Coiffé d'un toit en croupe en tuile percé de lucarnes œil-de-bœuf ou à fronton, le bâtiment principal présente une longue façade à enduit rose clair avec des baies cintrées dont les entourages sont en pierre, protégées de persiennes bleutées. Visible depuis la route départementale qui relie Beaune à Dijon par une trouée entre les bâtiments des 17e et 18e s., l’hôtel particulier – bien que sans ostentation – attire le regard par l'harmonie de ses proportions, son toit revêtu d’un camaïeux d’anciennes petites tuiles plates typiques de la Bourgogne et sa grande porte cochère en bois sculpté encadrée d’une double rangée de pierres en bossage soulignée en son faîte d’une fine corniche en bicorne de pierres. À son retour d’équerre, marqué par des pierres en chaînage d’angle, la façade épouse le tracé de la route qui conduit au faubourg ouest. Une large et massive porte cochère en bois peint en bleu clair permet un premier accès à la cour intérieure et son jardin. À quelques dizaines de mètres, un portail automatique s'ouvre sur la cour et ses nombreuses dépendances.

L'hôtel particulier

Implanté bien avant l’Empire romain, le territoire de Nuits-Saint-Georges n’a de cesse de se développer. Au 14e s., des remparts ont été édifiés pour protéger la prospère petite cité des nombreux pillages dont elle était victime. Les nombreuses abbayes et seigneuries des alentours ont créé de grandes richesses issues de la viticulture, l’oléiculture, l'agriculture et la production de lin, développant le commerce. Louis XIV fera même la promotion des vins de Nuits, recommandés par son médecin Guy Fagon. Au début du 18e s., la sécurité du royaume de France incite à faire tomber les remparts et construire de belles maisons bourgeoises et de nobles demeures. L’hôtel particulier a vraisemblablement été édifié à la place d’une construction plus ancienne dont les caves en conservent certains indices architecturaux. La petite histoire indique que Napoléon Bonaparte aurait séjourné brièvement à deux reprises à Nuits-Saint-Georges et aurait dormi dans une des chambres de la propriété.

Le rez-de-chaussée
Depuis la grande porte cochère en bois ouvragé côté rue, l'entrée piétonne mène à un large vestibule carrelé de pierres de Bourgogne à vocation de salle d’attente. La partie du rez-de-chaussée est divisée de part et d’autre et aménagée en succession de sept bureaux. Les pièces ont conservé des éléments d’origine comme les boiseries, les portes et serrures, les cheminées en pierre, les plafonds à solives apparentes, les sols à carreaux de terre cuite, les parquets en chêne à petites lames en échelle et les volets intérieurs en bois. Depuis la salle d’attente, une discrète porte introduit un modeste vestibule où prend naissance un remarquable escalier de pierre suspendu à retour avec jour et avec un départ de marche en volute. Une rampe en fer forgé à simples arabesques et sa fine main courante accompagne la montée chapeautée à son départ d’un décor gothique à double clé pendante. Au centre du plafond du deuxième étage, un décor de gypse ornemente un luminaire. Sous l’escalier, une petite porte s'ouvre sur le bureau principal orné de ses boiseries illuminé par deux baies avec vue sur le jardin. Une autre porte conduit à une modeste cour au centre du bâtiment, depuis laquelle se découvre l'architecture en U de sa face intérieure. Le bâtiment est harmonieux, flanqué de deux petites ailes symétriques en retour qui disposent d’accès indépendants de plain-pied à l’arrière des bureaux actuels ainsi que des locaux techniques.
Le premier étage
L’escalier conduit à un vaste palier où est érigé un sas vitré qui isole l'accès de l’appartement de la cage d’escalier tout en gardant la lumière de la baie qui s'ouvre sur la cour intérieure. Un couloir à droite distribue deux chambres à coucher simples dans le retour d’aile, une salle d’eau et des toilettes. Une porte s'ouvre sur une cuisine carrelée et un dégagement technique en sous pente. En enfilade côté rue, se succèdent une salle à manger sur parquet en continu à l’anglaise – avec une alcôve encadrée par deux pilastres et au sol quelques carreaux de ciments qui marquent l'ancien emplacement d'un poêle – puis un salon avec une cheminée ornée d'un trumeau simple à liseré. Les pièces sont également desservies par un couloir côté cour intérieure. Celui-ci continue jusqu’à deux petites chambres simples avec vue sur rue, placards et garde-robes, ainsi qu’à une chambre principale en retour d’aile avec salle de bains et toilettes. Une porte mène au combles, une autre accède à droite au rez-de-chaussée par un escalier en bois qui conduit à un petit vestibule précédant l'un des bureaux, une pièce et un local technique.
Les combles
L’escalier aux marches en pierre se poursuit avec des marches en bois mêlées de terre cuite jusqu’aux différents greniers situés au dernier étage. La hauteur sous charpente permet un aménagement des lieux qui pourrait tirer partie de l’excellent état des poutraisons ainsi que de la présence des lucarnes.
La cave
Au sous-sol, l'hôtel particulier dispose de quatre caves voûtées en pierre en enfilade de qualité architecturale exceptionnelle. Elles sont accessibles, depuis l'extérieur, par un escalier en pierre, près de la porte cochère, en retour d'aile du bâtiment. De plus, la propriété possède trois autres caves sous les dépendances, ce qui porte la surface exploitable totale des caves à environ 720 m².

Les dépendances

La cour intérieure est ceinturée de nombreux bâtiments asymétriques. Près de la noble demeure, un bûcher, un four à pain et un local technique sont harmonisés par des toits en tuiles plates avec motifs en touches vernissées. Une maison élevée sur une cave voûtée en pierre de taille est composée d'une remise en rez-de-chaussée et d'un logement de trois pièces habitables à l’étage. Au fond de la cour, se succèdent un grand atelier, deux garages, un local de stockage avec un petit quai de chargement élevé sur deux caves et deux grandes remises avec étage. Deux portails, l’un ancien au plus près du bâtiment noble et l’autre automatisé par une grille près des remises et ateliers permettent des accès indépendants. Une partie de la cour gravillonnée accueille un vaste emplacement en béton désactivé au plus près des bâtiments à usage professionnel.

Le petit logement
Habitable, d'environ 60 m², il est situé au premier étage d'une des dépendances et composé d'une petite entrée, d'une cuisine, d'un salon-salle à manger, d'une chambre à coucher ainsi que d'une salle de douche avec toilettes.
L'atelier
La propriété dispose de deux ateliers qui forment à eux deux une superficie de près de 265 m².
La remise
Elles comportent toutes deux un grenier.
Le garage
Au nombre de deux, ils sont fermés.
La cave
Elles sont toutes les trois voutées, en pierre de taille, et se situent sous les dépendances.