En pays d’Astarac, depuis une route départementale qui serpente entre collines et paysages campagnards, un panneau portant le nom du domaine marque l’entrée de la propriété. Les silhouettes des hauts cèdres du Liban qui se détachent, laissent deviner la présence d’une discrète et belle demeure, abritée des regards par des haies naturelles fournies, en retrait de la route. Deux hauts piliers en pierre de taille encadrent un portail en fer forgé du 19e s. délicatement ouvragé. De là, une longue allée cavalière ombragée par des zelkovas et encadrées de vastes près, mène à l’ensemble des bâtiments dissimulés les uns des autres par une végétation dense mais habillement maîtrisée. Une grange bardée de pans de bois sur trois cotés se dévoile en contre-bas du chemin, pour laisser place un peu plus loin à un bûcher en pierre et pans de bois ajourés. L’allée pavée longe le logis principal qui apparaît au centre d’une clairière bordée de sujets majeurs, dont les cimes semblent flirter avec le ciel. Elle aboutit à un carport aux proportions monumentales, aménagé à distance et en face du logis, offrant ainsi une vue des plus accueillante sur la demeure. Les près de quelque 6 ha prennent place à l’intersection de deux petites routes, au sud et à l’ouest, et d’une rivière qui coule le long du troisième côté des terres pour les délimiter. L’aile en retour d’équerre du bâtiment principal, borgne sur cette façade, se dresse à l’ouest des terres, en surplomb, protégeant l'édifice de toutes nuisances, visuelles ou auditives.

La maison de maître

Située au centre des bâtiments, elle est élevée de deux niveaux sous combles et coiffée d'une toiture à quatre pans, couverte de tuiles canal, soulignée par un triple rang de génoises et dotée d’un chien assis au nord. Elle se conforme à l’architecture classique des demeures gasconnes de cette classe, avec une façade enduite à la chaux, percée de nombreuses baies en demi cintre aux linteaux en pierre de taille, ordonnancées de façon symétrique en cinq travées avec, au centre, une haute double porte surmontée d’un imposte vitré. De lourds contrevents viennent habiller les baies tandis que des plantes grimpantes agrémentent les murs. Les abords ont été paysagés par différents arbustes et massifs qui se détachent d’une pelouse impeccable.
Le rez-de-jardin
La lourde porte d’origine franchie, le regard est appelé par la vue sur le parc qui se dévoile en face, à travers les anciens carreaux de la porte fenêtre d’une salle de travail aux tapisseries délicates, qui prend place dans la continuité du hall d'entrée. De ce hall, la distribution des pièces de vie est traditionnelle : un bureau à gauche, un escalier tournant en bois patiné au centre, un double salon en enfilade, sur la droite. Aménagée dans l’aile nord, une confortable cuisine a fait l’objet d’une attention particulière lors de la restauration, notamment au niveau de l’isolation du sol réalisé en dalles de Bourgogne. Parquets de chêne en point de Hongrie, plafonds hauts moulurés, cheminées aux manteaux sculptés en marbre et cantonnières en bois doré, constituent autant d’éléments raffinés présents à ce niveau.

Le premier étage
Éclairé naturellement par un puits de lumière, l’escalier s’ouvre sur un large pallier au sol en parquet, composé de lames de bois larges et anciennes. Côté sud, deux chambres à coucher prennent place de part et d’autre d’une petite salle de jeux. Ces pièces, autrefois communicantes, ont été rénovées avec des parquets en chêne clair en point de Hongrie et des teintes murales contemporaines assorties. La chambre ouest et une troisième pièce de nuit au nord, se partagent un espace de rangement et une salle de bain neuve, équipée d’une baignoire îlot, et de sanitaires séparés. Un corridor prolonge le palier et conduit à une quatrième chambre, une salle de bain et des toilettes, nichées sous les rampants et éclairés par un chien assis. Toutes les pièces de ce niveau bénéficient d’une vue dégagée et plongeante sur le parc.

Les combles
En partie aménagé avec parquet au sol, d’une surface de 40 m², l’espace, accessible via un escalier, s’élance depuis le fond du couloir du premier étage. Il peut être investi dans le but de compléter l’usage de la maison principale.

La seconde habitation, gîte ou aile invités

D'une superficie de quelque 190 m², indépendante, elle a été nouvellement créée afin d’accueillir des hôtes, et aménagée dans les anciens communs, dont seuls les murs et la charpente ont été conservés. Dressés dans le prolongement du corps de bâti principal et en retour d’équerre, ces bâtiments se déploient sur deux niveaux sous toiture. Reliée à la maison principale par un espace technique à usage de buanderie, et quelques marches qui marquent le dénivelé du terrain, la maison dispose également de sa propre terrasse dallée en pierre de Bourgogne, qui prend place entre le logis et cette aile édifiée en retrait, l’ensemble formant une cour intime pour ses occupants. De cette façade, un ancien clocheton doté d’une cloche de 1786, se détache et un généreux jasmin étoilé baigne l’espace de son odeur enivrante.
Le rez-de-jardin
Aménagées selon un parti pris contemporain, les pièces de vie marient teintes contemporaines et matériaux nobles. Les hauteurs sous plafond, plus basses que dans le logis principal, renforcent l’atmosphère chaleureuse des lieux. Une double porte vitrée à petits carreaux, abritée par un porche qui assure une communication avec un bûcher installé à l’arrière du bâti, s’ouvre sur une salle à manger dans laquelle un calorifère original du 19e s. se distingue, ainsi qu’une cheminée du 18e s. au manteau sculpté en noyer. Sur la gauche, une petite cuisine fonctionnelle a été installée, gratifiée d'un évier en pierre du 18e s. Un cellier complète l’aspect pratique du niveau. Dans le prolongement de la salle à manger, un salon dispose d’une élégante cheminée d’époque Régence.

Le premier étage
Accessible depuis un escalier moderne aux marches de chêne clair, il se divise en deux espaces de nuit, conçus sous des plafonds rampants isolés et parés de voliges en peuplier, dans un confort et un esthétisme hauts de gamme. Les sols sont en parquet en chêne massif. Une chambre de 33 m² est associée à une salle de bain privative, en carreaux de ciment, qui comprend une douche à l’italienne. De l’autre côté du petit palier, un espace de quelque 80 m² se divise en deux chambres à coucher, une salle de bain avec baignoire et une douche à l’italienne.

Le troisième logement ou pavillon d’exposition

Installé dans l’aile en retour d’équerre du logis, le bâtiment du 19e s. est élevé de deux niveaux sous toiture, délicatement bordée de lambrequins. L’ensemble des éléments structurels, toiture, menuiseries et sols, ont été rénovés. La façade du pavillon, édifiée en saillie, est percée de six baies dont trois à l’étage en plein cintre, réalisées en ferronnerie.
Le rez-de-jardin
Deux pièces en enfilade abritent une cheminée en pierre du 18e s. et un escalier en noyer balance du 19e s. Le sol en dalles de Bourgogne et les murs blancs composent une atmosphère contemporaine. Communicante, en attente d’être achevée, une pièce de quelque 50 m², offre l’opportunité d’agrandir l’espace de vie mitoyen ou d’en créer un nouveau, indépendant, grâce à une large porte ouverte sur la cour. La présence d’un four à pain laisse deviner l’ancienne vocation de cette dépendance.

L'étage
Agencé pour accueillir deux salles qui s’articulent depuis un palier et dont les finitions restent à faire, le niveau prend place sous un plafond rampant et une poutraison de qualité. Les menuiseries créées sur mesure forment des attributs de caractère pour ces espaces dont la destination reste à déterminer.

L’aile est, l’orangerie et la chapelle

Bâti en pierre de taille, l'édifice, élevé d’un niveau surmonté de combles recevant la lumière naturelle de chiens assis, se caractérise par la présence d’une méridienne d’usage, inventée jadis afin d’indiquer l’heure de midi. Bénéficiant d’un double rang de génoise et de cinq très hautes baies au sud, d’un second accès par la présence d’une porte fenêtre à l’est, l’orangerie, d'une superficie de quelque 65 m², est baignée de lumière et bénéfice de vues qui portent au loin sur le parc. Elle est à usage d’atelier de création. Au nord, accessible par le jardin ou via une double porte depuis la cuisine, une chapelle de 1831, consacrée, est parée d’une voûte peinte et d’un autel surmonté d’une vierge à l’enfant, qui rappelle qu’elle fût dédiée en son temps à "la bien heureuse Vierge Marie".

Les dépendances

À l'extrémité de l’aile d’exposition, une porte cochère s’inscrit dans une haute voûte en pierre de taille et conduit à un garage. Une vaste ouverture a été ménagée dans le sol afin de pouvoir déverser les copeaux de bois dans le silo installé au niveau inférieur, dans un espace consacré à la chaudière, insoupçonnable depuis le logis. Une grange est édifiée dans l'un des près doté de clôtures en ruban pour chevaux, entre l’allée d’accès à la propriété et le ruisseau. Bénéficiant d’une couverture neuve en tuiles plates et d’une belle charpente, elle se prête à différentes fonctions et parfait la fonctionnalité du domaine.

Le parc et la piscine

Sur le dégagement enherbé qui se déploie devant la façade nord de la bâtisse, une piscine de 8 m x 4 m a été conçue dans l’esprit des bassins aixois, en lien avec l'environnement. Des margelles en pierre de Bourgogne soulignent avec sobriété la réalisation et une petite plage en bois, installée dans son prolongement, assure un espace propice à la détente à l’ombre des arbres. Le parc est planté de nombreux sujets matures remarquables, parfois rares dans la région, à l’image d’un chêne liège centenaire. Quelques percées et perspectives dans la végétation laissent deviner les allées qui parsèment le parc et forment autant d’occasions de promenades et de rencontres avec la faune préservée. Un ruisseau en contre-bas est enjambé par deux petits ponts de pierre. La présence d’un puits et d’une source sur la propriété constituent des points non négligeables aujourd’hui.