemps de Bourges" réunit chaque année de nombreux artistes et le château pourrait y jouer un rôle non négligeable. Plus proche, la notable "fête du pain", ayant connu un vif succès ces dernières années, rassemble un public multiple auprès duquel le château a également sa place.
L'autoroute A77 est à 20 min. Une gare proche relie Paris-Bercy en 2h.

Description

La forteresse comptait parmi les places militaires les plus importantes du Berry, elle est un témoin majeur de l'art castral médiéval. Les bâtiments se dressent sur la place du village. Il fallait à l'origine emprunter une entrée fortifiée avec pont-levis pour pénétrer dans la basse cour, bâtie dans une enceinte quadrangulaire, entourée de fossés et protégée par quatre tours d'angle dont seule, celle circulaire à laquelle est accolé un corps du logis subsiste. À la fois défensive et résidentielle, sa construction aurait débuté au 13ème siècle et se serait poursuivie jusqu'en 1312, époque où Philippe IV le Bel procéda à l'arrestation des chevaliers de l'ordre du Temple. Des remaniements importants furent réalisés en 1460 par Jean de Villaines, seigneur du château, puis démantelé en 1569 lors des guerres de Religion. Par ailleurs, des bâtiments ont été accolés au donjon dont la toiture est couverte de tuiles plates avec un toit à la Mansart du milieu du 18ème siècle. L'écurie daterait elle aussi du même siècle. La construction des communs, ainsi que d'une maison de gardien est plus récente.
Des personnages historiques y ont séjourné : le prince des Asturies fuyant les Anglais a logé dans une chambre située au-dessus de la chapelle ; le roi Louis XI y séjourna en mars 1482 à l'occasion d'un pèlerinage et Henri IV pour des services rendus. Le château fut assailli au cours des guerres de Religion, période où le Berry, avant-poste des terres royales, était continuellement menacé par les Anglais et les Anglo-Bourguignons.
Trois portails ouvrent sur la propriété : un premier, monumental, en fer forgé et décoré de volutes ; le second, avec des portes pleines à mi-hauteur, est l'accès des véhicules puis un troisième pour la maison de gardien. Le parc est en partie clos d'un mur et sans vis-à-vis.

Le manoir inscrit MH avec sa chapelle

Le bâtiment s'élève sur trois niveaux sur cave, desservis par un escalier en vis en pierre. Il se compose de trois corps, un central rectangulaire, bordé d'un côté par la chapelle de plan carré, flanqué de l'autre par une tour ronde massive. Les façades, percées d'anciennes baies à meneau encadrées de pierre de taille avec fenêtres à la française, sont appareillées de moellons recouvert d'enduit. La demeure est entièrement coiffée d'une imposante charpente en chêne sur laquelle repose trois toits en croupe couverts d'ardoise avec épis de faitage. Des lucarnes à fronton brisé y ont été aménagées. Les éléments architecturaux, les ferronneries et ferrures sont d'origine. Des travaux sur le gros œuvre sont à prévoir.


Entresol
Une porte basse en chêne accède à une chapelle. Elle est couverte d'une voûte en ogives retombant sur des culots moulurés. Sur l'un des murs, apparaît l'arc au tiers-point d'une fenêtre murée. Le sol est dallé de carreaux en terre cuite.
Premier niveau
Il abrite la pièce de réception avec une cheminée monumentale en pierre du 15ème siècle. Le sol est dallé de carreaux de terre cuite. Le plafond présente des poutres moulurées. Une porte en chêne accède à la cuisine éclairée par une fenêtre donnant sur le parc. Des toilettes complètent l'étage.
Deuxième niveau
Il compte deux chambres séparées par une salle de bains et des toilettes séparées. L'une des chambres est agrémentée d'une cheminée monumentale en pierre, à l'identique de celle située dans la salle de réception. Les plafonds sont parcourus de poutres de chêne et le sol est dallé de carreaux de terre cuite. La seconde chambre aménagée au 19ème siècle a un accès par un escalier en chêne fixé au mur qui rejoint l'escalier en vis à l‘étage.
Troisième niveau
Un palier d'environ 5 m² protégé par une rambarde en bois donne sur une chambre. Une porte en chêne ouvre sur les combles.
Les caves
Emplacement voûté de la chaufferie et de la cuve à fioul, ainsi que d'une cave à vin. Le seigneur disposant du droit de basse justice, elles servaient autrefois de prison et se situaient, non pas dans le donjon, mais bien sous le manoir. L'escalier massif y menant est dans l'épaisseur du mur.

Le donjon classé MH

L'accès peut se faire par chacune des façades et les entrées communiquent avec l'ancien logis édifié au 18ème siècle. C'est à Jean de Villaines, capitaine dans les armées de Louis XI, qu'est attribuée la construction du donjon en 1460, destiné à la fois à la défense et à l'habitation. Ses quatre niveaux couverts d'un plancher totalisent une surface totale de 500 m² environ. La tour est un donjon barlong aux murs d'une épaisseur d'1m50 et d‘une hauteur de 38 mètres. Il est flanqué de deux tourelles quadrangulaires, couronné dans sa partie supérieur de mâchicoulis couverts sur consoles formant ainsi un chemin de ronde extérieur. Le rang de pierres au-dessus des corbeaux est orné d'arcatures aveugles et couvert d'une toiture de tuiles plates. Les fenêtres des deux premiers niveaux ont été transformées au 19ème siècle. La saillie en façade arrière correspond aux latrines. Celle en façade abrite l'escalier en vis en pierre surmonté de la chambre de guet. Les hauteurs sous plafond atteignent entre 4,5 m et 5 m.


Rez-de-chaussée
Deux salles d'apparats affichent chacune une cheminée monumentale. Les plafonds sont soutenus de poutres de chêne. L'une est parquetée et la seconde est couverte de carreaux à cabochons. Dans la première, se situent l'accès aux toilettes avec un vestiaire, ainsi que le départ de l'escalier en vis en pierre qui dessert la cave et les étages. La grande hauteur sous plafond permet d'exposer des peintures ou tapisseries de grande dimension.
Premier niveau
Les deux chambres étaient jadis réservés aux réceptions. Les cheminées sont monumentales.
Deuxième niveau
Aménagé au 19ème siècle, il se divise entre trois chambres dont une à rénover.
Troisième niveau
Il a conservé son caractère primitif et authentique avec des ouvertures carrées d'origine du 15ème siècle, ainsi qu'un placard à double-fond qui servait de coffre-fort.
Quatrième niveau
Il compte neuf fenêtres carrées qui éclairent le chemin de ronde extérieur largement ébrasé. La couverture a été refaite en 2017-2018. Seuls tuiles et liteaux ont été remplacés. La majestueuse charpente couronne une pièce d'environ 17,5 m de haut.

Le logis du donjon

Édifié au 18ème siècle, il est composé de deux constructions adossées au côté sud du donjon. Sa toiture à la Mansart est recouverte de tuiles plates. Il abritait un logis sur deux niveaux, ainsi qu'une ancienne cuisine. Le vaste four à pain au feu de bois, tout en brique, est fonctionnel et permet la cuisson de pains artisanaux d'une grande qualité, très utile lors des événements locaux.
S'y trouvent également deux chambres, une salle d'eau ainsi que des toilettes, rendant le tout habitable malgré des travaux de restauration au rez-de-chaussée puis à l'étage.

La maison de gardien avec ses écuries et ses dépendances

Un mur la sépare du reste de la propriété. Avec un accès indépendant par la rue en franchissant un portail en fer forgé, une cour de grande dimension closes de murs devance la maison. Un second accès par l'arrière des bâtiments accessible par le pré rejoint le parc de la propriété et, plus loin, une route.
La maison, à rénover dans son ensemble, est composée d'une cuisine, d'une salle de séjour, de deux chambres, ainsi que d'une salle d'eau avec toilettes. Le grenier aménageable est accessible extérieurement par un escalier en pierre, la toiture est en parfait état.
Des écuries complètent les lieux avec des dépendances, l'ensemble est à restaurer.

Ce que nous en pensons

Au croisement de l'histoire, de l'art et de l'artisanat, le château harmonise tous les atouts nécessaires pour devenir un site notable de tourisme et de culture du territoire. À l'image de Bourges, la propriété s'inscrit parfaitement dans les projets d'avenir de sa région. Occasion idéale pour tout rénovateur ambitieux, la propriété a déjà ouvert ses portes a des expositions et événements locaux, notamment autour de la "fête du pain". Les impressionnantes hauteurs sous plafond du donjon, allant jusqu'à 5 m, sont idéales pour les œuvres monumentales. L'excellente acoustique de ces salles permettrait également d'organiser des concerts d'exception en petit comité. L'aménagement de six chambres d'hôtes dans le bâtiment accolé au donjon pourrait aussi s'avérer être un projet fructueux.
Malgré les vicissitudes qui ont pesé sur son histoire, le château, toujours fièrement campé sur ses fondations médiévales, n'a pas échappé aux responsables du Patrimoine justifiant pleinement son classement et son inscription au titre des Monuments Historiques. Un plan de valorisation de son histoire dans l'actualité culturelle artistique et artisanale ne saurait passer inaperçu.

Vente en exclusivité

580 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 107189

Surface cadastrale 17665 m2
Surface du bâtiment principal 970 m2
Nombre de chambres 11
Surface des dépendances 300 m2

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Conseiller
Sancerrois

Nelly Parisot +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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