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Modeste dans ses proportions, tombé dans l’oubli après avoir vu le jour dans des conditions chaotiques, l’aéroclub devenu maison est pourtant l’œuvre de deux géants : Le Corbusier et Jean Prouvé. La passion de la lumière, un style dépouillé et le goût de l’harmonie chez l’un, la simplicité de la conception, la légèreté des matériaux, l’esprit plus encore que la forme chez l’autre ont trouvé ici un accomplissement d’autant plus émouvant qu’il a failli disparaître. S’abriter quelques jours sous ses « ailes », en contemplant l’immensité du ciel, ou même en l’explorant à bord d’un avion, sera donc non seulement un bonheur mais aussi un privilège : celui de participer aux rêves de ces deux grands architectes et humanistes.
Il y a dix ans, je cherchais à acquérir un bien original, un bien avec une histoire, un lieu qui raconterait une histoire... La rencontre avec cette maison et son germe architectural ont fait écho à la quête de sens, à la démarche et à l'énergie que je mets au service de mon activité professionnelle dans l'industrie, dont les mots-clés pourraient se résumer à : transformation, efficacité, motivation et performance... Pourquoi ? Ce lieu est l'unique maison réalisée par Le Corbusier et Prouvé, deux pionniers de l’architecture moderne. Le Corbusier a été un des premiers à concevoir des maisons et des immeubles à la fois esthétiques, fonctionnels et abordables. Avant lui l’architecture était réservée aux gens fortunés. Prouvé a repris ses principes en y ajoutant des volumes sous ses « ailes » et surtout la fabrication industrielle à grande échelle de ses maisons et de son mobilier, dans ses propres usines, rendant ses maisons accessibles à tous. Notre lien fut ainsi matérialisé par l'acquisition de ce bâtiment exceptionnel !
L’architecture initiale du projet ne reflète pas les turpitudes dans lesquelles elle a été produite, tout au contraire. Deux coques en aluminium viennent s’adosser dos à dos sur un chêneau central pour abriter l’édifice. Elles constituent l’une des plus belles réalisations de Jean Prouvé sur le thème récurrent des constructions à « coques » appliqué par ailleurs à de nombreuse écoles et maisons fabriquées par ses ateliers à Maxéville. Ici, leur élancement est unique, tout particulièrement face aux pistes de l’aérodrome où elles dégagent un espace de convivialité éloquent. Et les conditions dramatiques dans lesquelles Jean Prouvé, en train de perdre ses ateliers, les a produites n’imprègnent en rien la sérénité du lieu. L’ensemble des volumes et des façades glissés sous ces ailes est composé par Le Corbusier au Modulor. Les éléments de maçonnerie et de menuiseries vitrées en bois dégagent ici, en toute simplicité, l’harmonie particulière des créations de Le Corbusier avec ce système de proportions qu’il a théorisé dans « Modulor 1 » (1948) et « Modulor 2 » (1954) dans lequel il prend, entre autres, pour exemple le projet de Doncourt. Le Modulor de Le Corbusier sous les ailes de Jean Prouvé, ce bâtiment est unique...
En 1937, l'architecte Jacques Ogé conçoit un premier projet pour l’aéroclub de Doncourt-lès-Conflans, destiné à l’instruction et au séjour de jeunes apprentis pilotes. Il demande alors la collaboration de Fernand Léger pour le décor intérieur et de Jean Prouvé pour l'aménagement. Inachevé à la déclaration de guerre, l'aéroclub comportait un hangar et une auberge de jeunesse. Les lieux sont occupés par les Allemands à partir de 1940 et finalement détruits par eux à leur départ en 1944. Leur reconstruction fut l’objet d’une demande de dommage de guerre pour la création d’un « Centre d’aviation populaire du bassin de Briey » qui aboutit finalement en 1951 sur les bases d’un dossier de financement et d’un second projet de l’architecte Ogé. Ce dernier fait d’abord appel à Jean Prouvé et ses ateliers pour concevoir et construire le projet mais un an plus tard, le maire de Briey adjoint Le Corbusier à l'équipe. Le projet connait alors de nombreuses versions et deux permis de construire successifs. Le chantier ne démarre finalement qu'à la fin 1954 dans des conditions budgétaires difficiles pour rester dans un état d’inachèvement permanent et n’obtenir la conformité qu’en novembre 1960. L'édifice ne verra jamais l'intervention de Fernand Léger. Dans les années 60, le bâtiment est reconverti en restaurant-buvette et connaît le passage de nombreux gérants successifs, dont Monsieur Degli Esposi qui l’acquiert en 1972 et entreprend lui-même sa transformation en dénaturant totalement le lieu. Redécouvert à la fin des années 80, le bâtiment fait l’objet d’une protection d'urgence et d'une inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1999. Après son acquisition, je confie sa réhabilitation, sur des plans originels, à l'architecte Christian Enjolras entre 2011 et 2013. Je propose désormais la découverte de ce lieu à travers sa location.
La maison est au bord de l'aérodrome, avec une vue dégagée à 50 kilomètres à la ronde. On y aperçoit les vallées de la Meuse et de la Moselle, et en face les collines de Luxembourg. Son harmonie et son environnement sont très reposants. Elle réunit les ailes de Prouvé et les proportions du Modulor. Le jour, les volumes de la maison et la vue vous remplissent de plénitude. La nuit, le toit se reflète dans la façade, vous permettant de dîner dans une cathédrale avec vos amis ! La maison a été restructurée et rénovée en respectant les plans et l'esprit initial, en y ajoutant un confort moderne. Sur le même terrain existe un baraquement militaire de la Seconde Guerre mondiale, reconstruit ici vers 1960. Ce baraquement a été rénové pour y faire cinq chambres, un séjour et deux salles de bains. Cela permet d'accueillir plusieurs familles et de loger tout le monde confortablement.
Le pâtissier Fresson de Jarny est à mon avis un des meilleurs de France. Le musée de la guerre de 1870 à Gravelotte et les sites de la déroute de l’armée française (Doncourt était à la frontière allemande jusqu’en 1918). À trente minutes, la cathédrale de Metz et ses vitraux de Chagall et le musée Pompidou avec son architecture de cubes posés sous une grande voile. Verdun et le nouveau mémorial de la Grande Guerre. Amnéville, son pôle thermal et le centre de loisirs. Devant la maison, le centre d'aviation et l'aérodrome proposent des cours de pilotage, des vols d'initiation et des prêts d'appareils.
2000 € la semaine
1100 € le week-end
La maison Le Corbusier comprend un salon/cuisine de 150 m2, sous l'aile de Jean Prouvé et la façade vitrée de Le Corbusier. Sur l'autre moitié de la maison, trois chambres avec salle de bains ont été construites sur le modèle exact du cabanon de le Corbusier à Roquebrune. Le baraquement de la Seconde Guerre mondiale permet d'accueillir douze personnes. Il est possible de louer l'ensemble, la maison Le Corbusier et le gîte avec une capacité d'accueil de dix-huit personnes au total.
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1500 € la semaine
800 € le week-end
Le baraquement de la Seconde Guerre mondiale permet d'accueillir douze personnes. Il se compose de cinq chambres, de deux salles de bains et d'un séjour/cuisine de 30 m2. Il est possible de louer l'ensemble, la maison Le Corbusier et le gîte avec une capacité d'accueil de dix-huit personnes au total.
ref 345146
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