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Qui ne rêve de temps à autre de se réfugier sur une île avec pour seuls voisins la mer alentour, le vent du large et les oiseaux marins ? On y pense puis on oublie, le rêve est trop beau, inaccessible. Et voilà qu’un jour il prend forme, non pas au bout du monde mais en bordure de la côte bretonne. Reliée au continent par une digue lors de la dernière guerre, l’île n’a pourtant rien perdu de son bel isolement. La maison, d’ailleurs, comme pour montrer le cap, regarde au loin, au-delà de Bréhat. Nul besoin de larguer les amarres, c’est le large qui vient à elle, chargé d’embruns et de lumière. Ici, où qu’il se porte, le regard s’envole et se nourrit d’un spectacle qui sans cesse se renouvelle. Venir à l’île à Bois est chose simple. Le plus difficile sera sans doute d’en repartir…
L'île à Bois est une propriété de famille depuis soixante-cinq ans. Enfant, j'y passais tous mes étés avec mes frères et sœur, cousins et cousines, et dès l'âge de huit ans je n'ai plus eu qu'une idée en tête, y vivre un jour. Cela m'a pris quelques années. Voilà dix ans que j'y suis installée et y accueille des réunions de famille ou des groupes d'amis, pour la plus grande joie des petits et des grands !
L'île à Bois est une île d’une quinzaine d’hectares située dans l’embouchure du fleuve Trieux dans le département des Côtes d’Armor. La grande maison, côté est, est une construction des années cinquante, dans le style breton, aux murs blancs et toit d'ardoises. C'est une demeure familiale confortable avec un grand salon-bibliothèque, dont trois portes-fenêtres donnent sur la mer et permettent de regarder le changement des marées et des lumières sur l'estuaire du Trieux et l'archipel de Bréhat, bien installés dans les canapés autour d'un feu de cheminée. Les amplitudes de marée étant très fortes dans les Côtes d'Armor, les paysages marins sont incroyablement changeants et on ne peut se lasser de les contempler. La succession des générations et les différentes rénovations ont conservé à la maison son âme de maison de famille.
La position stratégique de l'île à Bois, défendant l’accès du port en eaux profondes de Lézardrieux est exceptionnelle. Dès la seconde moitié du 17e siècle, une batterie d'artillerie et un corps de garde y sont bâtis afin de repousser les incursions des navires britanniques, alors maîtres des mers. Avant cela, elle aurait été, paraît-il, un repaire de pirates. Durant l'Occupation, l'état-major allemand a fait de l'île à Bois un élément important du « mur de l’Atlantique ». Outre des fortifications – aujourd'hui recouvertes par la végétation –, l’armée allemande y a construit une digue qui relie l’île au continent et permet désormais de passer à pied sec et en voiture, même à marée haute ! L'île à Bois a été classée parmi « the world's 101 best islands » par le spécialiste Vladi Private Islands, ceci attestant de sa remarquable situation et beauté. Depuis l'île, on profite d'une vue imprenable sur le village de pêcheurs de Loguivy-de-la-Mer, l’archipel de Bréhat et, plus loin, sur l’île de Maudez et le Sillon de Talbert. Ces paysages exceptionnels ont de tout temps attiré les peintres et inspiré de leurs lumières magiques des artistes renommés tels Paul Signac, Maximilien Luce, Paul Sérusier, Henri Rivière, Charles Lapicque… et même Matisse qui séjourna, dit-on, au village tout proche de Kermouster.
Se sentir seuls au monde sur son île déserte ! L'île à Bois est un paradis naturel. Sillonnée par des chemins, elle offre de nombreux itinéraires de promenade au milieu des chênes, des châtaigniers, des pins maritimes et des pruneliers, la mer à ses pieds. La végétation est typiquement bretonne : ajoncs, fougères, bruyères, genêts... La faune sauvage est très présente : chevreuils, renards, blaireaux, martres, écureuils… Les oiseaux nichent volontiers sur l’île : chouettes hulottes, éperviers, faucons crécerelles, hérons, pigeons ramiers, sans oublier les petits passereaux, très nombreux : fauvettes, rouge-gorges, accenteurs, troglodytes, mésanges… Du côté des oiseaux marins, on peut observer, selon les saisons : bernaches cravant, sternes, cormorans, fous de Bassan, plongeons, tadornes, grèbes, harles, pingouins, mais aussi huitriers-pies, bécasseaux, aigrettes, chevaliers, courlis, etc... Depuis l’île, on peut aussi bien se baigner dans plusieurs criques que partir à la pêche à pied à marée basse. Selon la saison on peut trouver coquilles Saint Jacques, ormeaux, crevettes grises, coques, praires, palourdes, crabes, homards et également détacher de nombreuses huitres des rochers et les déguster sur place ou à la maison, ou encore prendre la mer pour une promenade en kayak…
Se promener à pied à proximité de l'île dans le charmant hameau fleuri de Kermouster, visiter sa chapelle du 12e siècle dédiée à saint Modez, prendre le GR34 ou sentier des contrebandiers de Port-Béni à Port-la-Chaîne avec des vues spectaculaires sur le littoral. Découvrir le patrimoine de Tréguier, petite cité médiévale proche de l'embouchure du Jaudy. Flâner dans ses rues et chez les artisans locaux, découvrir les bijoux d'Azou, rue Stanco, visiter la très belle cathédrale de granit et son cloître. Embarquer avec le Passeur du Trieux : un jeune couple a créé une activité autour d’un petit chalutier réaménagé en « vaporetto » qui fait découvrir les merveilles du Trieux. A Lézardrieux, faites une halte au café-cave-bar-tabac ''Le Cariocca'' où Tony saura vous conseiller le vin qui accompagnera vos plateaux de fruits de mer puis chez Bruno Kerbiguet, boucher traiteur de la place du centre pour le cochon grillé. A Lézardieux toujours, acheter un bar de ligne de la nuit au marché le vendredi matin... ou mettre les pieds sous la table à la crêperie ''Lez ar Dreo'' ou celle du ''Moulin à mer''. Commander un plateau de fruits de mer au ''Vivier du Moulin à mer'' ou des homards au pêcheur Gérard Richard à l'Armor-Pleubian. Dîner chez ''Maudez'', à l'auberge du Trieux, ou au restaurant du chef Mathieu Kergourlay au ''Domaine de Bois Gelin''.
5000 € - 9000 € la semaine
La maison se compose, au rez-de-chaussée, d'un grand salon bibliothèque avec cheminée, d'un petit salon télé avec une importante vidéothèque, d'une salle à manger pour une vingtaine de convives et d'une cuisine entièrement équipée. À l'étage, se trouvent six chambres doubles dont quatre avec vue sur la mer. Trois d'entre elles ont leur propre salle de bains, les trois autres ont chacune un cabinet de toilette avec lavabo-bidet. Une quatrième salle de bains complète l'ensemble. Sous les combles, un dortoir de six couchages et une mezzanine avec deux couchages au-dessus de l'une des chambres doubles.
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