Situation
Située dans les beaux quartiers, l’ancienne église est au cœur de la ville impériale. A pied, le château est à 10 minutes et la gare à 15 minutes. La gare SNCF met Paris à 1h, l’autoroute A1 vous permet de relier la capitale en 1h également, Lille en 2h et Bruxelles en 3h. Compiègne avec son château royal et impérial est une ville touristique et dynamique qui propose un large choix de commerces, restaurants, théâtres et cinémas.
Description
L'église
Le style néo-gothique anglais se repère au premier coup d’œil avec une nef trapue et un clocher aussi effilé que pointu, digne des flèches gothiques du XIVème siècle. Avec la façade en retrait de l’avenue, c’est d’abord la clôture en fer forgé qui se remarque. Elle est surmontée du symbole de l’Écosse, la fleur de chardon. Les éléments architecturaux présents sur cette façade sont caractéristiques du style britannique du XIXème siècle : deux fenêtres à lancettes surmontées d’arcades en pierre, un oculus trilobé sur le haut du pignon, des ornements sculptés en feuillage sur les chapiteaux et les culots, une porte à double battants en chêne, au pied du clocher, en forme d’ogive avec les bords moulurés en profondeur.
Des éléments de décoration se rajoutent à cet ensemble architectural :
Un chevalier en armure surmontant l’horloge et entouré par deux animaux fantastiques rappelle ce style si caractéristique de l’époque que l’on qualifia, avec un peu d’ironie, le style troubadour. C’est-à-dire encore plus médiéval qu’au moyen-Age. L’horloge est, elle, bien française comme l’indique la mention « Vérité à Beauvais » et dénote aussi ce XIXème siècle un peu fou où on n'hésitait pas à mélanger des réminiscences gothiques avec une technique de pointe.
Au-dessus de la porte, sous une corniche de pierre trilobée, une inscription en latin « In te Domine Speravi » (en toi, Seigneur, j’ai mis mon espérance), devise du clan Lyon vient rappeler la création de cet édifice grâce la riche donatrice écossaise.
Partout des éléments qui donnent vie au bâtiment : sur le flanc du clocher se trouve gravée l’année de construction en chiffres latins, une croix sur le haut du pignon, une petite rosace centrale et la flèche tout en pierre qui domine ce quartier de Compiègne.
La nef est recouverte d’un toit à double pente d’ardoise avec, pour le cœur de l’église, une toiture plus basse afin d’apporter à l’autel une ambiance plus intimiste, comme dans un réceptacle. Un plan en croix latine définit le bâtiment avec un discret transept. Au chevet, il n’y a pas d’abside comme le veut la tradition britannique.
Rez-de-chaussée
L’entrée se fait par le clocher-porche qui permet d’atteindre la nef via un passage dans un vestibule. La nef dépourvue de déambulatoire impressionne non par sa taille, mais par la charpente apparente de couleur foncée en forme de coque de bateau. Ce lieu est chaleureux. Est-ce la présence divine ou le choix des matériaux ? Peut-être, un peu des deux. En tout cas, un parquet au sol, des lambris, une pierre de couleur ivoire, de grands lustres d’origine et cette belle charpente en bois soutenue par d’impressionnants jambages apportent une vraie beauté au lieu. Enfin les vitraux, colorés et joyeux, illuminent la nef, en particulier ceux du cœur avec le Christ en berger. Ils sont de style art-déco et datent donc de la restauration de 1927, par suite des dégâts de la guerre.
Autour du cœur, dans les ailes du transept, une chapelle et une sacristie complètent la nef.
Dans la décoration, on peut noter ses baies en ogive, ses ornements sculptés, traces de son origine anglo-saxonne : armoiries de la couronne, la rose (pour l'Angleterre), le chardon (pour l’Écosse), la jonquille (pour le Pays de Galles), le trèfle (pour l'Irlande). Les symboles chrétiens sont également nombreux : Les Épis de blé et les raisins, symbole du Christ, le vitrail du Christ bon berger, la charpente en coque de bateau renversé, symbole de l’Église conduite par le Christ vers sa destinée et enfin, les deux tables du décalogue (Dix commandements).
Enfin, les bancs datent de 1927 et ont, pour certains, un petit crochet pour y suspendre chapeaux et hauts de forme.
Sous-sol
Un petit escalier de pierre extérieur permet d'accéder au sous-sol. Il se compose d'une remise et d'une chaufferie. Sous la nef, en 1867, l'architecte a eu la bonne idée de créer un vide sanitaire.
La maison
Une maison contemporaine d'une surface de 305 m2 occupe l’arrière du terrain. Elle sert actuellement aux réunions et animations de la communauté baptiste. Elle est de plain-pied, couverte d’ardoises, de plan carré avec de larges baies vitrées qui permettent à la lumière d’entrer à flot. Elle se compose au rez-de-chaussée d’une entrée avec l’accès aux sanitaires, d’une grande salle et de deux pièces de réunion. Au sous-sol, cinq pièces desservies par un couloir central permettent diverses utilisations.
Le jardin
L’église est entourée d’un jardin de ville avec une pelouse et quelques arbustes.
Ce que nous en pensons
Aujourd’hui, l’ancienne église anglicane de Compiègne attend une nouvelle vie, pas forcément cultuelle mais plus sûrement culturelle. Sa beauté mais surtout ses dimensions à taille humaine et son emplacement en plein centre-ville sont gages d'une réussite pour un projet artistique. Avec la bâtisse en fond de jardin, un artiste pourra s’y installer pour y vivre au quotidien, conservant l’église pour son activité de travail et d’exposition. Les potentialités d’utilisation sont multiples : centre d’exposition, salle de concert, atelier d’artiste, médiathèque pourraient donner une nouvelle vie à la nef toujours emplie d’une lumière inspiratrice et apaisante. Ainsi, ce lieu restera présent dans le cœur des compiégnois encore pour longtemps.
Référence 828624
Surface cadastrale | 1180 m2 |
Surface du bâtiment principal | 150 m2 |
Surface des dépendances | 305 m2 |
Nombre de chambres | 0 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.