À 1h de Lille et 40 min de Calais, à Saint-Omer,
le Palais de la Cathédrale, au pied de la Cathédrale Notre-Dame
Saint-Omer, PAS-DE-CALAIS nord-pas-de-calais 62500 FR

Situation

En région Hauts-de-France, dans le département du Pas-de-Calais, la propriété est située à Saint-Omer, la sous-préfecture. Non loin de la frontière belge, entre Lille, à 1h en voiture, et Calais, à 40 min, dans le parc naturel régional des Caps et marais d’Opale, les paysages sont déjà marqués par la mer. La capitale se rejoint en train en 2h15 par la gare locale. Saint-Omer est une ville patrimoniale et culturelle avec un grand nombre d’équipements culturels et de loisirs (stades, théâtre, écoles et lycées publics et privés, conservatoire) tous accessibles à pied depuis la propriété à moins de 10 min. L’empreinte flamande toponymique existe encore aujourd’hui et de nombreux monuments attestent encore de nos jours de la grandeur et de l’importance de cette ville dont la Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer en est le joyau.

Description

Il s'agit de la seule villégiature historique habitée des Hauts-de-France, un lieu hautement emblématique de la ville. En 1817, Étienne Neyrat achète ces maisons posées à l’ombre de Notre-Dame. Il n’en conserve que les murs et transforme l’intérieur en un véritable palais de style Empire, y investissant beaucoup d’argent. Décimé par l’épidémie de choléra de 1830, le Palais est revendu à diverses riches familles, puis à un laboratoire pharmaceutique. Les propriétaires successifs ont le goût de préserver la demeure et le lieu a aujourd’hui retrouvé son lustre d’antan grâce à la détermination de ses actuels occupants, par ailleurs grands collectionneurs d’œuvres d’art. Le Palais a ainsi pu retrouver les volumes et les couleurs d’origine de cette maison-musée, projet de Neyrat, qui se découvre en toute intimité.

Le Palais de la Cathédrale

Au pied de la Cathédrale Notre-Dame bâtie en 1561, dont les parois étaient couvertes de peintures représentant la vie de Saint-Omer, un projet exceptionnel de partage de restitution du patrimoine et de la mémoire d’un lieu : celui du Palais de la Cathédrale, regroupement de six anciennes maisons de l’administration du chapitre de la cathédrale. La façade de briques du grand corps se déploie sur trois niveaux et emprunte à l’architecture florentine son austérité banquière qui devait convenir à l’agent de change qu’était Étienne Neyrat. L’absence de décors est compensée par le surlignage des niveaux et le cintrage des fenêtres du deuxième étage. La façade du petit corps se trouvait enclavée à l’intérieur de la cour formée par les anciennes maisons détruites depuis et par la cathédrale. Elle illustre parfaitement la transformation effectuée au 19e s. de rassembler les trois maisons canonicales en une structure de style pré-Regency, ajourée d’une large baie centrale et d’une entrée avec double porte. Sous leurs toitures à deux pans couvertes de tuiles percées de lucarnes capucines et jacobines, les différents bâtiments du chapitre sont fondus en un seul ensemble.


Le rez-de-chaussée
La haute silhouette austère de la façade du Palais au pied de la Cathédrale Notre-Dame, grande bâtisse faite de briques jaunes, contraste avec la profusion des ornements du grand hall en marbre, inspiré de celui du Palazzo Primoli de Rome, avec l'élégance de son escalier suspendu et une profusion de stucs, de faux marbres, de faux porphyres et de décors peints. En suivant le dallage en marbre d’origine aux motifs ésotériques, réalisé par le marbrier qui a travaillé à la Cathédrale, mène inévitablement vers le puits de lumière auréolé de vitraux colorés et hautement symboliques de la porte menant au jardin.
Le hall d’entrée est traversant avec deux accès extérieurs à chaque extrémité permettant l’accès direct aux pièces de réception, à la chapelle, ainsi qu'à la cuisine. La maison dévoile un intérieur de remarquable facture, lumineux et accueillant, où salons et bibliothèques appellent au repos et au travail de l’esprit. Les matériaux de qualité comme le parquet massif en palissandre, citronnier, acajou noir et acajou rouge du premier salon est comme une "mise en bouche" pour la découverte des deux salons suivants adjacents, dont les paires girandoles à pampilles de cristal reflètent un chemin de lumière grâce à l'habile inclinaison de larges miroirs anglais qui ornent les cheminées. La lumière y est omniprésente et se répand à travers les larges fenêtres des salons, mettant en évidence l’exceptionnel décor de boiseries colorées aux frises de fleurs et de lauriers, cher au décorateur et architecte du 18e s. : l’écossais Robert Adam.
La salle à manger, dite "salle des colonnes" au décor raffiné, est encadrée de colonnes de faux marbres réalisés des mains mêmes du propriétaire. Elle présente un ensemble octogonal de boiseries et de gypseries scandées par des colonnes reprises dans le décor de la cheminée de marbre. La passion pour le faux marbre a poussé le propriétaire à ponctuer l’espace de sa demeure de nombreux "clins d’œil", comme celui de l’encadrement de la cheminée trônant dans la cuisine entièrement modernisée.
Quant à la petite chapelle comprenant 6 grands tableaux de la prison de Longuenesse, retrouvant ainsi son ancien emplacement dont certains habitants de Saint-Omer se souvenaient encore, elle a pris la place du salon du petit-déjeuner donnant sur le jardin.
Le premier étage
En haut de l’escalier, un élégant palier suspendu sur une structure de bois et de métal, dessert les 4 chambres au décor soigné dont certaines - notamment la chambre verte - sont restées telles qu’au 18e s., avec lit en alcôve, tapis et tapisseries. L'ensemble des planchers de l'étage a été restauré de la même manière avec une restitution systématique des couleurs d'origine.
Deux grandes chambres très lumineuses et d'inspiration 19e s. forment un ensemble chromatique remarquable très représentatif du goût de 1825. Avec leurs sols en parquet et leurs murs de couleur claire, elles jouissent d'une éclatante lumière émanant du parvis de la cathédrale avec pour l'une, une salle de bains attenante, ainsi qu’une autre pièce servant de garde-robe. Une autre salle d’eau avec une douche cette fois permet également de se rafraîchir tout en contemplant les pinacles de la cathédrale.
À l’extrémité du couloir qui a de petits airs de galerie de peinture anglaise digne de Sir John Soane’s-Museum, une porte mène à un autre petit escalier conduisant au deuxième étage, celui de l’appartement labellisé "merveilleux" et ainsi décrit par son propriétaire qui en laisse souvent la jouissance à quelques amis visiteurs.
Le deuxième étage
Il est occupé par un appartement qui a retrouvé tout son lustre d'antan. Pour l’époque, en 1827, il s'agissait cependant d'une véritable gageure d’aménager un appartement pour les domestiques avec des sanitaires et une chaufferie.
Avec sa vue sur la Cathédrale Notre-Dame, il est composé d'une vaste salle de séjour claire donnant sur une chambre aux allures contemporaines, ainsi que d'une salle de bains.
Reprenant les codes du niveau précédent, l’étage est parfaitement restauré, avec une conservation et une mise en valeur des matériaux nobles associés au confort du 21e s.

Les combles
Aménageables, vastes et entièrement sous charpente apparente, ils pourraient servir d’atelier ou de salle de jeux. Dans le petit grenier, à l'extrémité de part et d'autre de la cheminée et en corbeau de toiture, se démarquent les éléments de décors Renaissance du bâtiment à sainte Aldegonde. La toiture du petit grenier a été restaurée en 2019.

Les caves
L’atmosphère des anciens souterrains du 12e s. de la ville contraste avec le rez-de-chaussée au décor ésotérique du Palais. Les chanoines amenaient des tonneaux de vin par ces souterrains voûtés depuis la place Victor Hugo. Le puits, qui est l'élément le plus ancien, de structure comparable à celui de la motte castrale, est encore en activité pour irriguer les plantations du jardin. Tout est parfaitement sain et proprement voué à abriter désormais une collection de grands vins.
Le jardin
D’inspiration romantique, petit et arboré, son mur d’enceinte porte encore la trace de vestiges de pierre médiévaux. C'est en effet l'unique témoignage d'un bâtiment dédié à sainte Aldegonde et qui abritait la salle capitulaire ainsi que la célèbre bibliothèque du chapitre. Il s'agit du mur le plus ancien des bâtiments d'habitation de la ville, marqué de toutes les évolutions depuis le 12e s. Un classement au titre des monuments historiques pourrait être envisagé.

Ce que nous en pensons

Un art de vivre à l’anglaise entre ésotérisme et élégance, entre influence médiévale, 18e s. anglais et Swedish Grace, le cousin suédois de l’Art déco. Mélange singulier dans le petit Palais de la Cathédrale de Saint-Omer endormi depuis 1827, celui-ci a été réveillé par le propriétaire, consul honoraire de Suède, après quatre années de restauration acharnée.
L’incroyable histoire du lieu a vu défiler religieux, diplomates et grands de ce monde, tels Érasme, Louis Alexandre César Taffin de Givenchy, Rudyard Kipling, tout en conservant les atouts d’une demeure bourgeoise cossue du 19e s. teintée d’objets contemporains.
L’excellente acoustique des salons permettrait également d’organiser des concerts d’exception en petit comité pour terminer la soirée par un dîner fin en compagnie d’un grand chef, servi dans la luxueuse salle à manger. Sans aucun doute, le Palais harmonise tous les atouts nécessaires pour conserver son titre de "merveilleux", inscrit dans la mémoire collective des habitants de Saint-Omer.

848 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 359837

Surface cadastrale 520 m2
Surface du bâtiment principal 900 m2
Nombre de chambres 4



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Environs de Lille

Véronique Iaciu +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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