Aux portes de la Camargue, à deux pas d'un château royal médiéval,
un vaste hôtel particulier du 17e s., ses dépendances et son jardin
Tarascon, BOUCHES-DU-RHONE paca 13150 FR

Situation

Dans la commune de Tarascon qui s'enorgueillit d'un des marchés hebdomadaires les plus colorés de Provence. La petite ville est aussi connue pour le riche patrimoine architectural de son château royal, aujourd'hui centre d'art contemporain. Également remarquable par son histoire et son architecture, la célèbre collégiale royale Sainte-Marthe, de construction romane, avec son orgue Boisselin-Moitessier, figure depuis 1840 sur la première liste de classement au titre des monuments historiques.
Tarascon compte deux collèges, dont un privé, un lycée, un hôpital et une multitude de commerces.
À 10 min d'Arles TGV, 15 min d'Avignon TGV et de Nîmes TGV, et 40 min de Marseille, la commune est raccordée par des liaisons ferroviaires et routières interrégionales à toutes les villes environnantes.

Description

Ni inscrit ni classé MH, cet imposant hôtel particulier est un miraculeux rescapé de la Seconde Guerre mondiale. Lors des combats pour la Libération en Provence, Tarascon, en raison de sa position stratégique au bord du Rhône, fut durement touchée par les bombardements aériens alliés et amputée d’un cinquième de sa surface. Toute la portion de la ville située entre la gare et le pont sur le Rhône fut rasée. Le cours National – que l'on prononce ici "course" –, aménagé en 1862 dans la tradition provençale pour en faire un vaste espace d’agrément, de sociabilité et de commerces, n'y échappa point.
La rumeur veut que l'hôtel épargné ait hébergé, au 18e s., des membres de la famille de l'explorateur et officier de marine Jean-François de Lapérouse, ce qui lui a valu, pendant un temps, le surnom d'"Hôtel de Lapérouse". Cependant, jamais un document n'est venu étayer ce récit.
Visiblement, le nom de la famille qui l'a originellement édifié s'est perdu dans les arcanes de l'histoire provençale, à tout jamais. L'hôtel particulier fut probablement vendu comme bien national sous la Révolution à des commerçants locaux ; ceux-ci et d'autres qui suivirent l'ont exploité comme immeuble de rapport et d'habitation avec commerces au rez-de-chaussée pendant tout le 19e s. et la première moitié du 20e s.
Aujourd'hui, au rez-de-chaussée, des locaux professionnels ont succédé aux salons de réception d'antan.
Les dépendances servirent quant à elles, entre les 17e et 19e s., de relais de poste à la diligence de Vallabrègues. Elles ont été transformées en divers locaux, appartements, garage, et en un loft qui s'épanouit sous les voûtes parfaitement restaurées des anciennes écuries.
L'ensemble immobilier – hôtel particulier et extensions – dispose de cinq entrées indépendantes ouvrant sur le cours et sur une petite rue perpendiculaire dont il occupe l'angle et une bonne partie de la longueur.

L'hôtel particulier

Trente-deux pièces s'ordonnent derrière la façade classique élevée sur trois niveaux et prolongée par une extension horizontale tardive d'un seul étage.
Cinq hautes fenêtres par étage ouvrent sur le cours. La baie centrale avec porte-fenêtre, imposte et balcon soutenu par des consoles en S, seul élément en saillie de l'étage noble à l'origine, a été augmentée au début du 20e s., d'une structure jumelle au deuxième étage.
Un troisième étage, invisible depuis la rue, couronne l'ensemble.
Les fenêtres d'étages sont protégées par des contrevents à deux vantaux dans le goût arlésien, celles du rez-de-chaussée par des volets et par une ferronnerie en fer de lance.
Une porte en chêne avec imposte en vitrail et ferronnerie à décors d'ogives et de créneaux autorise l'entrée dans l'hôtel particulier.


Le rez-de-chaussée
La porte d'entrée sécurisée par une caméra s'ouvre sur un vaste vestibule dallé de marbre ; vers le fond, un escalier monumental en pierre qu'orne une rampe en fer forgé à motifs d'ogives et de créneaux conduit au premier étage. À gauche de la volée de marches, protégée par une porte qui ne laisse rien deviner, une piscine couverte et chauffée, avec murs épais, plafond voûté et sol dallé tous en pierre, ouvre sur le jardin clos. Au fond, le vestibule débouche sur un accès discret vers le jardin et vers un ascenseur intérieur, qui dessert directement le deuxième étage. Les accès aux locaux professionnels, à droite et à gauche de la porte d'entrée, ont été condamnés pour assurer la quiétude des habitants et leur préférer des entrées indépendantes depuis la rue.

Le premier étage
Actuellement constitué d'un unique appartement aux volumes généreux, accessible par deux portes palières, il offre la possibilité d'une séparation en plusieurs appartements distincts qui rétablirait la configuration d'origine. De plus, il annexe le premier étage de l'extension horizontale à travers laquelle il se prolonge sur environ 124 m² non compris dans les surfaces détaillées ci-dessous. De l'hôtel particulier originel, il a conservé quelques éléments remarquables de modénature, des sols en terrazzo dans le goût italien, un balcon en saillie sur le boulevard et des hauteurs sous plafonds de plus de 5 m. Un double séjour avec cheminée en gypserie et une double salle à manger au style contemporain ouvrent sur le cours. Une vaste cuisine équipée aux dernières normes, des espaces de service et une chambre de maître avec salle de bain et jacuzzi occupent le reste de l'appartement hors prolongement dans le bâtiment annexe. Les autres chambres à coucher se repartissent dans l'extension, au même niveau. Côté jardin, une vaste terrasse prolonge la cuisine équipée et permet, grâce à sa bâche de protection et à sa kitchenette abritée, de se restaurer aisément en été.

Le deuxième étage
Un ascenseur fermé permet l'accès exclusif à ce niveau depuis le rez-de-chaussée. Il aboutit directement dans un appartement indépendant, qui occupe l'étage sur toute sa superficie. Une vaste salle à manger avec plafond à la française aux poutres peintes de motifs végétaux ouvre sur le cours, alors que le double séjour avec cheminée, agrémenté d'une longue bibliothèque, ouvre sur la terrasse côté jardin. Une cuisine équipée où aboutit l'ascenseur se prolonge jusque sur la terrasse, qui forme une salle à manger d'été. Un vaste bureau côté jardin et deux chambres à coucher, dont l'une avec alcôve lambrissée, associées à deux salles de bains, dont l'une avec jacuzzi, complètent l'étage.

Le troisième étage
Le dernier niveau est une surélévation de l'hôtel, originellement à usage de greniers sous combles, partiellement reconvertis aujourd’hui en lingerie, locaux techniques divers et petit atelier. Trois greniers qui jouxtent une importante superficie de combles perdus restent à aménager selon les besoins.

L'extension horizontale

Érigée sur le cours et formant un angle avec la rue adjacente, une extension d'un unique étage jouxte l'hôtel particulier dont elle a pris l'architecture classique pour modèle. Elle se compose d'un vaste local professionnel voûté au rez-de-chaussée, sans doute de construction antérieure au 17e s., d'un appartement à l'étage, jumeau de celui qui occupe le premier étage de l'hôtel particulier, et d'un vaste local indépendant.
Un balcon filant, en saillie, orné d'une rampe en fer forgée court sur toute sa longueur.


Le rez-de-chaussée
Un local professionnel de 300 m² environ est accessible grâce à une large porte en verre sablé et métal brossé, aux normes PMR. Il présente une série de voûtes quadripartites, probables vestiges d'un bâtiment préexistant datant de la fin du 16e s. Récemment restauré avec respect et goût, le local est actuellement occupé par un cabinet de radiologie. Il est loué pour un montant de 3 400 € mensuels.

Le premier étage
Un appartement d'environ 124 m² qui prolonge celui de l'hôtel particulier au même niveau forme avec son jumeau un ensemble homogène. Un vaste local le complète, autrefois à usage commercial. Une scission pourrait être envisagée en trois appartements avec entrées distinctes.

Le jardin clos

D'une superficie de plus de 230 m², il donne un accès direct à la piscine intérieure chauffée via une terrasse, qui en constitue le prolongement extérieur dès l'arrivée des beaux jours. Enceint dans les murs de l'hôtel particulier et de ses dépendances, il est à l'abri de tout vis-à-vis. Il permet l'accès à d'autres parties de l'ensemble immobilier comme le vaste garage pour quatre voitures qui a été aménagé dans l'ancien relais de poste.
Planté de bananiers, d'oliviers, d'orangers, et de palmiers exotiques toujours protégés des intempéries, il offre un havre de verdure bienvenu et assez rare dans le cœur très minéral de la cité.

Les dépendances

Réparties elles aussi le long de la rue perpendiculaire au cours, elles sont composées d'un appartement de 166 m² environ, d'un loft récemment restauré et aménagé d'environ 70 m², présentant les mêmes voutes quadripartites que le cabinet de radiologie, et d'un garage pour quatre voitures, surmonté de greniers aménageables d'une superficie de 236 m² environ.
Un petit bâtiment de près de 30 m² au charme désuet assure la jonction intérieure avec le jardin de l'hôtel particulier.
Une cour goudronnée d'environ 65 m², par laquelle s'opère l'accès au garage, borne cet ensemble immobilier qui offre une emprise de bâti tout à fait inhabituelle au centre d'une ville de telle taille, avoisinant au total les 1 500 m².

Ce que nous en pensons

Une imposante emprise immobilière au cœur d'une ville moyenne provençale, occupée en partie par trois générations d'une même famille. Immédiatement habitable, elle peut conserver sa vocation de vaste et confortable demeure familiale. Divisée en appartements distincts, elle est tournée vers un petit jardin sans vis-à-vis. Chacun peut continuer de laisser indéfiniment, dans ces pierres de mémoire, son empreinte.
Les locaux professionnels du rez-de-chaussée sont, quant à eux, gages d'une rente régulière non négligeable, en plein centre.
À ce projet de continuité pourrait s'opposer l'intention d'un bouleversement total d'affectation : bureaux, appartements privés, résidences seniors, entre autres. À l'abri de sa façade classique, noble et rassurante, l'hôtel offre bien des possibles.

2 200 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 908089

Surface cadastrale 1130 m2
Surface du bâtiment principal 982 m2
Nombre de chambres 10
Surface des dépendances 559 m2


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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