Derrière un portail en fer forgé, à l’abri des regards, le château se dévoile au visiteur sur une cour d’allure contemporaine. Selon les récits historiques, en 1746, le domaine est acheté par le fermier général Marin de La Haye, qui en est alors le propriétaire. En 1790, à la veille de la Révolution, la propriété est acquise par Mme de Saint-Sauveur, qui y fait construire une maison. Elle sera transformée, au milieu du 19e s., en un château de style éclectique par l’architecte Cannissié, qui y ajoute une chapelle de style néo-Renaissance italienne reliée au corps central par une galerie. Il a aussi conçu des écuries inspirées des chalets suisses. En 1873, un salon de jardin couvert d’une charpente à ferme en métal et en verre est construit par l’entreprise André et Fleury de Neuilly-sur-Seine et accolé aux écuries. En 1857 le domaine est acquis par les deux frères de l’industriel Jules Laveissière, propriétaire du château. Ils le rénovent en profondeur et le remplacent par un édifice de style néoclassique en 1902. Enfin, dans les années 1990, un immeuble de quatre niveaux avec un plan en L est greffé à l'arrière du château. Le château est une construction en briques recouvertes d’un enduit. Le bâtiment principal, recouvert d’un toit à longs-pans, est flanqué de deux ailes saillantes, elles-mêmes coiffées de toits à longs-pans et à croupe. Le corps central est prolongé par une travée en rez-de-chaussée, couverte en terrasse, de même que les deux pavillons qui se greffent sur l’angle des corps de bâtiment latéraux. L’appartement occupe la partie ouest du château. Ouvert sur le jardin et la pièce d’eau, il s’étend sur une partie des espaces au rez-de-chaussée et au premier étage. La copropriété compte, au cœur d’un vaste parc d’environ 1,5 ha, trois bâtiments qui constituent aujourd’hui le domaine : le château, les écuries et l’aile récente de style néoclassique.

L'appartement

Le rez-de-chaussée
Au-delà de la porte principale s’étend une première vaste pièce d’environ 50 m², aux murs immaculés. Elle pourrait faire office de salon de réception ou de salle à manger. Le sol est constitué d’un dallage aux tons de pierre. À gauche, un espace longitudinal, au sol en parquet, qui communique au moyen de trois portes coulissantes, peut servir de buanderie. Un deuxième salon présente un parterre en mosaïque qui s’étend devant une cheminée monumentale au manteau en pierre de taille reconstituée de style néo-Renaissance et contrecœur en briques. La pièce profite d’une abondante luminosité grâce à ses nombreuses fenêtres rectangulaires à petits carreaux et en bois. Elle ouvre, derrière un escalier contemporain, sur un troisième grand salon de réception de plus de 60 m², comparable au premier. Contiguë à cette pièce, une porte à deux battants permet d’accéder à une vaste cuisine tout équipée, puis à un petit cellier et à une chaufferie qui peuvent être réaménagés.

L'étage
L’accès se fait au moyen d’un escalier en bois et verre trempé. Sur l’ample palier se présente une première chambre, au sol parqueté, éclairée par la lumière indirecte qui provient du premier salon du rez-de-chaussée. À droite, une grande chambre de plus de 20 m², identique à la précédente, permet de rejoindre une vaste salle de bains composée d’une baignoire, d’une douche et de deux vasques ainsi qu’à une pièce qui peut faire usage de garde-robe.
De l’autre côté du palier, après un couloir traversant suspendu en verre trempé – dont le plafond est décoré d’un monumental vitrail – et d’une nouvelle plate-forme, s’ouvrent d’autres espaces. Sur la gauche se trouve une pièce qui peut également servir de garde-robe, avec une armoire. En miroir du corridor se présentent deux chambres aux dimensions comparables qui sont munies de placards. À droite se dévoile enfin une salle de bains qui dispose d’une baignoire, d’une douche et de deux vasques. Des moulures de formes géométriques garnissent les plafonds de l’étage.


Le parc
Une pièce d'eau s'étend devant la façade antérieure sur le pan ouest, ornée d’une statue antique à une extrémité. Derrière l’édifice subsiste un château d'eau en forme de tour, bâti en meulière et coiffé d'un toit en poivrière. L'espace est planté de nombreux arbres centenaires.
À gauche de l’entrée, les écuries, – qui abritaient également le logement du cocher –, sont adossées au mur de clôture. Elles sont construites en meulière rocaillée, pan de bois et soubassement en pierre de taille. Devant les anciennes dépendances, l’appartement bénéfice de trois places de stationnement numérotées.