La propriété s’étend sur environ 55 ha, de part et d’autre d’un vaste étang de 16 ha environ, alimenté par la Cressonne. Ce miroir d’eau forme le carrefour naturel de l’ensemble, autour duquel s’articulent les différents bâtiments. Un chemin serpente à travers le parc pour mener jusqu’à une maison entièrement restaurée, élevée de deux niveaux sur cave. Les façades, enduites à la chaux, sont rythmées par des baies régulières de part et d’autre d’une élégante entrée orientée au sud, accessible par un escalier central en pierre à double volée. Au nord, l’entrée principale, de plain-pied, fait face à l’ancienne soue, vestige rural. La toiture, en tuile plates, coiffe sobrement l’édifice. Un peu en retrait, au nord-ouest, se dresse l’ancienne grange en pierre.En contrebas de la maison, au sud, se trouve le moulin. Ses façades de briquettes rouges se mirent dans l’eau de l’étang qu’il borde. Édifié comme moulin à grains, il fut autrefois l’un des nombreux édifices à eau de la Nièvre, dont l’activité fut peu à peu abandonnée avec l’essor de l’industrialisation. Il se distingue par sa toiture en carène de bateau renversée. Composée de pièces de bois plates et légères, assemblées par un système de clavettes ingénieux, la structure ne nécessitait pas l’usage de grandes machines de levage. Elle est recouverte de petites tuiles plates en terre cuite, typiques de la région. Ce type de charpente, connu sous le nom de « charpente à la Philibert Delorme », du nom de l’architecte qui popularisa cette technique au 16e s., s’inspire directement de la forme des coques de navire, pour utiliser l’ensemble du volume des combles pour le stockage des denrées. La roue à aubes, aujourd’hui disparue, laisse toutefois visible le canal de fuite et la trace encore visible du passage de l’eau.

La maison

D'une surface d'environ 109 m², elle est élevée de deux niveaux sur caves. Ses façades sont en crépis et sa couverture en tuiles plates est percée de plusieurs chiens assis. Elle a fait l'objet d'une restauration totale en 2009.
Le rez-de-chaussée
Derrière l’entrée principale, située au nord de la bâtisse, un vestibule traversé par un escalier en bois dessert l’étage. Le sol est carrelé tandis que les murs, peints à la chaux, ont fait l’objet d’une double isolation entre brique et laine de verre. Un chauffage au sol vient parfaire l’efficacité thermique. D’un côté, une porte en bois ouvre sur une cuisine entièrement équipée avec un coin repas. De l’autre, une autre porte en bois mène à un salon, animé par une cheminée en pierre fonctionnelle et de poutres apparentes sablées et badigeonnées à la chaux au plafond. Une porte vitrée accède à un escalier extérieur à double volée, tourné vers le sud et le jardin. Dans le prolongement du salon, une porte ouvre sur une chambre baignée de lumière grâce à deux baies. Une salle d’eau attenante avec toilettes est également accessible depuis le salon.

Le premier étage
Desservi par un escalier en bois, baigné de lumière grâce à un œil-de-bœuf, le palier s’ouvre sur un espace actuellement aménagé en petit salon ou bureau sur parquet droit. D’un côté, une chambre est jalonnée de poutres apparentes. De l’autre, une salle de bains marie un carrelage jaune et blanc et intègre des toilettes. Enfin, une troisième chambre est elle aussi mise en valeur par ses poutres.

Le moulin

Élevé de trois niveaux sur cave en rez-de-jardin, il est accessible depuis l’entrée est, à l’ombre protectrice d’un figuier. Au rez-de-chaussée, le sol en tomettes octogonales anciennes y déploie une géométrie parfaite. La cuisine, ouverte sur une pièce de vie, invite aux moments partagés. Un poêle à bois y dispense une chaleur douce. Une salle de bains avec toilettes voisine le tout. Un escalier en bois mène à la cave en rez-de-jardin, aujourd’hui utilisée comme remise. À l’étage, une vaste chambre avec cheminée se déploie sous des poutres apparentes d’origine. Le dernier niveau, accessible par le même escalier de bois, abrite une chambre aux volumes généreux. Sa particularité : une spectaculaire charpente en coque de bateau renversée.

La grange

Elle se dresse à l'ouest de la maison. D'une surface d'environ 200 m², elle se compose de deux anciennes écuries, une remise ainsi qu'un garage. Un étage a été en partie aménagé.

La soue

Elle s'étend au sud de la maison. D'une surface d'environ 45 m², elle se compose de cinq pièces d'environ 9 m² chacune et comprend une cuisine d'été, une lingerie et diverses remises.

Le bûcher

D'une surface d'environ 30 m², il se caractérise par ses poteaux en brique qui soutiennent sa toiture en ardoise.

Le parc

Il s’étend sur environ 55 ha de part et d’autre d’un imposant étang et se compose d’une alternance de bois et de prairies, ponctués de chênes, de marronniers et d’essences centenaires. Au centre de cette étendue naturelle, l’étang, d’environ 16 ha et alimenté par plusieurs ruisseaux, prend place comme un miroir d’eau animé par le frémissement des roseaux et le calme souverain des nénuphars. À vocation piscicole, il n’impose qu’une seule obligation : une pêche triennale.
Au sud du moulin, l’ancienne pêcherie – toujours en état de fonctionnement – témoigne du passé nourricier des lieux, avec un bassin principal, flanqué d’anciens réservoirs à poissons. Enfin, une étude récente, menée par un cabinet d’ingénierie spécialisée en hydroliennes, a révélé le potentiel réel du site : une capacité de production estimée à 3 kWh par jour, ouvrant la voie à une autonomie énergétique. En retrait, loin du regard, près de 30 ha sont actuellement donnés à bail à long terme, jusqu’en 2034.