Depuis une rue calme à l’architecture remarquable, ancienne voie des blanchisseurs, un portail en fer forgé ouvre sur une cour, verte et soignée, autour de laquelle s'organisent le logis et l'ancienne école. La propriété est adossée aux remparts et au chemin de ronde du centre historique. Elle fut au 15e s. la résidence d'une grande famille, anoblie par Louis XV après avoir défendu la cité durant la Fronde. Les années fastes du commerce, renforcées par des alliances et mariages avantageux, ont donné à l'édifice un riche décor peint, encore visible aujourd'hui.Le site sera ensuite vendu à la municipalité pour devenir l'école Jules Ferry en 1890, avec des logements pour les professeurs, des classes et un réfectoire. D'abord école pour filles, puis pour garçons, la propriété joua finalement un rôle central dans la vie des syndicats. Mise en lumière chaque année lors des Journées du patrimoine, l'adresse est toujours un lieu emblématique de l’histoire ouvrière locale. Le logis est aujourd'hui doublé de deux gîtes touristiques.

Le logis

L'édifice est imposant, construit en pierre de tuffeau et coiffé d'un toit en ardoise. L'ensemble est élevé de quatre niveaux, dont un étage de combles. Les baies sont hautes et régulières, alignées d'un étage à l'autre. Une étude dendrochronologique a mis au jour des bois de charpente datant de 1460.
Le rez-de-chaussée
L'accès se fait par la cour. Le hall d'entrée abrite un escalier hélicoïdal en tuffeau qui mène aux étages supérieurs. L'espace est actuellement occupé par un confortable gîte mis en accessibilité PMR. Une chambre donne sur le jardin, avec une porte vers l'extérieur. Une cuisine équipée abrite une cheminée monumentale en tuffeau, restaurée avec soin, et un four à pain attenant. S'ensuit une salle de bains, équipée d'une douche et d'un espace balnéothérapie. Les sols alternent entre le béton ciré et les tomettes. Les pièces à vivre sont tournées vers la rue et la cour. La location du gîte rapporte chaque année environ 12 000 euros.
Le hall d'entrée mène à une cave à vins voûtée, avec d'anciennes cuves à charbon, qui jouxte un espace de stockage. Une seconde cave d'environ 30 m² se prolonge sous la cour.

Le premier étage
Il abrite des pièces à vivre, dont une vaste salle à manger avec cuisine, équipée d'un poêle à bois. Daté de 1890, le sol est parqueté à lames droites. Le plafond était autrefois peint en grisaille florentine, dont les vestiges sont encore visibles. Cette technique permet de créer un effet de profondeur. S'ensuit un salon, avec vue sur la rue. Une cheminée en tuffeau, aux bords arrondis, est adossée à l'un des murs. Le sol est carrelé en terre cuite. Remis au jour lors de la dernière restauration du bâtiment, en 2017, les plafonds sont remarquables, peints de motifs ocre, de rosaces et d'initiales sur fond bleu. Ils pourraient être classés, à la discrétion du futur occupant des lieux.

Le deuxième étage
Trois chambres ont été rénovées dans un style moderne, l'une avec cheminée de marbre noir, une autre avec une fausse cheminée de bois et la dernière, avec une salamandre à charbon. Les pièces se partagent une salle de bains et une salle d'eau. L'une des chambres jouxte sa propre salle de bains.

Les combles
Ils restent à aménager. Un chantier a d'ailleurs été entamé et en grande partie payé pour isoler la toiture, plaquer et peindre les murs. Les travaux seront à poursuivre. L'espace s'étend sur 120m² environ, sous une charpente cathédrale dont les points hauts sont à plus de 8 m. La vue donne sur le château.

L'ancienne école

Isolé et climatisé, le bâtiment est aménagé en gîte familial de plain-pied et peut accueillir huit personnes. L'ensemble est construit en tuffeau et coiffé d'une toiture en ardoises. Un auvent en verre et métal court le long de la façade. Les sept baies de la façade alternent avec quatre portes vitrées, qui marquent les pièces d'origine : trois classes et un réfectoire. Les baies et portes sont hautes, avec un fronton cintré.
L'intérieur a conservé des éléments de son passé scolaire. Quelques cahiers d'écoliers ont d'ailleurs été retrouvés et sont exposés. Le sol est d'un seul tenant, à petits carreaux. Une pièce de vie principale dessert trois chambres, aux portes verrières fabriquées à Bourgueil. Une cloison, placée derrière un poêle à bois, est constituée de brique cuite au feu de bois, pour contribuer à diffuser la chaleur. Le bâtiment comprend une salle d'eau, accessible depuis la cuisine.
Depuis la cour, le réfectoire a été transformé en spa avec piscine intérieur de 3 x 3 m, pour 1,10 m de profondeur. Le bassin est chauffé et équipé d'un système de nage à contre-courant. Une autre classe, elle aussi accessible par la cour, a été aménagée en atelier.
Ouvert en 2018, le gîte rapporte environ 27 000 euros par an.

La cour

Elle est arborée de pommiers, abricotiers, amandiers, pruniers, poiriers, cerisiers et mirabelliers. Elle forme un agréable jardin de ville, équipé d'un arrosage automatique ainsi que d'un système d'éclairage.