Situation
Établie dans le nord de la Bourgogne-Franche-Comté et dans l'est de l'Yonne, au nord du parc naturel régional du Morvan et à l'ouest du parc national de forêts, dans un pays de vignobles, Tonnerre est traversée par la rivière Armançon et par le canal de Bourgogne. Le bourg possède une longue histoire et fut, dès l'époque médiévale, un centre administratif comtal et foyer économique important. Labellisée « Petites Cités de Caractère », la commune est également inscrite « site patrimonial remarquable ». Avec près de 4 300 habitants, elle regroupe tous les commerces, structures et services de première nécessité. Auxerre est à 35 min, Chablis à 20 min. Enfin, l'autoroute A6, dont un échangeur est à 35 min, rend Paris accessible en 2 h 15 et Dijon en 1 h 30.
Description
Le logis
Tournée vers la cour intérieure, pavée et gravillonnée, la façade nord s'organise autour d'un corps principal, avec perron, et ses deux ailes en retour d'équerre, selon un traditionnel plan en « U ». D’ordonnance classique et sobre, il est entièrement construit en pierre de taille, élevé de trois niveaux, partiellement sur caves voûtées, et couvert d’une toiture en tuiles de Bourgogne, à deux pans pour le corps central et trois pour les deux ailes. Le rez-de-chaussée de l'aile ouest est un peu surélevé et dispose d'un balcon à garde-corps en fer forgé ouvragé qui permet d'y accéder depuis la cour, par une porte à imposte, à grands carreaux. Les deux baies de la façade nord disposent d'impostes semblables et de linteaux à motifs décoratifs. Côté est, une reprise de maçonnerie signale la modification d'une baie, aujourd'hui garnie d'une simple fenêtre, et un oculus est également visible au-dessus. Un cordon à vocation décorative parcourt toute la longueur des bâtiments et, entre lui et la corniche, des ouvertures rectangulaires apportent la lumière dans les combles. La façade sur jardin présente une configuration similaire, avec les baies à impostes qui éclairent les grands salons.
Le corps central
Passé la porte, un long couloir au carrelage de ciment à motifs colorés, aux murs partiellement recouverts de lambris d'appui et au plafond peint à caissons avec poutraison apparente traverse le bâtiment pour déboucher dans le jardin. À gauche, derrière la première porte, se trouve un vestibule, qui dessert un grand salon. Ce dernier est divisé en deux parties par une cloison, qui sépare la section parquetée de l'autre, à tomettes anciennes hexagonales. Son haut plafond est lui aussi à caissons, en bois brut. Le mur est creusé d'une niche où se trouvait probablement un poêle. Les menuiseries ont été remplacées par de nouvelles en bois et à double vitrage, avec crémones. Ce salon dessert notamment une petite pièce à usage de remise.
Un petit escalier donne accès à une chambre à la décoration plus contemporaine, avec son plafond à poutraison apparente peinte en blanc et ses murs de couleur claire, ainsi qu'à un autre salon au plafond blanc, aux murs clairs avec lambris d'appui et au sol couvert d'un parquet droit, aménagé dans une section du bâtiment adjointe à l'hôtel primitif et probablement un peu plus tardive. Lumineuse grâce à ses grandes baies qui donnent sur le jardin, cette dernière pièce est surtout remarquable pour son plafond à caissons formant arêtes, unique en son genre. Une porte discrète accède à l'arrière du bâtiment des communs, partie qui donne sur le jardin et se compose de deux pièces faisant actuellement office d'ateliers et d'espaces de rangement. De l'autre côté du couloir, la vaste pièce initiale a été divisée en deux par une cloison, allouant à chacune une section du somptueux plafond peint, à caissons et fins motifs de couleurs claires, qui surplombait jadis l'ensemble. L'une des deux pièces, au parquet en point de Hongrie, dessert l'aile ouest alors que l'autre, côté jardin, a été aménagée en chambre.
Enfin, la partie située à l'étage de l'aile sud, qui peut être qualifiée de « mansarde », comprend deux pièces aménagées en chambres à poutres apparentes et tomettes carrées, dont l'une avec vue sur le jardin, toilettes et salle de bain.
L'aile est
La porte d'entrée débouche sur un couloir, qui dessert d'un côté une petite pièce et une cuisine. Cette dernière s'ouvre par un balcon sur la cour des communs, qui autorise l'accès à une seconde pièce. De l'autre côté du couloir, une porte dissimule un escalier qui descend vers cette même cour et un second escalier monte vers l'étage. Dans l'emmarchement, un passage ouvre sur le grand salon de l'aile sud. L'escalier poursuit sa montée vers le premier étage pour y desservir deux pièces. Chemin faisant, il donne également accès à une porte qui commande les combles. Juste après, une volée de quelques marches sur la droite amène à des toilettes et une salle d'eau. La première pièce, une chambre avec une cheminée d'angle du 19e s. et un parquet à motif de losanges offre une vue imprenable sur la vieille ville et l'église Saint-Pierre de Tonnerre. La pièce suivante, dans son prolongement, fait aujourd'hui office de bureau ; sa cheminée du 19e s., agrémentée d'une niche de chaque côté, présente un trumeau stuqué, et son sol est couvert de tomettes hexagonales.
L'aile ouest
Cette partie de l'hôtel est essentiellement composée d'une ample salle, qui occupe quasiment toute l'aile et a antérieurement fait office de cabinet de notaires. Un porche de chambre a été installé sur l'entrée côté cour, il permet de faire la transition entre l'extérieur et l'espace de bureau. Deux cheminées en marbre du 19e s. ont été conservées et une petite pièce attenante est présente à l'extrémité de l'aile. Une autre porte commande des toilettes et, derrière une ouverture discrète, un escalier étroit, en bois, accède aux combles ainsi qu'à une autre pièce, tout en longueur et au sol de tomettes, côté rue.
Les combles
Ce niveau, qui dispose d'un potentiel d'aménagement important, est assez complexe. Il est partagé entre des greniers non aménagés, d'anciennes pièces de vie aujourd'hui inusitées et d'autres, comme celles de la mansarde précédemment citées, qui communiquent avec cette dernière partie.
Les caves
Plusieurs caves, en pierre et terre battue au sol, courent sous l'aile ouest et le corps central de bâtiment, la plus vaste d'entre elles, voûtée, occupant quelque 97 m².
Les communs
Distribués autour d'une grande cour pavée, ces bâtiments sont aujourd'hui utilisés comme garages, les parties supérieures étant constituées de greniers. L'une des portes donne sur un passage qui dessert la grande cave voûtée et, plus loin, le jardin.
Le jardin
Étendu au sud sur environ 1 130 m², il est enherbé et planté d'arbres d'essences variées telles que des sycomores, chênes, acacias, ifs et cerisiers du Japon. S'y trouvent également des arbustes à fleurs, comme des rhododendrons, des rosiers et des lilas. Une section forme une petite butte, qui repose sur un probable vestige de fortification car le mur épouse le tracé de l'ancien rempart et un plan d'archives indique l'emplacement d'une tour à cet endroit. Enfin, dans un angle, à proximité d'une porte donnant sur une petite rue, se trouve une citerne, alimentée par les eaux pluviales.
Ce que nous en pensons
Un vénérable et élégant hôtel particulier tout en symétrie, équilibre et luminosité qui, avec sa silhouette évocatrice du 17e s., fait partie des monuments remarquables de Tonnerre. Très attachés à la demeure, ses actuels occupants ont su préserver son caractère authentique en conservant notamment les sols et plafonds de ses multiples pièces, où le bois et les motifs ornementaux ou les teintes sobres dominent. Il offre encore, cependant, de belles perspectives de réaménagement, notamment dans les combles du logis. Ses vastes communs et son jardin paisible, gratifié d'essences variées, permettront d'apprécier au mieux le séjour dans les lieux aussi bien que les richesses d'une région viticole et touristique renommée, qui participe de la valeur de l'adresse.
495 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 131284
Surface cadastrale | 1989 m2 |
Surface du bâtiment principal | 328 m2 |
Nombre de chambres | 6 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.