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Bruailles ne pensait pas avoir un jour à devenir célèbre. Mais Marie-Eugénie est arrivée avec son projet de réhabilitation de la ferme où elle aimait à passer ses vacances. Elle et sa ferme éponyme sont alors devenues la coqueluche des magazines et des amateurs de campagne pour qui élégance va de pair avec simplicité. Son jardin fleuri d’un hectare aux abords de la rivière en a déjà conquis plus d’un. À l’ombre de sa glycine en cascade, de ses rosiers grimpants et de ses hydrangeas touffus, nombre de parties de campagne se sont jouées et d’histoires se sont nouées. Véritable asile de verdure à peine troublé par le crissement des pas sur les gravillons blancs de sa cour et le chant de ses rossignols, la Ferme de Marie-Eugénie a tout bon.
La ferme était installée sur une propriété familiale abandonnée depuis la dernière guerre. Je l'ai rachetée à ma famille en 1976 et en ai fait une maison de vacances car j’ai toujours su que c'était à cet endroit que je me sentais le mieux. La vie a fait que je puisse partager ce sentiment avec les voyageurs, depuis une dizaine d'années maintenant et pour mon plus grand plaisir.
Ma ferme est tout à fait représentative des fermes de la Bresse bourguignonne avec leurs toits à larges pans qui protégeaient les murs à colombages sous lesquels on faisait sécher les épis de maïs. C’est un ensemble composé d'un bâtiment d'habitation, d'un bâtiment dit d’habergeage, d’une écurie, d’un four à pain, d’étables et de granges.
La ferme date du 18ème siècle. Elle faisait partie des dépendances du Château de Chardenoux, propriété de la famille de Poligny jusqu'aux année 50. Ma grand-mère qui était originaire de la région voulait garder une attache en Bresse. Notre famille a donc acheté le château qui est alors devenu un merveilleux endroit où passer nos vacances. À l’âge de vingt-cinq ans, j'ai racheté la ferme abandonnée. Tout l'enjeu de sa restauration a été de ne rien dénaturer de son architecture locale très particulière tout en la rendant à l'intérieur contemporaine et confortable.
Un séjour d'une nuit ou plus dans un cadre champêtre, calme et serein, mais à proximité des grands axes routiers. J’ajouterai également une table ouverte tous les soirs, très appréciée de nos hôtes lointains, ravis de ne pas avoir à chercher un restaurant après une longue route.
Les possibilités de promenades sont nombreuses alentour. On peut faire du tourisme oenologique (routes des vins de Bourgogne et du Jura), culturel (route des églises romanes de Tournus à Cluny), plus sportif ou nature avec le Jura voisin et ses lacs. De nombreuses fermes où sont élevés les fameux poulets de Bresse sont ouvertes au public, comme les fruitières du Jura pour leur Comté renommé. À huit kilomètres, Louhans s’avère une jolie ville très animée et connue pour son marché du lundi. À Tournus, on compte pas moins de quatre restaurants étoilés. Pour ma part, j'ai une prédilection pour le cadre et la cuisine de Jean-Michel Carette "Aux Terrasses" et son menu déjeuner en semaine imbattable.
135 € la nuit
La maison d'hôtes et son jardin sont indépendants de la demeure. Les quatre chambres y sont accessibles par une coursive donnant sur la campagne. Chacune a évidemment sa propre salle de bains ou douche. Un salon accessible à tous complète l’ensemble.
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