La propriété, construite au 14e s. sur une colline dominant le bourg, faisait partie d’un ensemble médiéval plus important dont le prieuré voisin, classé M.H, subsiste. Le comté du charolais était alors rattaché au duché de Bourgogne et indépendant de la couronne de France. Le bâtiment conserve de cette période de remarquables éléments architecturaux. Au cours des 19e et 20e s. la faïencerie locale fût installée dans le parc de la propriété. A cette occasion, quelques aménagements furent opérés: un agrandissement sur la façade sud et la construction d’un étonnant four à faïence dans le parc. Situé sur les hauteurs de la ville, l’ensemble demeure très paisible et a été soigneusement restauré au cours des dernières années.

L'ancienne maison-forte

Elle est construite sur un plan rectangulaire, de deux niveaux, et surmontée d’une haute charpente médiévale couverte de tuiles plates. Côté rue, une tour coiffée en poivrière est accolée au bâtiment principal. Au 19e s. cette façade a été doublée afin d’accueillir les éléments modernes : cuisine, salle de bains, ect. Côté cour, les façades médiévales sont homogènes, agrémentées de baies à demi croisée ou à meneau, surmontées d’accolades. Au-dessus de la porte d'entrée, une inscription gravée, sous forme de supplice, évoque différents troubles apparus à la fin du 15e s.
Le rez-de-chaussée
Ce niveau est composé de plusieurs salles voûtées. L’ancienne cuisine médiévale a conservé une large cheminée en pierre et un étonnant puits accessible tant par l’intérieur que par l’extérieur. Cette pièce est couverte de voûtes à croisée d’ogives. Un vestibule permet l’accès à une seconde pièce servant de cave et à loger les éléments techniques. Dans le prolongement, un vaste salon voûté a été aménagé. Sa luminosité contraste avec les pièces médiévales du bâtiment. Dans l’extension plus récente, plusieurs pièces se succèdent en enfilade : chambre, salle d’eau, escalier de service, pièces techniques et buanderie. Une vaste cuisine d’été donnant sur le parc, a également été aménagée.

Le premier étage
L’accès à l’étage supérieur s’effectue par deux escaliers, dont un à vis. Les plafonds voûtés laissent place à de remarquables poutres médiévales rainurées. Un vestibule permet de desservir un large salon sur parquet avec cheminée en pierre, donnant accès à un ancien oratoire dans la tour. Cette pièce possède une croisée d’ogives, avec clef de voûte armoriée, supportée aux quatre angles par des consoles sculptées. Plus loin, un palier distribue une salle à manger aux tendues murales japonaises, une chambre avec salle de bain, un salon-bibliothèque éclairé par de larges baies et une chambre avec bureau. Une cuisine confortable, équipée et aménagée, donne sur la rue.

Les combles
L’escalier à vis permet également l’accès à l’espace sous toiture. Une impressionnante charpente abrite un vaste volume permettant d'étendre les possibilités de la demeure. Cet étage est éclairé par deux jacobines médiévales, dans un état de conservation remarquable.

Le parc

Au fil des années, le parc est devenu un lieu d’ombrage, de méditation et de détente. Suffisamment grand pour être à l’abri des turpitudes extérieures, mais assez restreint pour ne pas en subir l’entretien. Au détour d’un sentier, les pivoines, les roses, le gazouillis de l’eau éveillent délicatement les cinq sens. Les différentes terrasses, un spa et un chalet permettent de profiter des beaux jours à l’extérieur. L’ensemble possède un système automatique d’arrosage et d’éclairage. L’étonnant four à faïence construit en 1870, témoin d’une activité passée, pourrait s’adapter aux projets les plus farfelus.