À 1 h de Paris, en centre-ville d'Arras,
une chapelle du 18e s. classée MH
une chapelle du 18e s. classée MH
Arras,
PAS-DE-CALAIS
nord-pas-de-calais
62000
FR
Situation
En région Hauts-de-France, à Arras, capitale historique et administrative du Pas-de-Calais, commune la plus peuplée du département après Calais, réputée pour ses deux places baroques qui forment un ensemble architectural unique en Europe, son beffroi et sa citadelle, tous deux inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Avec 225 édifices protégés au titre des MH, Arras est la ville de France qui compte la plus forte densité de monuments classés. Cité universitaire, Arras se caractérise aussi par la jeunesse de sa population : 33% des habitants de l'agglomération ont moins de 25 ans. La propriété, dénommée la Chapelle des Chariottes, classée MH depuis le 27 mai 1921, est établie à 5 min de la place des Héros et à proximité de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption. Services, équipements et commerces sont situés à portée de marche. Lille est à 45 km, Amiens à 56 km, Calais à 100 km et Paris à 160 km à vol d'oiseau. Le TGV assure la liaison Paris-Arras toutes les heures en 50 min.
Description
Le nom de « Chariottes » provient de Jean A. Chariot, fondateur en 1339, avec son épouse Emmelet Huquedieu, d’un hôpital à Arras. En 1556, douze sœurs franciscaines de Saint-Pol-sur-Ternoise s’y installent et prennent le nom des « Chariottes ». En 1767, les religieuses acquièrent l’hôtel voisin de Montmorency, à l’angle des rues des Lombards (rue des Chariottes) et de Jérusalem. La chapelle proprement dite est édifiée de 1769 à 1775, suivant les plans de l’architecte et sculpteur Louis Posteau, qui réalisa un vaste programme d’embellissement urbain de la basse-ville, dite « Ville-des-Lumières » au 18e s. Elle est élevée de deux niveaux : le premier, à trois travées, percé d'un portail et d'une baie en plein cintre, est surmonté du second, à travée unique, coiffé d'un fronton triangulaire interrompu par un oculus. La jonction entre les niveaux s'effectue via des volutes latérales.La Révolution éloigne les religieuses qui reviennent en 1815. Bombardée à deux reprises durant la Première Guerre mondiale, la chapelle est reconstruite en partie à l'identique par les architectes Fleury et Gagey. La façade, en pierre blanche, est inspirée de la façade de l'église du Gesù, qui a servi de modèle canonique à de nombreuses églises d’ordres religieux en Europe, notamment les ordres missionnaires. Elle est gratifiée de quatre pilastres aux chapiteaux ioniques, d'une statue de la Vierge portant l’Enfant placée dans une niche centrée au-dessus de l’entrée, d'un oculus et de la mention de la date gravée de 1775 « MDCCLXXV ». Des éclats dans la pierre témoignent des conflits mondiaux. La nef est couverte d'une toiture à deux pans. Une flèche surplombe l'édifice entre le choeur et la nef.
La nef
Dès l'entrée de la chapelle, un large narthex aux lourdes portes en bois sculpté, symbole de la frontière entre le monde profane et le monde sacré, dévoile l’espace de la longue nef.
Cette dernière, orientée au nord, se compose de cinq travées et aboutit à un chevet à pans. Elle possède un niveau d'élévation percé de cinq baies en arc en plein cintre, alternant avec des pilastres aux chapiteaux ornés de motifs floraux. Les vitraux d’origine, disparus, ont cédé la place à un verre incolore filtrant une lumière douce. Le dallage de marbre, damier noir et blanc de bonne facture, demeure en place dans sa majeure partie.
Les boiseries des bancs qui entourent les parois latérales ont été nettoyées. Les grilles de clôture et de chœur en fer forgé qui séparent les religieuses cloîtrées du public, sont en parfait état. Les nombreuses stalles en bois sculpté sont sobrement décorées.
L'organisation liturgique comprend un large autel principal en bois sculpté et doré à la feuille d'or, placé au centre du chœur.
La sacristie
Elle se compose d’une pièce percée de deux fenêtres donnant sur une des rues adjacentes et possède une entrée indépendante.
Ce que nous en pensons
Un véritable joyau architectural dans une ville plébiscitée tant pour son patrimoine bâti que pour son art de vivre. La chapelle constitue un témoignage rare et précieux de l'histoire d'Arras, à deux pas de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption. Un petit monde en retrait, déconsacré mais demeuré haut en authenticité, qui peut s'adapter à bien des usages : résidence familiale, siège social prestigieux ou lieu de location saisonnière. Le classement MH de l'édifice peut donner lieu à des avantages fiscaux intéressants.
Référence 199325
| Surface cadastrale | 342 m² |
Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : www.georisques.gouv.fr
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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.
