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Au cœur du village, parmi ses voisines, elle pourrait presque se fondre dans le décor. Mais quel décor ! Ici le rouge est plus qu’une couleur, c’est un étendard flottant dans le ciel azur depuis le Moyen Âge. À l’ombre de Collonges-la-Rouge, son prestigieux voisin et longtemps rival, Meyssac est plus discret mais tout aussi flamboyant. En digne représentante des maisons nobles du bourg, Maison Dada offre arbore fièrement sa tour ronde et sa haute stature coiffée de lauze. Mais déjà son nom intrigue… Que cache-t-elle derrière sa façade écarlate ? La découverte est des plus inattendues : ici, l’inspiration artistique a changé les règles. Tous les styles s’entrechoquent et se mélangent dans un jeu malicieux auquel la maison se prête avec indulgence comme une vieille dame se souvenant de sa folle jeunesse… Son nouveau nom lui va à merveille et les visiteurs férus de créativité seront reçus comme des princes dans son royaume.
Après plusieurs tours du monde les yeux rivés derrière un appareil photo, le retour aux sources devenait une évidence. L'envie d'un lieu dans ma Corrèze natale et mon intérêt pour les vieilles pierres ont conduit ma recherche. Cette bâtisse, au cœur du bourg, bénéficie d'un côté ville et d'un côté campagne. Restée dans son jus, je l'ai adoptée au premier regard pour y projeter mon image. L'obligation de tout restaurer m'a permis de réaliser une sorte d’œuvre intemporelle à ma manière, moitié habitation, moitié exposition, avec un mélange d'ancien et de contemporain. Aujourd'hui, Maison Dada rappelle un mouvement intellectuel, littéraire et artistique du début du 20e siècle, qui se caractérise par une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques...
Située au centre du bourg, non loin de la prestigieuse Collonges-la-Rouge, c'est une maison noble avec une tour ronde datée de la fin du 16e, début du 17e siècle. Un escalier à vis dessert ses deux niveaux. Elle est surmontée d'un toit en lauze et bâtie en grès rouge de Meyssac. Ici, les maisons n'ont pas toujours arboré cette couleur si caractéristique du lieu. Quelques siècles en arrière, les habitants, pour les plus aisés d'entre eux, recouvraient les pierres d'enduit. Pour nos ancêtres, laisser apparaître le grès rouge équivaudrait pour nous à habiter une maison avec des parpaings à nu. Cette pierre était extraite d'un petit gisement de grès, juste au nord. Longue d’une dizaine de kilomètres, la faille géologique de Meyssac, qui sépare le grès du calcaire, a la particularité d’être riche en oxyde de fer, est à l’origine de cet insolite rouge. Cet ensemble architectural possède également un très beau portail du 17e siècle, surmonté d'un porche couvert.
La commune possède un patrimoine important, témoignage d’une histoire riche qui s’est construite autour du commerce et de la viticulture. Dès le 8e siècle, Meyssac est dirigée par un seigneur dépendant de l'abbaye de Tulle et vassal du vicomte de Turenne qui dispose toutefois de privilèges propres qui lui permettent de doter la ville de fortifications. Au début du 16e siècle, l'enceinte devenant trop petite, les notables commencent à bâtir leurs demeures à l'extérieur à l'image de la Maison Dada, petit manoir avec une tour ronde. La maison a appartenu au docteur Maurice Faige, ancien maire et conseiller général de Meyssac jusqu'à 1954. Une plaque commémorative est apposée sur la façade et à l'extérieur un petit monument construit en grès rouge arbore son portrait en médaillon.
Maison Dada accueille ses hôtes dans un décor artistique intemporel avec des soirées autour du piano ou des expositions tout au long de l'année. Mais au-delà de ses murs, de nombreuses activités – pêche et canoë sur la Dordogne, circuits de VTT ou excursions – permettent de découvrir notre région à la croisée du Lot, de la Dordogne et de la Corrèze. Enfin, tout proches, Collonges-la-Rouge, Rocamadour, Martel et Curemonte offrent un très beau circuit de visite.
À deux minutes de la maison, un apéritif « O Petit Bistrot » ou « chez Gilles », une belle entrecôte au « Relais du Quercy », ou encore une dégustation de vins à la cave d'Éric... Un peu plus loin, à Noailhac, le restaurant « La Bastidie » propose une cuisine inventive et gourmande, haute en saveur, élaborée avec des produits frais et de saison. « Le Petit Moulin » à Martel propose une cuisine bistronomique. Le chef concocte une cuisine traditionnelle revisitée avec goût avec des produits typiques du Périgord. Puis, plein sud sur la place, devant la halle, le café « Au coin de la rue », l'adresse incontournable pour sentir palpiter le cœur de la ville. Curemonte classé ''plus beau village de France" et Lagleygeolle pour son magnifique points de vue du pays de Collonges-la-Rouge, méritent le détour.
180 € la nuit
Le propriétaire partage sa maison avec ses hôtes. Un accueil dessert la pièce de vie qui fait office de cuisine, salle d'exposition avec un piano à disposition. Suivent en enfilade un salon musique, un salon avec télévision et un coin cheminée. À l'étage, avec accès par la tour, se trouvent deux chambres d'une surface de 35 m2, avec chacune une salle de bains attenante, équipées d'un lit en 180 cm. Séjour minimum deux nuits.
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