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La vie de village, au bord d’une rivière, dans une ancienne maison bourgeoise aux volets bleus : voilà ce que l’on perçoit ici au premier coup d’œil. Mais en réalité il s’agit de tout autre chose. Depuis les grandes fenêtres qui rythment la façade, c’est une longue histoire qui défile sous nos yeux. Odilon de Mercœur, fondateur au 11e siècle du prieuré clunisien qui fit la renommée du lieu, n’a sans doute pas été insensible à la beauté saisissante de ce cadre naturel où l’Allier semble s’enrouler sur elle-même, détournée de son cours par les montagnes qui l’entourent. Dressées en hauteur le long de sa rive, pour mieux résister à la fureur de ses crues, les maisons forment une sorte de sentinelle de pierre qui semble défier le temps. Parmi elles, la Maison CHA-RI-VA-RI, où se côtoient joyeusement l’ancien et le moderne, offre un poste d’observation idéal sur le village, classé parmi les plus beaux de France.
En 1953, ma grand-mère, parisienne, a renoué avec ses origines auvergnates et depuis cette date et sans faillir, Lavoûte-Chilhac fut le lieu de vacances de notre famille. En 2013, c'est l'amour pour une maison qui a opéré en nous un changement de mode de vie. Alors professionnels de l’art et de l’aménagement d’espaces à Paris, nous avons décidé de mettre à profit cette expérience au service d’un projet personnel. À cela, s’est ajoutée l'envie de vivre entourés de volcans et de torrents, dans une vallée préservée du temps et du tourisme de masse, sans oublier tout autour les villages fortifiés où serpentent des ruelles parsemées de roses trémières, bordées de maisons vigneronnes bâties en pierre de Volvic et bombes volcaniques.
Bâti au sein du village clunisien de Lavoûte-Chilhac, cet édifice défie la rivière Allier et ses crues en prenant place sur les rives de son lit. Signe d'opulence pour son bâtisseur, elle dénote par ses dimensions dans ce bourg au passé agricole. Il en résulte un mélange entre architecture régionale, par l'usage de la pierre de Volvic en dallage comme en décor de façade, ou de la tuile canal, et architecture classique du 19e siècle des demeures bourgeoises. L'intérêt premier de cette bâtisse repose sur sa situation, la vue qu'elle offre depuis ses salons et ses chambres, embrassant la presqu'île, le pont médiéval, le prieuré clunisien, l'église abbatiale et la montagne en arrière-plan, tandis que le jardin de curé mène directement par une volée de marches à la rivière et sa plage de galets.
Construite en 1867, la maison CHA-RI-VA-RI, est d'abord celle d'un notable : escalier d'apparat, grands salons, tandis qu'office et couloir de service laissent deviner le personnel de maison nombreux qui y officiait. À partir des années 1920, elle devient la résidence de vacances estivales d'une famille parisienne, puis, sans doute devenue trop coûteuse d'entretien, les visites s'estompèrent. Dans les années 1970 et 1980, elle subit la marque de partages successoraux qui en redessineront le plan par des cloisonnements malheureux. Notre tâche a été de lui redonner sa lecture première, en supprimant des ajouts contraires à son lustre originel et en gommant des décennies qui ne furent pas les plus heureuses architecturalement. Elle prit alors le nom d'une coutume locale, le Charivari, rituel consistant en la formation d’un cortège qui, à la fin d’une noce, et surtout lorsque celle-ci était jugée mal accordée, provoquait un vacarme dissonant qui prenait fin lorsque le marié offrait à boire aux participants. En 1938, le charivari de Chilhac est resté célèbre pour sa longévité quand un marié tint bon huit jours durant face aux opportuns ! Par ce clin d'œil nous lui rendons hommage ainsi qu'à cette coutume toujours en usage.
La maison CHA-RI-VA-RI est un anti-hôtel, dans le sens où nous avons fait le choix de réaliser quatre chambres d'hôtes dans un lieu qui aurait pu en accueillir le triple, afin de ne pas blesser les volumes originels, de conserver cet esprit intime de la maison et d'offrir à nos invités le luxe de l'espace par des chambres de 34 à 45 m2. Ces volumes nous ont également offert la possibilité d'exposer mobilier et objets d'art chinés quinze années durant. Ainsi la maison présente un mélange harmonieux de mobilier ancien, industriel et pièces plus contemporaines de designer. En outre, toutes les œuvres graphiques sont des originaux d'artistes connus et inconnus, que l'on peut retrouver dans les livres d'art qui jonchent les meubles des chambres et des salons.
Depuis la maison, un petit sentier court sur le Pic Rouge, volcan endormi, et mène à la petite commune de Blassac qui possède une église romane dont la richesse se dévoile dans ses fresques de la première moitié du 14e siècle. Pendant l'été, une voisine de l'église propose une visite commentée gratuite. À une vingtaine de kilomètres, Prade est célèbre pour sa plage de rivière qui fait face à une coulée volcanique dessinant des orgues basaltiques. Plus secrètes, les cascades de la Besque sont une fantaisie géologique surprenante, multitude de petites chutes d'eau, que l'on peut suivre avec un peu d'endurance : l'endroit se veut discret, tranquille, si bien qu'à chacune de nos visites nous y étions seuls.
74 € - 96 € la nuit
Le rez-de-chaussée accueille les pièces de vie, salons, salle à manger, lieu d'exposition et le balcon filant dominant le jardin. On accède au premier étage par un escalier d'honneur en pierre de Volvic qui distribue les quatre chambres d'hôtes. Chacune dispose d'une entrée séparée, de toilettes et d'une salle de douche ou salle de bains privative. Côté village, deux chambres : "Mercoeur" et "Le Bois" de respectivement 32 et 34 m2. Côté rivière, deux suites de 45 m2, l'une possédant une baignoire : "Atlas" ; la seconde une douche à l'italienne : "CHAM". En contrebas, et jouissant d'un accès direct à la rivière, un joli jardin de curé.
ref 776266
2350 € la semaine
La maison peut accueillir jusqu'à quinze personnes. D'une surface de 600 m2 habitables et sur quatre niveaux, elle se compose de : quatre pièces à vivre, une salle de cinéma, neuf chambres, six salles de bains ou douche, une grande cuisine avec office et une cuisine d'été. Une descente en calade donne accès à un jardin de 400 m2 fleuri, agrémenté d’arbres fruitiers et équipé d'un salon d'été.
ref 776266
La galerie présente gracieusement, chaque année, le travail d'un artiste souhaitant exposer le temps d'une saison.
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