Au centre de l’Hérault, une demeure IMH fin 16e s. avec son jardin et
sa maison annexe, perchées au sommet d’un village proche de Pézenas
Saint-Pons-de-Mauchiens, HERAULT languedoc-roussillon 34230 FR

Situation

Les deux maisons se situent dans un bourg proche de Pézenas, ville au riche patrimoine historique, dans un environnement calme de collines, de bois et de vignobles. Ce village de l’arrière-pays de l’Hérault, bâti en circulade suivant une structure datant du Moyen Âge, est établi sur un cône rocheux avec à son sommet un castrum féodal autour duquel sont rassemblées les maisons des habitants du terroir. La commune, exposée à un climat méditerranéen, est gratifiée d'un patrimoine naturel remarquable au cœur d’un site Natura 2000.
À équidistance de Béziers et de Montpellier, avec gares TGV et aéroports internationaux respectivement à 30 et 45 min, la propriété est à 10 min d'un accès autoroutier, à 30 min des plages de Sète et du bassin ostréicole de Thau. Elle est proche des commerces ainsi que du canal du Midi.

Description

Édifiée à la fin du 16e s., la maison, en pierre de pays, a hérité d'un espace privilégié au sein de l'habitat perché caractéristique des villages du Languedoc, où l’essentiel des maisons sont regroupées sur un promontoire. Par leur orientation, celles-ci donnent l’impression de former une réelle forteresse.
La maison se trouve dans une ruelle calme en pente intramuros, au pied des anciens remparts. Au premier regard, la bâtisse, élevée de trois niveaux, marque par sa singularité l'ensemble de maisons mitoyennes où elle figure. Depuis le jardin en terrasse à l'arrière de la maison, une vue panoramique embrasse les massifs et causses des contreforts cévenols, ainsi que les toits du village, présentant une palette de tons ocre et terre.
La bâtisse principale, d'environ 179 m² habitables avec jardin de plus de 75 m², présente d'épais murs en pierre de taille aux couleurs chaudes, bâtis pour préserver la fraîcheur de l'habitation. Sept baies, dont deux à meneaux, rythment la façade avant orientée au midi. Le côté septentrional est percé de six baies vitrées où alternent des meneaux croisés et demi-croisés, d'une lucarne ainsi que d'une baie de porte qui accède au jardin. Le couchant bénéficie de sept baies vitrées dont une avec porte, qui ouvre sur la terrasse de 25 m². Côté levant, deux baies éclairent la demeure au petit matin. La toiture caractéristique à faibles pentes a été entièrement refaite et isolée. Les tuiles canal anciennes ont étés conservées afin de préserver l’apparence antique du toit.
Occupée par une famille aristocrate dans les années 1500, la demeure a vu l'un de ses nobles propriétaires devenir en 1580 viguier du village, charge qui fut exercée par plusieurs de ses descendants, et ce jusqu’à la Révolution, la famille ayant alors dû émigrer pour le royaume de Naples, lors de la Terreur. La maison fut vendue comme bien national et partagée entre différents propriétaires. Au milieu du 20e s., à l’état de ruine, elle était devenue, de mémoire de vieux locaux, un lieu de jeu pour les enfants du village.
Elle fut remembrée administrativement dans les années soixante. Un nouvel acquéreur investit alors la maison, mais il ne fit jamais aboutir les travaux de restauration et laissa l’habitation à l’abandon.
Rachetée en 2008, elle a dès lors été restaurée afin de la rendre habitable dans son entièreté, comme avant la Révolution. Tout l'enjeu pour l’actuel occupant fut de lui apporter le niveau de confort que requiert la vie contemporaine tout en respectant le classicisme de son architecture et ses matériaux ainsi que l'esprit qui l'habite. Elle fut inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 2015.
La maison annexe, d'environ 110 m², dispose de six pièces à aménager.

La demeure principale

Élevée de quatre niveaux, la bâtisse rachetée alors qu'elle se trouvait en état d'abandon a, depuis lors, été totalement restaurée par les occupants actuels, selon un parti pris qualitatif et un principe exigeant : pouvoir séjourner dans la maison avec tous les éléments de confort moderne, notamment pour la cuisine et la salle de bain, sans perturber la cohérence esthétique et le charme de l'édifice historique. Il s’agit là de l’un des rares immeubles de la région à avoir conservé la disposition originelle de ses pièces.
La demeure est associée à une maison attenante, d'environ 110 m², qui a aussi bénéficié d'une restauration partielle et extérieure. En son sein, les pièces réparties sur trois niveaux sont à rénover.


Le rez-de-chaussée
Surmontée d’une lucarne, la porte d’entrée en bois ainsi que les portes principales sont agrémentées d’encadrements sculptés – pilastres et linteaux de style Renaissance – et s’ébrase dans le sens de la progression du visiteur. La porte d’entrée s’ouvre sur un passage couvert d’une double voûte en croisée d’ogives et sur une grande pièce à gauche, dite "salle de garde". Dans cette dernière, aujourd’hui reconvertie en chambre, sous une voûte en croisée d’ogives, trône une grande cheminée en pierre, restaurée dans les années 60 et dont seul le manteau est d’origine, ainsi qu’un placard, dans l’épaisseur du mur, entouré d’une moulure en pierre. Deux baies en hauteur l’éclairent. L'espace de sommeil, par son emplacement au rez-de-chaussée, est idéal pour les chaudes nuits estivales. Les sols de l’entrée, de la chambre et de la base de la cage d’escalier, couverts de grandes dalles de pierre, étaient lacunaires et fortement abîmés. Les dalles encore en bon état furent gardées, les abîmées et les manquantes remplacées par de semblables dalles anciennes.
À l’arrière, se trouvent deux pièces – dont une en partie creusée dans la roche – aujourd’hui transformées en salle d’eau avec toilettes. Les sols sont recouverts de tomettes en terre cuite et les murs chaulés comme dans le reste de la demeure.
À droite, s’ouvre une pièce voûtée qui donne accès à une échauguette, vestige de l’ancienne muraille de la ville. Avec la terrasse qui la couvre, elle constitue partie des restes d’une aile détruite par le passé. Elle fait maintenant office de débarras.
Un passage vers l’arrière permet de rejoindre le patio, qui se trouve au nord. Cette cour et un petit jardin attenant sont bordés par l’ancienne muraille de la ville. En outre, adossé à la maison, se trouve un puisard qui pourrait subvenir à l’arrosage du jardin.
Enfin, la cage d’escalier, qui se trouve à l’arrière de la maison, présente une rampe à balustres typique des hôtels particuliers de la région. Au rez-de-chaussée et au premier étage, l’intrados de l’arc au-dessus des balustres, décentré et biseauté, laisse entrer un maximum de lumière dans la demeure.

Le premier étage
Le premier palier de la cage d’escalier ainsi que le grand salon qu'il dessert sont éclairés par de larges fenêtres à meneaux. Ce dernier, pièce maîtresse de l’étage noble, donne au sud. Sur son mur ouest, s'élève une importante cheminée en stuc mouluré d’époque Louis XIII, décor qui s’ouvre à travers deux portes vers des cabinets latéraux : l'un, à gauche, dévolu à l’entreposage d’objets de collection et formant une bibliothèque ; l’autre, à droite, aménagé en office-buanderie. Les plafonds "à la française", d'origine, imposent leur caractère, teinté d'authenticité. Les sols sont recouverts de tomettes en terre cuite patinées par le temps.
Une autre pièce, à l’arrière, présente une cheminée en stuc mouluré d’époque Louis XIV. Derrière une cloison à mi-hauteur chaulée de blanc, a été installé un ancien évier de pierre. Ce muret, créant un espace bien défini, vient séparer la partie cuisine de l’espace de repas. Deux baies à l’est et à l’ouest apportent à la pièce une lumière diffuse. Enfin, desservi par la cage d’escalier, à demi-palier, se trouve l'accès à une terrasse carrelée qui dévoile une vue sur le jardin en contrebas et sur la campagne environnante. Cette dernière permet de rallier la deuxième maison.

Le deuxième étage
Le dernier niveau comprend une vaste chambre en façade, de la taille du grand salon, sous poutraison inclinée apparente chaulée de blanc comme les murs. Le sol, d'origine, est couvert de tomettes ocres. Un couloir conduit vers deux pièces à l’arrière. Parmi elles, une salle de bain avec un évier en pierre chiné, encadré de carreaux de céramique émaillée et vernissée, dont les couleurs chatoyantes tranchent avec la sobriété de l’espace. Ici aussi, un muret au centre de la pièce apporte un peu d’intimité pour le bain. La pièce s'ouvre par une porte-fenêtre à l’ouest. Enfin, passé un dégagement, le niveau comprend au nord une troisième chambre à coucher qui donne à l'est sur le jardin avec vue sur la plaine, éclairée en été par le soleil triomphant du matin.

La tour
Au-delà du deuxième étage, la cage d’escalier se prolonge pour aboutir dans une pièce, celle de la tour, utilisée aujourd’hui à la fois comme atelier et comme belvédère. Elle se détache du toit par un rehaut percé de petites baies de fenêtre.
Ce nid d’aigle pourvu de banquettes bâties permet un face-à-face contemplatif avec la campagne environnante.

La maison annexe

L'ancienne boulangerie du village, accolée à la demeure principale, communique avec celle-ci par la terrasse, située au premier étage. Elle bénéficie d'une entrée indépendante depuis la rue, exposée au sud.
La toiture a été refaite et les menuiseries extérieures en bois changées en respectant les caractéristiques de l'architecture locale. Les six pièces réparties sur trois niveaux sont à réhabiliter en totalité.

Les extérieurs

Un jardin d'environ 76 m², planté d'essences méditerranéennes, vient compléter l'habitation. Il est accessible depuis le rez-de-chaussée en franchissant une porte vitrée en métal. Clos de murs, il est abrité par la demeure comme par les anciens remparts côté est. Des ouvertures dans la muraille ici ou là rythment l'enceinte. Pin parasol, cyprès et figuier apportent au lieu un caractère typiquement méridional. Quelques marches en pierre en son sein conduisent à une grille qui donne accès à un carré de verdure.
La terrasse, d'environ 25 m², est accessible depuis la cage d'escalier de la maison principale par un palier intermédiaire. Surplombant le jardin, elle bénéficie d'une large vue sur les toits du village et sur la garrigue environnante, jusqu'au plateau du Larzac.

Ce que nous en pensons

Un repaire tranquille, dans la « Toscane française » que forme l'arrière-pays de l'Hérault, loin de l’effervescence citadine, incarnant l'art d'une délicate réunion : celle de l'histoire, de l'architecture, du paysage et de la qualité de vie au quotidien.
Sous une allure héritée de la Renaissance, c'est une véritable manière de vivre, résolument moderne, simple et raffinée à la fois, qui s’est emparée des murs et des espaces pour régner sur les lieux. En leur sein, les volumes intérieurs ont retrouvé leur élégance grâce à l'apport, à l'engagement constant des occupants actuels. Et tout, au-dedans comme au-dehors, porte à un voyage dans le temps ou dans l'espace. Dans ce pays de collines, de vignes et de garrigue, la Méditerranée, à portée d’excursion, souffle un air d’histoire et de vacances.

785 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 912163

Surface cadastrale 324 m2
Surface du bâtiment principal 180 m2
Nombre de chambres 3
Surface des dépendances 110 m2


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

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Sud Hérault

Fabrice Delprat +33 1 42 84 80 85

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