Au 16e s., les pentes de ces lieux accueillirent les premières pierres de cette bâtisse construite par François de Bocsozel et Jeanne de Terrail, fille du chevalier Bayard. Aujourd'hui, au détour de quelques ruelles, l'entrée de l'appartement principal se fait par la grande cour est, desservie par une porte cochère. De là, le jardin en espalier fait face et expose sa végétation. La mesure du bâtiment s'impose sur la droite par sa façade aux assemblages architecturaux médiévaux. Au fil du temps, diverses restaurations ont eu lieu par les familles qui se sont succédé, sans jamais enlever l'authenticité du lieu. L'espace extérieur de 750 m2 environ est composé du jardin, des cours et des terrasses, permettant ainsi de créer plusieurs coins intimes et singuliers. La bâtisse, d'une surface totale au sol d'environ 540 m2 et d'une surface habitable d'environ 400 m2, se divise en deux parties : la maison et l'appartement de location.

La maison

Bâtie entre rue, jardin et cours, elle s'élève sur trois niveaux. Les façades sont rythmées par des fenêtres à croisée et des fenêtres à traverse en roche sédimentaire. La tour hexagonale emblématique renferme l'escalier en vis distribuant les étages et appuie davantage l'impression d'élévation. En majorité, les murs furent bâtis en "savoyardeaux", larges briques rouges et, à quelques endroits, des galets se découvrent. La toiture est couvertes de tuiles canal. Les façades et le toit sont inscrites au titre des Monuments Historiques.
Les propriétaires actuels ont continué d'apporter diverses améliorations tout en préservant le caractère initial de la bâtisse. Sa surface habitable est de 300 m2 environ. Le chauffage est au gaz de ville (chaudière 2014). Radiateurs en fonte type floral au 1er étage et dans les chambres d'hôtes, et chauffage par le sol pour les 3 chambres privatives. Simple vitrage (faible incidence, considérant la bonne classification énergétique de l'ensemble), chambres d'hôtes en double vitrage, puits existant, chauffe-eaux gaz et électrique, assainissement collectif. Au nord de la partie habitation, trois niveaux sont à réhabiliter, les surfaces au sol sont de 23, 26 et de 7.60 m2.

Le rez-de-jardin
L'accès se fait par la cour et ouvre sur un grand vestibule. Il distribue le cellier et la buanderie où il est encore possible d'entendre l'écoulement de l'eau du puits intérieur. De là, une sortie permet de se rendre aux vastes caves voûtées. Bien qu'au rez-de-jardin, elles sont enterrées sur plusieurs niveaux et communiquent entre elles sans mur de séparation. Dans la tour, l'escalier en vis aux marches plâtrées mène au premier étage.
Le premier étage
Une porte ouvre sur les chambres d'hôtes, une autre sur l'appartement. Les grande baies inondent de lumière l'espace de la vaste salle de séjour traversante avec sa cheminée à foyer fermé. Le plafond à la française peint en blanc exacerbe sa hauteur réelle et adoucit le gris des murs moulurés. Les larges tomettes au sol réchauffent ces deux tons. Un large passage ouvert conduit à la cuisine exposée sud avec vue sur l'immense toiture des anciennes halles. La cuisine équipée, très spacieuse, est marquée de ses tonalités chaudes. La circulation entre l'ilot central, les différents plans de travail et la table se fait aisément. Sur la gauche, un dégagement au parquet Arenberg dessert un salon télévision aux murs bleu-nuit, à la poutraison blanche et au parquet Versailles. En face, une salle de bains aux allures orientales. Au sol, une mosaïque de carreaux forme une rosace et les murs sont enduits de Tadelakt. L'accès au deuxième étage se fait par l'escalier demi-tournant en chêne.
Le deuxième étage
Un deuxième dégagement lumineux distribue, par une porte à double vantail, la chambre principale éclairée au nord par deux grandes baies. Les murs sont lambrissés et moulurés aux couleurs tendres ton sur ton, en contraste avec le plafond à la française de bois sombre. Au sol, un parquet en marqueterie. En face du lit, un trumeau est placé sur la tablette de la cheminée en pierre où est sculpté un bas relief représentant deux clefs posées en sautoir symbolisant la fidélité et la probité. Puis, un corridor parqueté dessert deux grandes chambres, une salle d'eau et, au fond, une porte accède également aux deux chambres d'hôtes et leurs salles d'eau. Lumineuses, parquet droit, plafond à la française peint en blanc.

Les combles
Coiffant l'ensemble, ils sont accessibles par l'escalier de la tour. Bien que des fenêtres à double vitrage aient été posées, les combles ne sont pas habitables. En empruntant la dernière volée d'escalier rayonnante jusqu'au sommet de la tour, l'espace octogonal révèle sa poutraison complexe.