Sur l’île de la Barthelasse, un relais de chasse du 16e s.
et ses nombreuses dépendances aménagées sur 2,2 ha de terrain arboré
Avignon, VAUCLUSE paca 84000 FR

Situation

Dans la commune d’Avignon, l’île de la Barthelasse est à la fois un poumon vert et un verger nourricier. Autrefois lien âprement convoité entre le royaume de France et le Saint Empire romain germanique, alors reliés par le célèbre "pont d’Avignon", l’île est aujourd’hui un havre de tranquillité et un paradis verdoyant très protégé et très apprécié aussi bien des Avignonnais que d’un récent président américain et de sa famille qui l’ont élue comme lieu de résidence d’un été.
À 15 min de marche ou 5 min de vélo d’Avignon intramuros, 15 min en voiture de la gare Avignon TGV, 20 min de l’aéroport d’affaires Avignon - Provence, 45 min de l’aéroport de Nîmes - Garons, et 1 h des aéroports Marseille - Provence et Montpellier - Méditerranée, la plus grande île fluviale d'Europe a su préserver ses liens au continent et en développer de nouveaux, sur les axes de la modernité.

Description

Dans un domaine de 2,2 ha, le relais de chasse, ses mazets, sa métairie, son chai et sa roulotte occupent la partie septentrionale de l’île, à l’abri d'une futaie mêlant diverses espèces locales. Le visiteur aura bien du mal à réaliser qu’il se trouve dans un quartier d’Avignon tant la sensation de campagne domine dans cette enclave insulaire.
Un discret portail électrique ouvre l’accès au domaine.
Sur la première grande terrasse du jardin, une fontaine centrale en pierre et quatre érables dans le prolongement de la porte principale du relais de chasse.
Orienté du levant au couchant, le relais élevé sur un unique étage aligne des proportions parfaites soulignées par un appareil de pierre double, régulier, harpé en carreaux et boutisses, partiellement recouvert de vigne vierge. Le toit en tuile romaine ancienne avance en casquette sur une fermeture d’avant-toit rustique. La façade méridionale porte l’empreinte caractéristique d’un bâti médiéval réaménagé dans le style mauriste de la fin du 17e s., soucieux de symétrie et de lumineux espaces ouverts sur le paysage.
Quatre maisonnettes auxquelles on donne ici le nom de "mazets" s’approprient le reste du parc insulaire. Elles datent des années 1960, où elles furent édifiées pour loger les ingénieurs des barrages hydrauliques protégeant Avignon des crues du Rhône. Les ingénieurs sont partis mais leurs maisons demeurent, fournissant autant de logements indépendants.
À droite de l'entrée de la propriété, une ancienne métairie rénovée constitue le logis des actuels exploitants du domaine. Un chai partiellement aménagé la prolonge.
Une roulotte réhabilitée, souvenir d’errances nomades, attend dans un bosquet ses prochains locataires.
D'anciennes granges restent encore, ici et là, à aménager.

Le relais de chasse

Bâti en pierre de la carrière voisine de Roquemaure, il fut édifié en 1548 par un érudit marrane fuyant l’Inquisition espagnole pour se placer sous la protection papale. Le domaine porte son nom et la statue de la niche au-dessus de la porte d’entrée témoigne encore de son histoire.
De son architecture originelle, l’intérieur a presque tout conservé sauf les ouvertures. Le 18e s. aimait la lumière, d'où les hautes baies avec petits bois et petits carreaux du bâtiment ; mais, désormais, elles sont protégées par autant de contrevents à doubles lames croisées, à la verticale d’un côté et à l’horizontale de l’autre, pour obtenir un confort thermique tout à fait nouveau. L’édifice a renoué avec sa destination première, celle des relais de campagne papaux, par sa transformation en maison d’hôtes au tournant du 21e s.


Le rez-de-chaussée
Le relais a été restauré en respectant ses délicates proportions. La porte en chêne sculpté à deux vantaux ouvre l’accès à un vestibule hautement voûté. De chaque côté, deux ouvertures latérales en pleine cintre découvrent une salle à manger avec sa cheminée 18e s. en gypserie et un salon de lecture autour d’une cheminée Renaissance. L’appareil régulier des murs soigneusement liaisonné en joints vifs les gratifie d'une noblesse d’emblée perceptible. La volée de l'escalier aux marches creusées par les passages séculaires est, dans l’exact prolongement du vestibule, habillée d’une rampe à décor de barreaux à vagues et barreaux droits, caractéristiques des ferronneries d’art provençales du 18e s. Enfin, un studio aménagé dans l'annexe et un confortable appartement indépendant avec salle de séjour, salle à manger, cuisine, deux chambres à coucher et sanitaires encadrent de part et d'autre ce joyau architectural de campagne.
Le premier étage
Desservies par un escalier en pierre de Barbentane, cinq chambres à coucher avec leur salle de bains, climatisées, se partagent l’étage et la vue sur le parc et le domaine. Toutes ont été restaurées avec soin, esprit et goût, assortis d'une exigence de confort, offrant ce que la Provence peut avoir de plus poétique et de plus attachant. Elles portent chacune le nom d'un personnage dont la vie est liée à l’histoire d’Avignon, de Camille Claudel à Jean Vilar en passant par saint Bénézet. De larges baies s’ouvrant à l’espagnolette ; des murs blanchis à la chaux pour certaines chambres ou des rechampis aux couleurs pastel soulignant les lambris pour d'autres ; et, pour presque toutes, une alcôve d’origine minutieusement conservée. Au sol, une belle collection de parefeuilles régulièrement frottés au savon noir, vernis ou cirés, dans un large éventail de chaudes tonalités.

Les mazets

Ils sont quatre, situés dans le parc du domaine, à proximité de la piscine et à bonne distance les uns des autres. Héritage cubique laissé en 1960 par les ingénieurs des barrages sur le Rhône, ce sont de petits abris ruraux à l'image de ceux qui campaient autrefois en plein champ. Peints d’enduits aux couleurs vives, ils évoquent les œuvres de l’architecte mexicain Luis Barragán.
Chacun d'eux, d'une superficie de 35 m² environ, est équipé pour un couple, avec chambre à coucher, vue sur le parc, petite cuisine, salle d'eau, accès wifi et climatisation. Ils portent tous le nom évocateur d'un lieu de la région : "Camargue" pour le mazet vert, "Ventoux" pour le rouge, "Luberon" pour le bleu et "jardin secret " pour le blanc, le plus spacieux de tous avec ses 60 m² environ.

La métairie

Veillant à l'entrée du domaine mais très efficacement isolée par les propriétaires actuels qui l'occupent de façon permanente, la probable ancienne demeure du métayer a été récemment réhabilitée avec le même goût exigeant et la même attention que le reste du domaine. Conservant son aspect extérieur ancien sous une frondaison de vigne vierge percée de larges baies, elle cache un intérieur aménagé suivant une esthétique contemporaine : volumes généreux, béton ciré, bois anciens, formes douces, couleurs sourdes, mobilier résolument moderne et poêle à bois ronronnant à travers la maisonnée accusent le contraste avec l'extérieur.
Pour parfaire son indépendance, un jardin privé de 1 500 m² environ, subtilement isolé du parc, encadre la maison.


Le rez-de-chaussée
Aménagé tel un atelier, il est constitué d'un espace sans cloison avec une cuisine ouverte et une vaste salle de séjour sobrement séparées par un escalier contemporain.
Le premier étage
L'étage des chambres à coucher ouvre sur le jardin et l'horizon champêtre, sans pour autant souffrir d'un vis-à-vis qui pourrait être gênant avec les mazets, la piscine ou la roulotte. Une possibilité d'extension existe à cet étage qu'un futur occupant pourra considérer avec profit.

Le chai

Témoin d'une activité viticole intense remontant au début du 19e s. et bien que sorti de son usage technique de nos jours, il a conservé ses hautes cuves maçonnées intégrées au bâti. Toujours intactes, elles représentent environ la moitié de la superficie de l'ensemble et attendent le maître d'œuvre qui saura relever la valeur esthétique de leur singulière architecture industrielle.
Dans la partie septentrionale du bâtiment que n'occupait pas l'impressionnant outil professionnel constitué par ces cuves, un appartement indépendant supplémentaire a été aménagé ; il octroie à ce domaine une capacité d'hébergement particulièrement remarquable.


Le rez-de-chaussée
Dans la partie aménagée en appartement de trois chambres à coucher dont une en mezzanine, la hauteur sous plafond est de 2,60 m environ.

La roulotte

Il s’agit d’une commande spéciale des propriétaires actuels du domaine, inspirés par les campements traditionnels des "boumians" et le souvenir très vif dans cette partie du sud de la France du pèlerinage sacré aux Saintes-Maries-de-la-Mer, situées à une heure d'ici.
Elle est peinte en vert et mauve à l’extérieur. D'inspiration forcément tzigane, l'intérieur est un véritable arc-en-ciel de couleurs vives : rose, bleu lavande, jaune canari, violet.
Cette petite maison nomade de 20 m² environ offre une vue sur le parc à proximité de la piscine, mais pourrait aisément, par définition, être déplacée au gré de l’envie. Climatisation réversible, mini-cuisine équipée, salle d'eau avec douche et toilettes, terrasse de 7 m² environ, accès wifi et lecteur cd - radio en rendent le nomadisme résolument plus urbain.

Le parc

Parmi ses nombreux atouts, figurent en tête son statut insulaire, son étendue de 2,2 ha et la grande quiétude procurée par son agencement en bosquets. Il se présente comme un parc à l'anglaise, arboré et fleuri d'espèces locales. À la nuit tombée, une dizaine de ses grands arbres sont éclairés ainsi que de nombreux extérieurs aux abords du mas. Le parc est protégé par une clôture électrique anti-sangliers, les porcins sauvages restant nombreux sur l'île.
Il inclut un espace de jeux invisible depuis les mazets qui comprend un terrain de pétanque, un autre dévolu au badminton et plusieurs tables de ping-pong.
Aménagés en retrait, trois parkings, dont un sous vidéo-surveillance, permettent de garer quinze véhicules. Enfin, un local technique fermé de 50 m² environ héberge dix vélos à louer, mode de locomotion désormais privilégié sur l'île de la Barthelasse.

Ce que nous en pensons

Posséder un bien sur l’île de la Barthelasse fut un privilège longtemps réservé à l’aristocratie pontificale. Les temps ont changé. Le privilège est octroyé aujourd’hui aux heureux propriétaires des maisons d’hôtes où de prestigieuses personnalités viennent avec bonheur séjourner en famille.
Ainsi ce relais de chasse, avec son architecture, son histoire et sa position n’échappe pas à la règle : une clientèle d’habitués y vient et y revient d’année en année, heureuse d’en retrouver l’immuable calme et la consolante beauté. L’aménagement des nombreuses dépendances en autant d’hébergements totalement indépendants est l’une des grandes réussites des exploitants actuels. Face à la diversité et à la disponibilité du bâti, il reste encore des possibilités prometteuses d'aménagement, n'attendant que des candidats pour advenir.

2 550 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 675578

Surface cadastrale 2 ha 20 a
Surface du bâtiment principal 420 m2
Nombre de chambres 15
Surface des dépendances 460 m2
dont aménagées 340 m2



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Conseiller
Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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