L’immeuble, de quatre étages, a été édifié sous Louis-Philippe. Sa sobre façade est en pierre de taille, avec pour principal ornement les ferronneries des garde-corps, à côté des encadrements moulurés, bossages, bandeaux d'étage et corniches, dont une à denticule, et d'un balcon filant, au dernier niveau. Au rez-de-chaussée, une boutique de style Renaissance, qui date du début du 19e s. et dont la devanture en bois est de couleur azur, constitue l'une des curiosités du quartier.
La porte cochère, en bois mouluré peint en bleu, accède à un second immeuble, sur cour, qui abrite l’appartement, situé au quatrième étage, uniquement desservi par un escalier en bois, bordé d'une sobre rampe en fer forgé. L’édifice présente une particularité : chaque étage est occupé par un seul logement, qui bénéficie d’une double exposition.
Passé la double porte vitrée de l'appartement, en bois peint en bleu et avec ferronneries ouvragées, une petite entrée ouvre directement sur un salon, orienté plein sud, qui se prolonge par un bureau, au plafond à corniche, cimaise et autres moulures. Le poêle prussien d’origine est toujours en place, ainsi que la cheminée en marbre ocre, ornée d’un miroir doré en trumeau et encadrée de lambris d'appui moulurés et peints en gris clair. Une salle à manger semi-ouverte est contiguë à une grande cuisine, dont le sol est en tomettes carrées. Une chambre est accessible par le bureau et donne sur une cour intérieure via une large fenêtre et un fenestron à vitraux géométriques et colorés. Les toilettes sont indépendantes, situées entre une grande salle de bains, parquetée et carrelée, et la pièce de nuit. La dernière rénovation date des années 1980, d’où la présence, au sol, aux murs ou au plafond, de certains matériaux en vogue à l'époque : moquette, liège, faux plafonds en plâtre, entre autres. Une chaudière au gaz assure le chauffage et la production d’eau chaude.