À 160 km de Paris, dans l'Aisne, au sein d'un parc de près de 1,5 ha,
un château de style Art déco et ses dépendances dans un village
Laon, AISNE picardie 02000 FR

Situation

Au nord-est de la capitale, sur un territoire alternant forêts et champs, le village s'étire sur un petit plateau encadré par les vallées de l'Ailette et de l'Ardon. Des villes de renoms parsèment la région, notamment Reims et Soissons. Laon, sa gare reliant Paris en 1h30, et ses commerces est à environ 15 min. L'accès à l'A26 ou à la N2 sont tout proches. Proche du Chemin des Dames qui rappelle, plus joyeusement, la route qu'empruntaient les filles de Louis XV en se rendant fréquemment au château de La Bove, le village voisin avec les commerces de proximité est à moins de 2 km.

Description

À la sortie du village, l'entrée de la propriété est marquée par deux imposants piliers de pierre sculptée encadrant un portail en fer forgé ouvragé. Il ouvre sur une cour d'honneur avec pelouse circulaire bordée de deux allées qui se rejoignent devant le château. Les dépendances sont dissimulées de part et d'autre derrière des arbres de haut jet et des massifs arbustifs imposants. La piscine et le tennis sont à l'arrière du château, exposés au sud. Une rangée d'arbres marque la limite avec un pré. Sur un côté, un chemin conduit vers une ancienne grange et deux logements.

Le château

Édifié sur les bases d'un château du milieu du 19e s., il a bénéficié, comme beaucoup d'autres de la Reconstruction après guerre dès 1920. L'architecte Paul Müller, qui a beaucoup œuvré dans la région, a utilisé les techniques modernes de construction. Le château est bâti en béton armé et pierres provenant de la carrière de Colligis toute proche. Deux tourelles octogonales sont flanquées aux angles de la façade principale, riche en détails architecturaux. L'ordonnancement des pierres de parement forme un assemblage irrégulier, de tailles différentes, avec des joints creux reproduisant un dessin géométrique recherché. Les tourelles et les encadrements des baies sont faits de pierres régulières. La corniche, sous la toiture, est originale par sa hauteur ainsi que par la déclinaison de stries verticales ; stries qui se retrouvent aussi en surplomb des baies en plein cintre des tourelles. Les toitures d'ardoise, débordantes sur la façade, sont percées de trois grandes lucarnes en croupe cassée avec épis de faitage. Celles des tourelles sont en poivrière. Une volée de marches conduit à une terrasse qui longe la façade. La porte d'entrée, encadrée par deux colonnes, est surmontée par un balcon communiquant avec la chambre principale par trois baies. Les garde-corps en fer forgé ouvragé, tout comme les grilles qui protègent les baies des tourelles, sont d'inspiration Art déco. La façade arrière présente, en légère saillie, un avant-corps central derrière lequel est logé le grand escalier. Il est percé de hautes baies fermées par des vitraux et surmonté d'une pointe de pignon. Une extension est flanquée sur un pignon.


Le rez-de-chaussée
La double porte d'entrée, vitrée et cintrée, ouvre sur un grand vestibule séparé en deux par des portes vitrées de petits carreaux biseautés. Le sol est un pavage de grandes dalles carrées noires et blanches entouré par une frise géométrique rehaussée d'une couleur chaude. Les plafonds à voussure sont soulignés, dans la seconde partie, par une corniche à godrons. À l'opposé de la porte d'entrée, le grand escalier, avec sa rambarde en bois à trois quarts tournant, est flanqué contre le mur. Il est éclairé par les vitraux, sur la hauteur de deux niveaux, attribués au maître verrier Louis Barillet. Les formes sont géométriques et les couleurs profondes. Le premier vestibule distribue le salon et la salle à manger. Ces deux pièces de réception sont d'ornementations similaires. Les sols sont faits d'un parquet de lames droites en chêne. L'ambiance est ici fortement inspirée du 18e s. avec les murs couverts de lambris de hauteur en stuc décorés à l'antique. Une haute ouverture sépare chaque pièce de sa tourelle. Toutes les baies sont cintrées, dont une très large à triple battants qui ouvre sur la terrasse. Les plafonds reprennent les même codes que dans l'entrée. Dans le salon, la cheminée est en marbre, richement sculpté avec décors floraux, rubans et feuilles d'acanthe. Celle de la salle à manger, en bois également richement sculpté, est singulière, plus haute que large. De ces deux pièces, deux portes ouvrent l'une vers un petit salon à l’ornementation plus simple, l'autre sur un dégagement qui distribue cuisine, arrière-cuisine et l'escalier vers la cave voûtée. À ce niveau, les toilettes sont dissimulées sous l'escalier.
Le premier étage
L'escalier, toujours éclairé par les vitraux, aboutit à l'étage supérieur et ses 6 chambres. Un vaste palier distribue quatre d'entre elles, ainsi qu'un couloir. Ce dernier conduit à aux deux dernières : chacune avec sa salle de bains, l'une d'elles est logée dans une tourelle et présente une porte-fenêtre ouvrant sur un petit balcon. Des quatre chambres accessibles depuis le palier, trois ont leur propre salle de douche ou de bains. La chambre principale est éclairée par la triple baie qui ouvre sur le grand balcon central. Actuellement, une des chambres donnant sur la façade principale sert de bureau. À ce niveau, le sol est un parquet de lames droites. L'ampleur des pièces apporte assurément une grande qualité de vie.
Le deuxième étage
Sous ses hauteurs mansardées, le sol est un parquet de lames droites. Le palier dessert d'une part, quatre chambres, dont deux en enfilade, une salle de bains et des toilettes. D'autre part, trois chambres, dont une avec point d'eau, une salle de douche avec toilettes, ainsi que des toilettes indépendantes.

Les dépendances

À gauche du château, une maison en moellons de pierre et pierres de taille, sous une toiture à deux pans de tuiles, est actuellement à usage d'atelier et de stockage.
De l'autre côté, un ancien chenil a été aménagé en espace de stockage et une salle à manger d'été avec une large partie ouverte sur un espace enherbé clos d'un muret de pierre.
Au fond du parc, une ancienne grange est dissimulée derrière des arbres de haut jet. À l'équerre, un bâtiment est composé de deux logements dont l'un doit être réhabilité.

Ce que nous en pensons

Bâti dans les années 1920, le château est un des nombreux témoins de cette période si particulière que fut la Reconstruction : " un mouvement, né dans le champagne d'une paix retrouvée, adopté et adapté par chacun ". Géométrie, élévation, rigueur et retenue du style Art déco sont ici déclinées. Ce souci de la simplicité de l'ordonnancement des espaces se retrouve également à l'intérieur avec une circulation fonctionnelle entre les pièces. Le raffinement et la richesse des décors de l'ensemble font le lien avec le riche passé historique de cette partie de la France.

950 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 643834

Surface cadastrale 14959 m2
Surface du bâtiment principal 510 m2
Nombre de chambres 13
Surface des dépendances 480 m2



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Pays du Valois

Jérôme Ferchaud +33 1 42 84 80 85

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