La propriété consiste en un hôtel particulier et une volière au toit japonisant dans un parc d'environ 2000 m² au centre d'une petite ville. Le parc déploie un paysage japonais, directement influencé par la mode des jardins anglo-japonais des années 1900. L'hôtel particulier a été construit en 1897 à l'apogée de l'Art nouveau, par un industriel du textile. Il recèle de décors qui émanent de ce mouvement. Les linteaux des portes et des fenêtres du rez-de-chaussée sont décorés par des frises à motif de rameaux à fleurs et de rameaux de laurier-cerise du céramiste et sculpteur Emile Muller. Les angles de la bâtisse possèdent des ornements de façade vernissés. Après l'Exposition universelle de 1878, les terres cuites vernissées connaissent leur heure de gloire. Cet engouement pour la polychromie est peu visible dans la région ; la propriété est une des seules à en être le témoin.

L’hôtel particulier

L'hôtel particulier s’établit sur quatre niveaux qui se dressent sous des formes légères aux évocations de villa anglo-normande. Un bow-window et des baies triplées animent la façade exposée au sud qui domine la cité et le jardin. Les façades sont enduites et incluent des éléments polychromes et des éléments en bois. Sous l’avancée du toit, un bandeau peint représente des rameaux de chênes, de platanes, de marronniers, d'oliviers et de lauriers. Dans des cadres ocres et rouges, les feuilles et les fruits jaune doré tranchent sur un fond bleu vif. Ce décor est sans relation avec les éléments en céramique qui ornent les façades.

Rez-de-chaussée
Une double porte en bois, vitrée sur la partie haute, ouvre sur une entrée fermée par une seconde double porte vitrée à petits carreaux en imposte. Passée cette seconde porte, un grand vestibule, dont le sol est recouvert d’une mosaïque de grès de style antique, répond à une élégante et ancienne verrière zénithale. Il distribue, via un corridor, les pièces de réception ainsi qu'un bureau, une cuisine et des toilettes. Une porte permet d’accéder au jardin. La propriété n'échappe pas à la tendance des années 1900 et mélange les styles et les inspirations historiques. Ainsi, l'entrée fait face à un premier salon éclairé par un bow-window qu’encadrent deux baies dotées de vitraux à petits carreaux en verre clair à cabochons. La pièce est réchauffée par une cheminée en marbre surmontée d'un miroir en trumeau, avec un médaillon orné d'instruments de musique. Le sol est recouvert d'un parquet à bâtons rompus et le plafond décoré d'une rosace et de moulures. Ce premier salon communique avec le grand salon percé d’une baie triplée et de baies à vitraux identiques à celles du premier salon. Au dessus des portes, des décors peints façon 18ème s. L'un d'eux représente Cupidon les yeux bandés et le carquois à terre. La cheminée du grand salon est en marbre rouge veiné avec contre cœur en cuivre. Le vestibule dessert enfin la salle à manger contiguë à la cuisine qui communiquent par l'intermédiaire d’un passe-plat. La pièce est ceinte par des boiseries de style Henri II et héberge une cheminée très à la mode des années 1900 car elle associe bois et faïence. Toujours dans le grand vestibule, un large escalier en bois permet d’accéder au premier étage. A l'entresol, une vaste baie a conservé ses vitraux d’origine qui diffusent une lumière colorée.
Premier étage
La distribution des pièces se fait par un passage ouvert qui surplombe le vestibule de l’entrée coiffé par la verrière. Il mène à une première chambre qui dispose d'une salle de bains privative et d'un cabinet de toilette. L’étage abrite deux autres chambres, rattachées à une salle d'eau. Une salle de home cinéma vient d'être aménagée ainsi qu'un petit bar et des toilettes. Vient enfin une suite parentale composée d'une chambre de belles dimensions, d’une salle de bains avec toilettes et d’un grand dressing. Une lingerie complète le niveau.
Deuxième étage
Le grand escalier en bois continue jusqu’au deuxième étage. Cinq grandes chambres aménagées sous les pans du toit disposent chacune d'une salle de bains avec toilettes. Une salle de sport ainsi qu'une salle de massage avec salle de bains se trouvent également à l’étage. Autrefois aménagé pour le personnel de maison, ce niveau abrite aujourd'hui des chambres accueillantes dont certaines disposent de petits balcons qui permettent d'admirer la vue sur la cité et ses alentours.
Sous-sol
Un escalier en pierre descend au sous-sol de l'hôtel particulier. Cave à vin, chaufferie, atelier et pièce de réception composent le niveau et ouvrent sur le jardin.