Dans une petite ville de Côte-d'Or, un hôtel particulier du 18ème siècle
marqué par l'épopée napoléonienne, inscrit Monument Historique
Châtillon-sur-Seine, COTE-D'OR bourgogne 21400 FR

Situation

A moins de 3h00 de Paris via A5, 1h30 via TGV, à 1h20 de Dijon et 30 minutes de Montbard (gare TGV), dans une ville avec tous commerces réputée pour son patrimoine dont la demeure est partie intégrante. La route du Crémant et bientôt le 11ème parc national français protégeant la nature environnante permettront au secteur de développer une activité touristique majeure tout en préservant son principal atout : une belle campagne.

Description

Construit au 18éme siècle, l'hôtel particulier a fenêtres sur cour. Le jardinet aménagé à l'intérieur de son enceinte close fait face à un jardin d'appoint également ceint de murs, dont il est séparé par la rue. Avant la Révolution, ses propriétaires détenaient également un château Renaissance bâti non loin, mais la demeure leur était une résidence plus confortable. En février et mars 1814, elle servit de cadre aux négociations de paix engagées entre Napoléon 1er et la coalition pour mettre fin à la Campagne de France. Armand Augustin Louis de Caulaincourt, représentant de l'empereur, mena ces pourparlers avec le représentant anglais Sir Charles Stewart, le baron prussien von Humboldt, l'Autrichien von Stadion et le comte russe Razumowski. Le protocole de paix signé par les plénipotentiaires au bout de neuf séances ne mit toutefois pas fin aux combats qui durèrent jusqu'à l'entrée des alliés dans Paris le 31 mars. Ces résonances historiques ne sont pas les seules puisque le grand cellier qui se trouve à proximité de l'hôtel particulier remonterait aux Templiers.

L'hôtel particulier

L'entrée de la propriété s'effectue par un grand porche rectangulaire surmonté de végétation via une porte de bois à double vantail. La cour intérieure est rythmée par des petits buis, une sculpture féminine et des vasques du 18ème siècle sont posées sur des socles. D'une architecture caractéristique de son époque, l'hôtel particulier se compose d'un corps de logis central flanqué de deux ailes en retour formant une cour intérieure et d'un jardinet aménagé à l'arrière de la propriété. L'aile de gauche abrite les anciennes écuries transformées en garage tandis que l'aile de droite est à usage d'habitation. Le bâtiment s'élève sur deux niveaux surmontés d'un étage de combles avec lucarnes rentrantes, quelques caves subsistent notamment dans l'aile gauche. Construit en pierre de taille, ses murs enduits laissent apparentes les pierres entourant les fenêtres hautes et larges. Les baies à l'étage sont protégées par des rambardes en fer forgé à volutes peintes en noir et dorées à l'or. De petits treillages sont apposés sur les murs entre les fenêtres. Le tout est couvert d'une toiture de tuile plate à la bourguignonne.


Les caves
Elles sont pavées et s'étendent principalement sous les deux ailes de l'hôtel particulier. Deux d'entre elles sont disposées en enfilade.
Le rez-de-chaussée
Le niveau, qui est traditionnellement celui des cuisines et réserves dans les demeures de cette époque, abrite notamment une chaufferie et une lingerie. D'autre part, au siècle dernier, un cabinet médical avec une chambre et une salle d'attente avait été installé dans cette partie où des traces d'aménagement moderne se mêlent donc à des éléments du 18ème siècle. Parmi ceux-ci figurent une ou deux pièces restées dans leur état d'origine avec leur pavage et cheminée d'époque ou encore, la vieille cuisine qui a gardé sa pierre d'évier. L'ensemble est donc à rénover en grande partie. Les garages et anciennes écuries sont quant à eux dans leur état initial, avec leurs murs de pierre apparente, pavages et portes charretières ouvrant sur la cour pavée. Une pièce avec sol en tomette et boiseries murales a été aménagée en cabinet de curiosités. L'entrée du lieu est en bon état car là se situe l'escalier accédant aux étages. Elle est utilisée comme entrée principale, d'autres points d'accès se trouvant dans la partie à rénover.
Le premier étage
Ce niveau, qui est l'étage noble, réunit les chambres et les pièces de réception. Il est distribué par un escalier à double volée avec rambarde de fer forgée, marches de pierre de Bourgogne et murs tendus de tapisseries. L'une des plus belles pièces est le grand salon avec ses boiseries murales à ornements végétaux, son mur de glace façon palais de Versailles et son parquet de même style. Au-dessus de la cheminée, le trumeau a été décoré à la feuille d'or, tout comme les portes, selon le modèle originel du 18ème siècle. La richesse du décor de la salle à manger rappelle celle du grand salon avec son parquet Versailles et ses boiseries. Une niche abritant un buste en plâtre posé sur une colonne est de même inspiration. D'anciennes appliques dorées ornent également les murs de ces deux pièces majeures. Un salon plus petit, aujourd'hui utilisé comme salle de télévision a été rénové : des boiseries couvrent le sixième des murs qui portent quelques appliques dorées, le parquet est à chevrons. Toutes les chambres sont également parquetées et presque toutes possèdent une cheminée. Le décor des murs varie et certaines de ces pièces nécessiteraient quelques rafraîchissements, de même que les salles de bain et de douche. Certains petits détails comme les ferrures de portes ainsi que les dorures confortent néanmoins leur esprit d'authenticité.

Chapelle templière, cellier

Le passage voûté qui mène au jardinet, construit en moellon et orné d'une lampe ancienne, est une des parties les plus anciennes de la demeure. La cave, cellier ou chapelle templière, affiche une voûte en berceau non éclairée et forme un ensemble spacieux accessible depuis le jardin. Sa qualité de chapelle templière n'est pas historiquement prouvée mais le lieu pourrait être en lien avec une autre chapelle conservée dans la ville et indiquée sur les cartes de Cassini. Le mystère reste à élucider.

Le jardin extérieur

Situé de l'autre côté de la rue, il forme une parcelle de 186 m² ceinte de murs.

Ce que nous en pensons

L'édifice arbore une élégante façade autour de sa belle grande cour intérieure. Le rez-de-chaussée reste à aménager mais l'étage noble rehaussé de dorures, lustres et parquets Versailles est confortable en l'état. Pourtant, au-delà de ces qualités esthétiques évidentes, c'est son histoire qui explique le statut de cet hôtel particulier et justifie amplement son inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques intervenue en 1983. Les souvenirs qui le hantent ne sont d'ailleurs pas liés à la seule personne de Napoléon : les Templiers y ont leur part à travers cette cave ou grand cellier qui pourrait être le vestige d'une de leurs chapelles.

380 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 760955

Surface cadastrale 852 m2
Surface du bâtiment principal 478 m2
Nombre de chambres 5
Surface des dépendances 43 m2

Conseiller
Nord Côte d'Or

Michel Monot +33 1 42 84 80 85

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