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Comme souvent dans les régions baignées de soleil, le blanc habille villages et maisons pour se préserver autant que possible des chaleurs intenses. Convento n’échappe pas à la règle en se parant aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur d’une éclatante blancheur. La variété d’arches en plein cintre et de voûtes, tout comme l’organisation de la maison autour du patio ouvert sur le ciel, ne manquent pas d’évoquer un riad, conçu pour faire circuler l’air et les effluves parfumés de la mer et des fleurs. La rénovation dont il a bénéficié s’est tout entière mise au service de son élégance naturelle et le résultat ne le rend que plus séduisant. L’invitation est évidente et ne se refuse pas : ici le temps est au farniente, comme l’entendait madame de Sévigné qui donna ainsi à l’oisiveté ses lettres de noblesse…
Couple d’architectes franco-portugais vivant à New York, nous sommes tombés amoureux d’Olhão, qui avait gardé de sa période de gloire, il y a plus d’un siècle, des bâtiments d’une grande originalité, mais souvent à l’abandon. En nous mettant au travail, nous avons apprécié le mode de vie simple des habitants, vivant au rythme de la marée et des saisons, et partagé cette découverte avec notre famille et nos amis. Mon frère et ma belle-sœur sont d’ailleurs venus de Shanghai nous rejoindre pour reprendre avec nous Convento et lui redonner une nouvelle vie.
Convento est un des plus grands édifices anciens d’Olhão destinés à l’habitation. Derrière une façade austère blanchie à la chaux se cache un patio harmonieux inspiré de l’architecture marocaine. Il reflète l’influence économique et culturelle de l’Afrique du Nord sur des générations de pêcheurs, de négociants et d’entrepreneurs d’Olhão. Cette influence se retrouve sur les toits-terrasses de Convento et des maisons alentour, et donne à la vieille ville son caractère unique de médina.
Avant son abandon, il y a une cinquantaine d’année, Convento avait été habité pendant plus d’un siècle par plusieurs générations de femmes y vivant en communauté. Ces femmes, originaires de l’arrière-pays, travaillaient dans les salaisons et conserveries de la ville et trouvaient dans cette demeure un havre de paix, un environnement uniquement féminin, protégé par ses hauts murs de la société un peu rude des marins. Avec leurs sages robes noires et coiffes blanches, et bien que laïques, elles ont donné au lieu son nom « Convento », couvent en portugais. En leur mémoire les chambres portent leurs prénoms poétiques : Sezaltina, Odelinda, Edvirgem...
Autour du patio, un havre de paix, à deux pas du marché d’Olhão et du départ des bateaux pour les îles. Du haut des terrasses, le spectacle de la marée transformant quotidiennement la Ria Formosa. Autour d’une longue table commune, des petits déjeuners généreux et colorés, inspirés chaque jour par le marché voisin.
Au lever du soleil, s’asseoir dans un des cafés du marché au bord de la lagune et de là, observer la vie sur la terre et en mer. À midi pile, prendre une table à « Vai e Volta » sur la petite place près de l’église et se régaler de poisson grillé, à volonté. Demander à Rui de « Rota das Ilhas » un tour en bateau dans la lagune, avec déjeuner sur l’île de Culatra, chez ses parents pêcheurs : inoubliable. Visiter Monterosa, élégante oliveraie où est produite, discrètement, une des meilleures huiles du monde.
115 € - 215 € la nuit
Les chambres et pièces de Convento donnent toutes sur le patio central, sauf deux chambres situées sur le toit-terrasse. Toutes disposent d'une salle de bains attenante et d'un espace avec fauteuils ou canapés. Les chambres ont un ventilateur de plafond mais pas de climatisation. Le chauffage au sol fonctionne dans les périodes plus fraîches. Le toit-terrasse dispose d'une piscine et des espaces communs sont aménagés sur plusieurs niveaux.
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