L'édifice a laissé des traces dans les archives dès le 14e s. Il fut édifié par les seigneurs de Baulches et servait de résidence aux capitaines de la garnison. L'ensemble castral a subi deux vagues de remaniement, à la fin du 16e s. et au 18e s. Ce qu'il en reste aujourd'hui, après ses transformations, est un monument du 18e s. lié aux souvenirs de la famille Arnaud de Châteauvieux, seigneur dudit château. Il s'élève sur une plate-forme fossoyée de 50 x 50 m avec des douves larges de plus de 10 m. Le porche fortifié disposait d'un pont-levis qui a été restauré dans les règles de l'art. Une imposante allée cavalière relie le village au château. Une grille ouvre sur un grand parterre circulaire de pelouse avec au centre un calvaire. Une allée, également en cercle, permet le stationnement de véhicules. Puis un petit cheminement bordé d'un muret en pierre se prolonge jusqu'à l'entrée de la cour d'honneur, qui se termine par une courbe de chaque côté du pont, orné de deux vases en pierre. La herse, transformée en une haute grille, s'ouvre sur la cour d'honneur du château, flanqué d'un pavillon à chaque extrémité, avec au centre de grands ifs taillés. Les voitures peuvent circuler jusqu'à l'édifice, entouré de douves alimentées par une source, qui coule via une fontaine d'un bleu chatoyant. À l'est, se tient une terrasse en pierre. Puis un pont traverse ces plans d'eau, délimité par une haute grille ouvragée, aux motifs dorés à l'or fin, qui ouvre directement sur le parc avec ses allées de platanes ou de tilleuls. Un bassin d'origine, transformé en piscine, se trouve dans l'axe du château. Margelle en pierre avec figures sculptées, bancs anciens, statues antiques, vases, mare et petit ru agrémentent les lieux, ponctués d'arbres centenaires et d'une flore abondante. Au détour d'une allée, au milieu d'une végétation luxuriante, un chalet en bois abrite un sauna. Un peu à l'écart, une chapelle semble garder la propriété tandis que, un peu plus loin, se tiennent un verger avec serres et petites dépendances en bois, à usage d'ateliers de bricolage. Même les ruches ont leur place. Enfin, très à l'écart, dans une cour semi-circulaire, se trouvent la maison du gardien, celle d'une employée de maison et plusieurs garages pour une quinzaine de voitures.

Le château

Orienté nord-sud, l'édifice est élevé de trois niveaux. Des façades nord et sud sont symétriquement rythmées de nombreux ouvrants à deux vantaux et à petits carreaux, protégés de garde-corps en ferronnerie finement ciselés. Les encadrements de baie, certains avec arcs surbaissés à clé de voûte, le bandeau d'étage et la corniche sont en pierre de taille, seuls éléments de modénature que compte le château. Située au centre de la façade nord, l'entrée principale – une double porte vitrée surmontée d'un entablement – est gardée par deux chiens de Fô en pierre et rehaussée au premier étage d'une haute baie à arc en plein cintre. Enfin, la toiture, totalement refaite, est ponctuée de trois lucarnes côté nord et de quatre côté sud, à frontons triangulaires sculptés et, en outre, à ailerons pour les premières.
Le rez-de-chaussée
L'entrée principale est si grande qu'elle fait office de premier salon traversant, au sol carrelé à damier noir et blanc, et au plafond à poutres apparentes. Toutes les fenêtres, à petits carreaux, sont occultables par des volets intérieurs d'origine, en bon état. Depuis le hall, toutes les pièces sont en enfilade, reliées par des doubles portes, et forment ainsi une perspective traversée par une abondante lumière.
D'un côté du hall, une double porte moulurée commande des toilettes pour invités très spacieuses, ornées d'une baie aveugle à arc en plein cintre et d'un dallage en pierre beige clair. Puis une salle à manger traversante inclut une partie salon près de son foyer, à manteau en pierre avec contrecoeur en brique. Elle présente un plafond à caissons et cabochons, qui fait écho au sol, dallé de marbre blanc. De chaque côté de l'âtre, se trouve une double porte à moyens et grands cadres ; l'une commande un local où se trouve l'ascenseur, qui dessert directement la chambre des maîtres au premier étage, l'autre ouvre sur un espace occupé par un vestiaire et un entrepôt de produits d'entretien. Toutes les pièces bénéficient de murs en pierre et d'un système de climatisation.
De l'autre côté du hall, un dégagement au plafond à solives colorées laisse entrevoir un grand escalier en pierre, qui conduit aux étages, ainsi que l'entrée de service au sol de marbre, qui donne directement sur l'extérieur via une porte vitrée rehaussée d'une agrafe. Cette dernière pièce mène directement à une cuisine au sol en travertin, aménagée d'un îlot central et de plusieurs meubles de rangement. Raffiné par ses aménagements et ornements, l'espace est aussi très fonctionnel, avec des équipements de qualité, et peut ainsi faire l'objet d'un usage professionnel. Les murs en pierre sont creusés par endroits de niches où ont été installées des étagères. Ici aussi, une porte indépendante accède à la terrasse et des fenêtres donnent vue sur le parc comme sur les douves.


Le premier étage
Un escalier droit entrecoupé de plusieurs paliers accède aux différentes chambres que regroupe le niveau. Les murs de la cage d'escalier sont en pierre comme les marches et percés de baies aveugles de forme mauresque.
Suite à deux paliers successifs, un couloir commande la chambre rouge, revêtue au sol d'un parquet à point de Hongrie et aux murs d'un papier peint ancien. Elle a vue sur la cour d'honneur et sa tour. Puis, au fond du corridor, se tient la chambre bleue, parée de nombreuses moulures et d'une rosace centrale. Chaque porte est surmontée d'un médaillon sur le thème de la nature, où figurent trois déesses antiques, entourées d'un feuillage très stylisé. Une salle de bains avec douche et toilettes, entièrement carrelée, jouxte la chambre à coucher. De l'autre côté du palier, en enfilade, un grand salon-bibliothèque, traversant, présente le même parquet, une cheminée monumentale en marbre ainsi qu'un plafond à la française. Une bibliothèque réalisée sur mesure occupe tout un pan de mur. Une double porte d'enfilade aboutit à la chambre dites "des maîtres", tournée à la fois vers le parc et la cour d'honneur. Parquet à point de Hongrie, âtre en marbre noir avec contrecœur en brique, moulures et boiseries peintes en bleu, mises en relief par un liseré blanc, témoignent ici du goût du 18e s. Une porte donne sur l'ascenseur et une garde-robe, une seconde vers une salle de douche équipée de toilettes, avec dallage en pierre posé en diagonale.


Le second étage
Un dégagement imposant, avec une vue spectaculaire sur la cage d'escalier, recouverte de tapisseries anciennes, conduit à une première chambre à coucher aux murs couverts d'une toile de Jouy bleue, qui communique avec une seconde chambre, à la toile de Jouy rouge. Les deux pièces présentent un parquet à larges lattes en chêne et un plafond à poutraison apparente en bois foncé, qui fait ressortir les papiers peints.
De retour dans le dégagement, une petite porte commande une salle de douche avec toilettes, entièrement carrelée, que se partagent les deux chambres à coucher. De l'autre côté, se tient une grande salle de sport, qui pourrait servir à des réceptions vu sa surface et sa hauteur de plafond, de près de 4,5 m. Des fenêtres de toit éclairent la charpente apparente et un parquet à larges lattes participe à la clarté de la vaste pièce. Elle ouvre sur une chambre au même parquet, attenante à une salle de douche et des toilettes. Enfin, un local de rangement se tient à proximité.

La tour

C'est un édifice dont le corps principal, au centre, est flanqué de deux tours couvertes chacune de quatre pans de tuiles plates. Les toitures ont été intégralement refaites. Perdurent sur les murs des clefs de la croix de saint André. La façade principale est percée de baies encadrées de pierres et, pour certaines, en plein cintre. Au centre, au niveau du corps principal, une voûte est surmontée de deux poutres horizontales qui soutiennent des chaînes. Le pont-levis, dont il ne reste qu'une partie, était possiblement à flèches ou à contrepoids. Le tablier a été remplacé par une haute grille à deux vantaux. Sous l'entrée voûtée et sur un côté, se tient un banc en pierre. Enfin, du côté de la cour d'honneur, apparaissent en sous-sol, en symétrie, deux portes en bois en demi-lune qui cachent des anciennes caves, ou des cachots.
Le rez-de-chaussée
Le bâtiment compte deux accès fermés par des portes massives. L'une d'elles, précédée par quelques marches en pierre, commande une première chambre avec solives apparentes, dont une baie éclaire les murs ocres. Une petite salle de douche avec toilettes jouxte la pièce. À côté, se tient un escalier de pierre en vis, qui surmonte un oeil-de-boeuf. Une fenêtre avec volets intérieurs éclaire les marches en pierre, qui conduisent au niveau supérieur. L'aile droite comprend une seule chambre à coucher avec salle de douche et toilettes attenantes ; une pièce sobre, au sol couvert de tomettes anciennes et au plafond haut, à poutres apparentes.


L'étage
S'y trouve une autre chambre à coucher avec tomettes octogonales et poutres apparentes, illuminée par une fenêtre, qui donne sur une végétation luxuriante. Une salle de douche et des toilettes la jouxtent. À leur suite, se tient un salon traversant agrémenté d'un foyer ouvert singulier, la haute cheminée étant encadrée d'un faux manteau en pierre et composée d'un contrecoeur en brique. Des tomettes couvrent le sol, comme dans la chambre suivante, ornée de solives. Puis une porte coulissante laisse entrevoir une salle de douche avec toilettes.
Au-dessus, enfin, s'étend un grenier.

Les maisons d'amis

Le premier pavillon
Une première habitation annexe, orientée à l'ouest et élevée de deux niveaux, se situe dans la cour d'honneur. Sa façade, très soignée, est animée d'ouvrants de divers formats et à petits carreaux, porteurs d'une forte luminosité. La toiture à deux pans, en excellent état, est ponctuée de trois lucarnes à croupe. Enfin, deux lanternons éclairent la porte d'entrée, vitrée et à quatre vantaux.

Le rez-de-chaussée
L'entrée donne directement sur une vaste pièce traversante, avec sa grande baie bordée d'un garde-corps finement ciselé, depuis laquelle s'entrevoit la fontaine qui alimente les douves en eau de source. La pièce, à la décoration raffinée, présente un sol couvert de travertin, un plafond orné de solives colorées et un insert. Un second salon, de petites dimensions, jouxte la première salle. Puis un escalier central en pierre, tournant et bordé d'une rampe en ferronnerie remarquable, se déploie avec majesté jusqu'aux chambres de l'étage.

L'étage
Un palier avec parquet à larges lattes commande trois chambres spacieuses, aux murs tapissés de papiers peints champêtres et aux sols revêtus de parquets droits en chêne. Elles profitent toutes de placards et de salles de bain ou de douche avec toilettes, entièrement dallées de travertin.

Le second pavillon
La deuxième maison d'amis, située à l'est, reprend la même architecture que celle du château : façade rythmée par plusieurs croix de saint André en métal et des ouvrants à petits carreaux aux encadrements en pierre de taille, avec clef de voûte pour les baies à arc surbaissé ou en plein cintre. L'entrée principale est constituée par une large porte vitrée à deux vantaux asymétriques surmontée d'une imposte. Enfin, la toiture, à quatre pans, est en tuiles plates de Bourgogne.

Le rez-de-chaussée
Comme pour le premier pavillon, l'entrée se fait directement dans un grand salon à poutres apparentes et dallage en marbre. La pièce, traversante, se prolonge vers une salle de télévision, avec une cheminée à insert aux chambranles originaux car de forme circulaire. La pièce conduit à une cuisine, équipée et aménagée de nombreux placards, où prendre les repas. Deux réduits, l'un servant de toilettes pour invités et le second de vestiaire, se tiennent à proximité du salon. Ici aussi, un grand escalier central en pierre, avec rampe ouvragée, accède aux chambres.

L'étage
Un grand dégagement conduit à trois chambres parquetées à lames larges, dont deux avec toile de Jouy – bleue pour l'autre, rouge pour l'autre – tandis que, dans la dernière, des rideaux aux motifs similaires dissimulent une garde-robe. Chacune est associée à une salle de douche avec toilettes.

La maison de gardien

Située près du studio et des garages, bâtie en pierre et couverte de tuiles, elle se compose d'une entrée, de près de 7 m², d'une salle de douche avec toilettes, dont la surface avoisine les 5 m², d'un salon avec cuisine ouverte aménagée et équipée de placards, de plus de 22 m², puis d'une chambre, de plus de 9 m², et d'une garde-robe, de près de 10 m², desservies par un escalier en colimaçon.

Le studio

Dans un coin du parc, très en retrait, se trouve un petit appartement avec une cuisine ouverte, d'une surface d'environ 14 m², une salle de bains, de quelque 4 m², et un système de climatisation. Un parquet à larges lattes recouvre le sol et les fenêtres sont à double vitrage.

Les garages

Un bâtiment renferme un espace d'environ 253 m², totalement carrelé et réservé principalement aux voitures, mais le lieu pourrait devenir une grande salle de séminaire, par exemple. Une quinzaine de voitures de collection peuvent y être garées, bien alignées.

Le sauna

Dans le parc, pas loin d'un petit ru et d'une mare, un chalet en bois abrite un sauna très confortable, tout en bois, d'une surface de plus de 7 m².

La chapelle

Dans le parc, un peu à l'écart, se dresse un bâtiment en pierre, d'environ 5 m², commandé par une porte-fenêtre à petits carreaux précédée de quelques marches. Son toit de tuiles plates, en bon état, est en pavillon et à coyaux. La chapelle est entourée d'une végétation luxuriante.

Le parc

Étendu sur quelque 5 ha, il est soigneusement dessiné et divisé en de multiples espaces.
Dès l'entrée principale, du coté du calvaire, des banquettes végétales bordent les allées circulaires. Dans leur continuité, le pont accède au château, entouré de douves, via la tour. Plus loin, suivant le même axe, face à l'arrière de l'édifice et passé à nouveau les douves, un grand parterre de pelouse est occupé en son centre par un ancien bassin, transformé en une piscine ornée de plusieurs sculptures animalières en pierre. Parallèlement et latéralement, des allées gravillonnées bordent différentes pièces de gazon sans découpure ponctuées d'ifs taillés. De chaque côté du bassin, des alignements de platanes et de tilleuls forment des allées ombragées, qui mènent progressivement vers d'autres lieux aux ambiances distinctes, autour du sauna, ou de la chapelle, d'où s'entendent le ruissellement du ru et les croassements des grenouilles dans une mare. Au fond du parterre, deux déesses en pierre veillent sur le jardin régulier, Artémis et Britomartis, gardiennes de la chasse et de la pêche.
Le long de l'une des allées qui remontent vers le château, plusieurs cabanes en bois abritent de petits ateliers de bricolage. Puis, près du calvaire, un potager bien soigné et ordonné fait face à une serre, où sont cultivés les principaux légumes, non loin d'un verger ancien aux multiples arbres fruitiers plantés en rangs.