Dans un bourg encore rural des Alpilles,
une maison d’artiste à la tranquillité cistercienne
Mollégès, BOUCHES-DU-RHONE paca 13940 FR

Situation

Le bien est localisé dans l'ouest de la région PACA et le nord du département des Bouches-du-Rhône, au sein du massif montagneux des Alpilles. Établi tout près d’Eygalières, à 10 km seulement de Saint-Rémy-de-Provence et à 30 km de la gare TGV d’Avignon, le bourg où se trouve la maison regroupe deux hameaux et les vestiges d’une importante abbaye cistercienne. L’activité maraîchère et les traditions artisanales provençales ont facilité l’accroissement remarquable de la population, qui a triplé depuis les années 1960. La conséquence heureuse est que des commerces de proximité entourent l’église romano-byzantine et ce logis de pierres antiques. En outre, les parcs naturels régionaux des Alpilles et du Luberon sont tout proches.

Description

La maison, mitoyenne et imbriquée dans des murs médiévaux, cache sa poterne de bois dans un arc en plein cintre couvert d’une canopée de cyprès. La façade de pierres, coiffée de tuiles romaines bordées d'une double génoise, date du 13ᵉ s. Elle présente deux niveaux d’élévation et abrite actuellement au rez-de-chaussée un cabinet d’ostéopathie. Nul décor ni corniche ni travée ne peut laisser deviner derrière les ouvrants et leurs contrevents, disposés de façon presque aléatoire, la destination et les usages. Ces ouvertures font alterner des fenêtres élargies et modernes avec des baies plus étroites d’origine médiévale. La coque uniforme qui constitue le logis présente une plasticité que procurent visuellement d’une part le minéral clair des moellons et encadrements de pierre de taille appareillés irrégulièrement, d’autre part les fenêtres à la disposition arbitraire et l’élégante frise festonnée des tuiles canal, seule indication oculaire du toit plat. L’orientation est au nord, une sagesse dans ce pays de soleil. L’entrée requiert de passer à gauche de la façade par une porte de bois massif à deux vantaux et clous forgés. Derrière, une cour couverte de gravier clair, ornée de plantes méditerranéennes, pot à feu et vases Médicis sous une lanterne ancienne, forme le niveau qui permet d’accéder à la cave voûtée et éclairée, de 25 m² environ, aménagée d’un établi maçonné et de rangements. L’accès à l’habitation se fait par un escalier tournant puis par un petit pont de pierre pavé de tomettes hexagonales formant terrasse végétalisée, au-dessus de la cour. Devant un encadrement médiéval de pierre taillée, une grille de fer forgé sécurise la porte d’entrée en bois massif à deux battants et panneaux moulurés, dotée d’un heurtoir en forme de perroquet.À partir des différentes étapes de son aménagement, les transformations ultérieures au 13ᵉ s. ont donné son aspect actuel à cette habitation, où des travaux restent à mener. Elle ne souffre d’aucun vis-à-vis.

La maison


Le premier étage
Il est entièrement pavé de tomettes hexagonales et les plafonds sont moulurés ou à poutres apparentes.
Lumineuse, l’entrée bénéficie d’une haute fenêtre. Elle fait face à une porte en bois à deux vantaux. Une table, quelques sièges, des plantes et des tableaux y prennent place aisément. Elle mène directement au salon, au plafond duquel deux poutres laissées à découvert ont été coffrées. Encadrée de deux bibliothèques, une cheminée sculptée à motifs de fleurs et de chutes de rubans, surmontée d’un miroir trumeau et associant deux marbres de couleurs différentes, y a été placée à la perpendiculaire de deux hautes fenêtres à grands carreaux.
La salle à manger, comme le salon, possède de hautes fenêtres et une porte en bois à double vantail et panneaux, dont la jumelle laisse passage à la cuisine. Une cheminée de marbre foncé veiné de rouge y est conservée avec son grand miroir trumeau doré au cadre sculpté.
La cuisine a gardé un caractère ancien grâce à son comptoir carrelé, sa haute fenêtre d’origine, sa hotte en pierre sculptée sous un plafond à la française, témoin probable des aménagements avant les transformations du 19ᵉ s.
À proximité, une chambre avec sa salle de bains a été conçue sur le modèle du salon et de la salle à manger, avec moulures et décors au niveau du plafond, du trumeau et autres panneaux muraux. La cheminée y est en marbre blanc veiné de gris.
Un bureau se trouve juste à côté de la cuisine, permettant d’être attentif aux cuissons tout en travaillant. Tout en longueur avec son plafond lisse et ses bibliothèques, il laisse apparaître au fond, dernière un encadrement à angles convexes, un escalier en vis à marches suspendues à la fine rampe, véritable point d’orgue décoratif par son dessin aérien et accès au second étage.


Le second étage
Monter la vis à 360° de la volée métallique offre la possibilité de grimper au sommet de la maison et d'admirer un paysage digne d’un tableau de la Renaissance, tant il est préservé de la modernité. Sous ces combles et la courbe légèrement cintrée du toit, un peintre a installé son atelier à côté d’une chambre, une salle d’eau ainsi que deux pièces qui attendent un aménagement à la guise du futur occupant. Le sol y est couvert d’égaline, un enduit à la fois robuste et flexible résistant aux fissures. Les poutres des plafonds sont apparentes et peintes en blanc. À certaines heures, la lumière des fenêtres de toit pare de blond ambré la chaux et les pierres des murs, en complément des trois fenêtres profondes aux encadrements massifs qui donnent côté cour.

La cour


Commandée depuis la rue par un passage voûté en pierre et légèrement surbaissé, elle s'étend sur une surface gravillonnée de quelque 75 m², richement végétalisée et protégée des regards par de hauts murs en pierre. S'y côtoient en ses bordures un grand figuier, deux néfliers, un cyprès, des buis, deux palmiers, des hortensias, des fougères, des plantes à fleurs grimpantes et des succulentes, valorisés par une lanterne, des sculptures et une petite fontaine en pierre.

Ce que nous en pensons

Une demeure à la croisée des styles, de l’histoire et des classifications, aux pierres imprégnées par les siècles et la clarté des ensoleillements. Difficile de dire si elle relève du logis de village ou monastique, de l'habitation patricienne, ou de la maison forte. Les décors et moulures inspirés du 18ᵉ s., associés aux poutres des plafonds en subtil rappel d’austérité, lui donnent plutôt un air de maison canoniale. Enfin, le récent escalier en vis aux mille reflets colorés comme une échelle de Jacob n’évoque pas uniquement l’importance de la Bible dans les constructions cisterciennes mais aussi le goût actuel pour l'inclusion d'éléments graphiques sur les expressions les plus épurées de notre patrimoine religieux. Ainsi la maison est-elle de notre temps et du passé. Typique de sa région, elle rappelle ce qui y inspira Mistral, Pagnol, Van Gogh ou Daudet. À noter que ce bourg très vivant demeure à l’écart du tourisme de masse, ce qui n’est pas la moindre de ses qualités.

550 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 928620

Surface cadastrale 296 m²
Surface du bâtiment principal 290 m²
Nombre de chambres 2

Nombre de lots 8
Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH


Voir le Diagnostic de Performance Energétique


Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : www.georisques.gouv.fr

Conseillère
Pays d'Arles

Isabelle Wisniak +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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