À 40 min de Limoges, au cœur d'une dynamique cité de caractère,
une maison classée MH et son jardin à la française surplombant la Vienne
Eymoutiers, HAUTE-VIENNE limousin 87120 FR

Situation

À 40 min à l'est de Limoges, la maison est située au cœur d’une cité médiévale animée, au riche patrimoine culturel et naturel, porte d’entrée du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.
Ce contrefort granitique à l’ouest du Massif central offre de vastes espaces sauvages entre tourbières, landes et forêts de feuillus, à l’écart des pollutions et encore protégés du changement climatique, avec une moyenne de 25°C en été. Située en bordure de la Vienne qu’elle domine côté jardin, non loin d'un pont de pierre à trois arches, la maison est séparée de la rue par une cour lumineuse et spacieuse.
L’aéroport de Limoges dessert plusieurs destinations nationales – Orly, Lyon, Ajaccio – et internationales – Marrakech et plusieurs villes du Royaume-Uni. Le train permet notamment de rejoindre Paris en 3 h 15 et Bordeaux en 2 h 15. L'autoroute A 20 qui relie Paris à Toulouse est accessible en 30 min. Clermont-Ferrand est à 2 h de route.

Description

La maison constitue par son architecture un témoignage emblématique de la grande industrie de la tannerie, active et renommée aux 17e et 18e s. Elle fut édifiée en 1609, sur trois étages, par l’une des plus notables familles de la ville. De plan trapézoïdal, elle est coiffée d’une haute toiture en tuile plate à quatre pans qui abrite un vaste grenier séchoir avec bardage en bois à claire-voie en forme de croix de Saint-André et lucarne centrale tournée vers le sud.
Cette importante demeure historique d’environ 320 m², élevée sur quatre niveaux en pans de bois remplis de torchis et enduits, résulte en réalité de la réunion de trois maisons ; leur rez-de-chaussée et leurs combles étaient destinés à l’activité de tannerie, tandis que les deux étages étaient réservés à l’habitation. La configuration d’origine n’a pas changé au fil des siècles, les appartements du maître de maison étant toujours situés aux étages nobles.
Un portail et un portillon côté rue ouvrent sur la « cour Directoire » devant l'élévation sud et desservent un jardin à la française vers l’est.
Au sud, la façade avant est percée d'une douzaine de baies avec encadrements en pierre ; elles sont droites, rectangulaires et à petits carreaux, pour l'essentiel, cintrées, larges et avec grilles pour trois d'entre elles, au rez-de-chaussée. Au nord, la façade arrière, avec quatre ouvertures étroites, s’élève sur un petit quai où amarrer une barque ou un canoë. À l'est, enfin, la façade latérale, percée de quelques baies droites, avec contrevents au premier étage, est flanquée d'un cabinet avec petites fenêtres et toiture à deux pans, qui a été construit en saillie et en surplomb sur de fins piliers.

La demeure

Le rez-de-chaussée constituait jadis le niveau des ateliers. De là, un escalier en bois du 17e s. flanqué de gardes-corps en ferronnerie dessert sur deux niveaux trois salons, une salle à manger, deux cuisines, cinq chambres à coucher, une salle de bains et quatre sanitaires. Ces deux étages ont conservé des boiseries murales et de belles cheminées ainsi que des décors stuqués. Un grand grenier à colombages au troisième et dernier étage servait à l’étendage et au séchage des peaux.
De nombreux éléments sont classés à l’inventaire supplémentaire des MH depuis 1980 : les façades et les toitures, l’escalier à balustrade en bois, les anciens ateliers, le grenier de séchage ainsi que les salons, la salle à manger et les chambres.


Le rez-de-chaussée
L'entrée dans la demeure s'effectue par l’arcade de ce qui constituait la "seconde maison", celle du milieu. La position centrale et la généreuse largeur de la plate-forme sur laquelle débouche la porte principale a permis d’y édifier l’escalier qui relie tous les niveaux, depuis le rez-de-chaussée jusqu’aux combles. Trois marches plus bas, une vaste salle aux murs de pierres avec un sol en tomette servait vraisemblablement d’atelier, même si son aménagement actuel ne semble en rien correspondre à ce qu’il était dans le passé. L’escalier central, bâti au 17e s., a perdu les cloisons de bois qui le fermaient à l’origine, remplacées par un garde-corps inspiré des ferronneries du 18e s. Un palier intermédiaire, à l'issue d'une première volée de marches, ouvre directement sur cette grande salle, créant un espace singulier à la vue plongeante. Éclairé par le rez-de-chaussée comme par l'étage, il apporte également une lumière conséquente à la pièce. À l’extrémité de la salle, une galerie illuminée par des fenêtres à vitraux dessert côté nord des sanitaires. Une chaufferie et un garage complètent le niveau.
Le premier étage
Le second niveau abritait les appartements du maître de maison.
Un grand salon décoré de bas lambris est éclairé par deux grandes fenêtres côté sud, à petits bois et volets intérieurs, ouvrant sur la cour. Une vaste cheminée a été habillée d'un manteau en bois ciré au-dessus duquel un haut miroir encadré par des boiseries s'étend jusqu'au plafond. Le sol est recouvert d’un plancher rustique et traditionnel de la région, fait de planches irrégulières fixées avec des clous en fer forgé à tête plate, probablement d’origine. La chambre à coucher, adjacente, dite "chambre bleue", est également couverte de lambris qui habillent les murs. Un petit cabinet de toilette a été aménagé dans un placard. Certains murs sont recouverts de tentures aux motifs floraux, le sol est revêtu d’une moquette sous laquelle se devine le plancher d’origine. Une élégante cheminée dont le manteau est peint de la même couleur claire que le lambris est surmontée d’un miroir trumeau.
Les plafonds des deux pièces sont soutenus par des poutres recouvertes de plâtre avec voussures et moulures au style épuré.
Au nord, l'ancienne cuisine, située au-dessus de la galerie du rez-de-chaussée, comporte en son centre une vaste cheminée sur le manteau de laquelle figure la date de 1659. Une pierre à évier est toujours en place, de même que la dalle et les rigoles qui permettaient de rejeter à l’extérieur les eaux usées. Un renfoncement éclairé par une fenêtre à vitraux constituait autrefois soit un garde-manger, soit des latrines.
Un second salon, qui peut aussi servir de salle à manger, est éclairé par deux grandes fenêtres à petits bois et volets intérieurs. Ici, le plancher a été refait en point de Hongrie et trône une volumineuse cheminée en granit d'allure médiévale.
Enfin, la quatrième pièce de l'étage était autrefois une chambre à coucher, comme en témoigne l’alcôve transformée en salle à manger, qui était destinée au lit. Elle est éclairée par deux fenêtres, l'une ouvrant côté sud sur la cour et l’autre côté est sur le jardin. Des boiseries couvrent le mur sur toute sa hauteur ; le manteau de la cheminée s’accorde avec le décor mouluré des boiseries tandis qu’un miroir a été posé sur la partie basse du trumeau. L’alcôve est précédée d’une boiserie aux courbes gracieuses qui abritait le lit et aujourd’hui transformée en salle à manger dont le mur est décoré d’une fresque représentant un paysage oriental.
Un petit cabinet, en mauvais état, a été construit en saillie sur la façade côté jardin et repose sur de fins piliers qui méritent d’être consolidés.
Le deuxième étage
Un petit escalier qui part du palier intermédiaire de l'escalier central conduit, au troisième niveau, à un dégagement ; c'est là un grand espace sans lumière naturelle, qui pourrait aisément servir de bureau ou de bibliothèque. Il dessert quatre chambres à coucher et une salle de bains.
Une première chambre, aussi vaste que le salon au-dessus duquel elle se situe, est marquée par la présence d’une cheminée avec un manteau en bois sculpté et ciré comportant un miroir surmonté d’une toile peinte du 17e s. ou du 18e s.
Une deuxième chambre, de dimension plus modeste, sans doute destinée dans le passé à une femme, est dotée d'une alcôve, de boiseries et de stucs représentant des angelots, une lyre et des cupidons. Ces motifs sculptés, aux teintes pastel, sont les plus délicats de la maison.
Une salle de bains au sol recouvert de moquette a été aménagée dans les années 1980 sous les combles de la partie arrière adossée à la maison. Elle est éclairée par une fenêtre de toit et par un vitrage posé à l’arrière du colombage du second séchoir.
Une troisième chambre aménagée dans les anciens séchoirs est aujourd’hui éclairée par des vitrages en aluminium posés derrière les croix de Saint-André. Sa vue plongeante sur la rivière et le barrage est spectaculaire. Elle dispose d’un petit cabinet de toilette.
Enfin, une quatrième chambre, au sol recouvert d’une moquette de couleur verte, présente un plafond à la française et des placards muraux de part et d’autre d’une fenêtre à vitraux.
Les combles
L'accès au niveau sous-toiture s'opère par une dernière volée de marches qui débouche, sous l’immense charpente, dans ce qui était le séchoir : un espace à l’origine totalement vide, permettant d’entreposer les cuirs et autres produits de tannage. Le grand volume du séchoir n'est interrompu que par la souche de cheminée au centre des combles. Des cloisonnements ont été récemment aménagés pour créer plusieurs espaces : deux "ateliers" et une chambre à coucher avec un sanitaire. Tout le périmètre est constitué par des colombages en forme de croix de Saint-André. La lucarne centrale ajoute un peu plus de lumière à celle que ces derniers diffusent déjà largement.

Le jardin à la française

Comme la cour avec ses murs et ses portails, le jardin en terrasse et ses murs sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Ses parterres sont composés d’essences adaptées à la terre acide du Limousin : hortensias, buis et azalées côtoient des cèdres multi-centenaires plantés en triangle. Il s’étend à l'est de la demeure telle une longue terrasse qui domine la Vienne et son barrage situé en contrebas. Un mur de pierres, doublé d'une haie végétale, isole visuellement le jardin de la rue adjacente, raisonnablement passante.

Ce que nous en pensons

La maison se distingue, tant par son architecture que par son organisation intérieure, comme un témoignage remarquable de la grande industrie de la tannerie développée dans la région aux 17e et 18e s. Les traces de l’ancienne activité commerciale, autant que les appartements privés du maître de maison, encore confortables, justifient largement son classement au titre des monuments historiques, comme sa connaissance et sa reconnaissance par les habitants de la commune. Sa double vocation pourrait aisément renaître si la maison se faisait galerie, atelier d’artiste ou salon d’antiquités, et par ailleurs chambres d’hôtes avec restaurant dans des combles authentiques qui ne demandent qu’à être réaménagés en lieu de visites et de vie.

Vente en exclusivité

370 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 769151

Surface cadastrale 1000 m2
Surface du bâtiment principal 320 m2
Nombre de chambres 6


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

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Sud Haute-Vienne

Anne Pedrono +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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