L'hôtel particulier, au pied de la colline de l'ancien château des Ducs de Lorraine, se dresse non loin de l'église Notre-Dame et son dédale de rues pavées, étroites et sinueuses, caractéristique des villes médiévales.
La propriété, englobe deux parcelles à niveaux altimétriques différents distinguant les bâtiments autour d'une cour d'environ 71m2, le long de la rue en contrebas, et d'un jardin en terrasse avec une dépendance au niveau supérieur. Une galerie en bois sur pilotis suivie d'un escalier en pierre permettent de passer de l'un à l'autre.
Un précédent bâtiment attesté sur la représentation de la ville au 16ème siècle se trouvait déjà à l'alignement sur rue et présentait de part et d'autre de la façade deux belvédères émergeant de la toiture. Aujourd'hui, ces éléments ont disparu mais il subsiste côté cour, les deux pavillons en retour dont l'un conserve l'escalier à vis et les bâtiments des anciennes cuisines en fond de cour.
Sur le pavillon en retour d'équerre, une niche sculptée à fronton et pilastres avec une statue représentant une vierge à l'enfant date probablement du 16ème siècle.
Le projet du 18ème siècle a consisté à la reconstruction de la façade sur rue et arrière ce qui a probablement permis d'approfondir le logis vers la cour.

L'hôtel particulier

Edifié en pierre de taille, le bâtiment adopte un plan en U avec une façade principale sur rue de cinq travées sur trois niveaux d'élévation sous une couverture en tuile.
Les baies sont en plein cintre, surmontées d'agrafes en pierre ouvragées. Au premier étage, elles sont encadrées de pilastres et agrémentées de garde-corps en fer forgé. Le balcon central porte la première lettre de l'un de ses illustres occupant du 18ème siècle.
La double porte en chêne, surmontée d'une imposte vitrée à petits carreaux est couronnée par un entablement en plein cintre à retours avec un tympan figuré portant le numéro 9.

Le rez-de-chaussée
La porte d'entrée s'ouvre sur un vaste hall traversant pavé de carreaux de ciment qui distribue cinq pièces. La plus remarquable, un salon de boiseries chantournées Louis XV, gris trianon rechampi, intégrant des placards galbés en saillie et des encoignures avec une cheminée en marbre et son trumeau sur un parquet en chêne et un plafond ouvragé. Il communique côté cour, par une porte surmontée d'un parquet dont la toile a disparu, avec une pièce dont le sol est paré de tomettes et cabochons au motif de fleur de lys, une cheminée en pierre du 17ème siècle avec trumeau et un mur de placards intégré dans les boiseries. A sa suite, une petite pièce avec un sol en carreaux de ciment qui s'ouvre par une porte sur la cour. De l'autre côté du hall, une chambre avec alcôve du 18ème siècle sur un plancher en chêne posé en échelle. Elle précède une antichambre et une pièce pavée de tomettes avec une cheminée en pierre. L'ancienne cuisine se trouve dans un pavillon en fond de cour en décrochement de l'aile en retour. Elle possède une monumentale cheminée en pierre du 16ème siècle et une pierre à eau sur un sol pavé. Elle est précédée par un petit vestibule où prend naissance un escalier de service en chêne du 17ème siècle.
Le premier étage
L'escalier à vis qui distribue l'étage se trouve dans le pavillon en retour d'angle. Le palier mène à quatre pièces séparées par un hall central. La première, équipée d'une simple cheminée en pierre peinte, présente un mur de boiserie traversé par une porte qui rejoint une chambre avec alcôve et une cheminée avec son trumeau du 18ème siècle. Au-dessus de la porte Louis XV qui rejoint le hall central, une représentation d'une scène figurative de la mythologie grecque avec une déesse qui transfère, sur un paysage olympien, un jeune dieu à une assemblée. Le hall qui s'ensuit est traversant, avec à chaque extrémité, une porte-fenêtre qui s'ouvre sur un petit balcon. Une chambre à alcôve avec une cheminée en bois et son trumeau du 18ème siècle ouvragés de volutes se poursuit par une seconde, plus simple, qui communique avec l'aile en retour sur le palier de l'escalier de service avant de rejoindre une dernière chambre avec une cheminée en pierre du 17ème siècle.
Le deuxième étage
L'escalier à vis se prolonge jusqu'au deuxième étage constitué d'un grenier d'environ 140m2. Il s'interrompt en demi-niveau vers la passerelle sur pilotis qui surplombe la cour pour rejoindre le jardin.
Les caves
Accessibles depuis la cour par une trappe métallique, les deux caves voutées, de trois mètres de hauteur occupent une surface d'environ 92m2