Je suis née en Berry et ma rencontre coup de cœur avec La Grand’Maison date de plus longtemps que je ne veux l'avouer. Je suis irrémédiablement tombée sous le charme de ce lieu secret et magique… Le coteau boisé, la rivière, le chêne de quatre cents ans qui domine un paysage tout en douceur : là sont mes racines. La maison était une ruine, je n’avais pas d’économies, mais lorsque la passion s’en mêle on remue des montagnes… Alors j’ai trouvé une banque qui a financé l’achat de ma jolie folie. Trente ans plus tard et après une carrière dans le conseil, j’ai décidé de rénover entièrement ce lieu qui me tient tant à cœur et de l’ouvrir aux curieux et voyageurs avec l’aide de mes trois enfants.
Situé dans le parc régional de la Brenne, notre domaine a la particularité d’être un hameau niché en haut d'une colline dominant la vallée de l'Anglin. Au milieu des bois qui l’entourent se détachent ses deux tourelles couvertes en ardoises et un élégant belvédère… On arrive au manoir de Saint-Victor, bâtiment central du hameau de La Grand’Maison, par une belle allée cavalière. Sa partie médiévale, flanquée de ses anciennes tours de garde, a été entièrement restaurée au début du 19e et s’est vu adjoindre une aile à la Viollet-le-Duc. La rigueur médiévale a disparu au profit de l’ouverture à la lumière et toutes les pièces du rez-de-chaussée ouvrent sur le parc, côté rivière ou côté piscine. L'orangerie, l'écurie, une petite maison datée du 17e siècle et la miellerie datée de la fin du 19e siècle avec sa partie scierie/atelier, ses pièces de stockage et sa partie extraction ont été transformées en hébergements.
Il semble dater de la fin du 14e ou début du 15e siècle et a appartenu à Joachim de Louan, écuyer seigneur de Grand-Maison né vers 1490. Il abrita ensuite la famille de Galliot puis au 17e siècle les Barbançois. Il était entre les mains de M. de Villemort en 1793 quand il fut vendu comme bien national. Charles Thomas L’herpinière, maire d'Ingrandes l'acheta en 1794 et l'une de ses filles en hérita dans les premières années du 19e siècle. René Creuzet des Roches, maire d'Ingrandes de 1843 à 1847 en devient le propriétaire en 1830 et fait reprendre ou reconstruire les bâtiments actuels. Vers 1896, il bâtit un second manoir jouxtant le premier et transforme la cave voûtée de l'ancienne demeure en terrasse devant le nouveau château. De 1876 à 1971, trois propriétaires se succédèrent. En 1941, une miellerie, une orangerie et une remise furent construites. Devenues maisons, ces dépendances se dessinent en hameau autour du manoir. Nous avons fait l'acquisition de l'ensemble en 1981.
Depuis des années déjà, des amitiés du monde entier se sont tissées ici, rythmées par les conversations, la musique et l’art de vivre, contribuant à faire de notre endroit un lieu d’exception. L’idée d’ouvrir le cercle, pour permettre à d’autres de venir découvrir « notre chez-nous » nous est venue tout simplement. Nous avons eu envie de faire découvrir un écrin, sa nature, ses mets et ses vins, les promenades au fil de l’eau et le long des villages, les trésors que l’Histoire nous a laissés tout autour… Deux piscines et une rivière pour varier les plaisirs, et des maisons avec chacune son style permettent ainsi à tous nos hôtes de vivre un temps de loisirs ensemble et indépendant. Le maître mot des lieux c’est l’harmonie ! Confort et esthétisme se conjuguent autour d’un mobilier ancien, de souvenirs de famille et d’objets chinés aux quatre coins du monde. Nous proposons des dîners rencontres lorsque les beaux jours sont là. Ils permettent à l’ensemble des résidents du domaine de faire connaissance en partageant des mets régionaux le temps d’un repas sur les grandes tables du Pailler.
Visiter la table des Gaulois, notre table d'hôtes, admirer la vue au roc de la Dube, déguster un petit vin blanc accompagné d’huîtres sur le marché du Blanc. Se balader sur la voie verte, prendre un pain au chocolat chez « Création et Chocolat au Blanc », découvrir le parc naturel de la Brenne, rencontrer Véronique et « L’épicerie Gaya », visiter la ferme-boutique des Cabrioles.
Le Manoir Saint-Victor avec ses trente-six pièces, ses dépendances et son parc peut accueillir des prises de vues et des tournages. Le domaine bénéficie d'une situation naturelle et historique exceptionnelle le long de l'Anglin, frontière de la guerre de Cent Ans.
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