À St-Rémy-de-Provence, une bastide du 17e s. à restaurer avec sa tour
belvédère, sa ferme et ses dépendances du 19e s. dans un parc de 2,2 ha
Saint-Rémy-de-Provence, BOUCHES-DU-RHONE paca 13210 FR

Situation

Au pied du massif des Alpilles, à Saint-Rémy-de-Provence, ville construite sur les ruines de la cité romaine de Glanum. La commune s'enorgueillit encore aujourd'hui de la présence de Vincent van Gogh qui y peignit quelques œuvres majeures.
Au 20e s., en moins de vingt années, des célébrités du monde des arts, des lettres et de la mode ont transformé la cité agricole en une sorte de Saint-Tropez de l'arrière-pays provençal. Elle, dont les cours plantés de platanes ne voyaient passer autrefois que des tracteurs et des moutons, regarde aujourd'hui défiler limousines et stars. Mais les moutons traversent toujours le village lors de la célèbre transhumance annuelle et le marché hebdomadaire, très fréquenté, est toujours là.
À 20 min d'Avignon TGV, à 15 min d'Arles et à 50 min de l'aéroport de Marseille.

Description

Implanté aujourd'hui sur un domaine dont subsistent 2,2 ha, face au massif des Alpilles, à quelques enjambées sportives du centre-ville de Saint-Rémy-de-Provence, l'ensemble architectural, anciennement à usage agricole, se compose de plusieurs bâtiments. D'époques différentes, ils sont rattachés les uns aux autres ou indépendants, et groupés dans ce dernier cas autour d'un vaste patio. Dans leur majorité, ils sont couverts de toitures à deux pans en tuile romaine.
La propriété est ce que l'on appelait autrefois une "campagne", c'est-à-dire un lieu de loisirs. Elle fut acquise par Lohan de Laurency, écuyer d'Avignon, un peu avant 1650 et revendue en 1670 au comte de La Ravine d’Arles, qui réalisa l'essentiel de la construction de la ferme et en fut l'habitant le plus assidu.
L'accès à la propriété est assuré par deux allées de platanes distinctes qui l'encadrent et la relient à la départementale de part et d'autre de deux parcs distincts, l'un au nord, l'autre au sud.
La maison de maître dite "la villa", en pierre des carrières voisines de Fontvieille, présente fièrement le volume carré de sa tour belvédère face aux Alpilles. Élevée vers 1875, dans le goût des antiquités romaines, elle est visible depuis la route et constitue l'élément phare du bâti. Elle prolonge le corps de ferme originel du 17e s. et le relie aux dépendances : une fenière et une vaste halle en pierre et en brique, également construite en 1875, sur un modèle d'architecture plus industrielle.
Au sud, de l'autre côté du patio, une grange, un séchoir, un garage pour trois voitures et des logements font face à la halle. Dans le parc sud, une serre du 19e s. à couverture vitrée et à armature métallique articulée, impeccablement restaurée, jouxte le potager.
Devant la villa, une terrasse ouvre sur un jardin en croix, autrefois bordé de buis et comportant un bassin central rond orné d'un chaos pierreux où se dissimule un jeu d'eau qui le rend moussu lorsqu'il est alimenté.
Un réseau de chemins privés serpente à travers le parc et en ceint les 2,2 ha.

La villa et sa tour belvédère

La maison de maître dite "la villa", construite en pierre de Fontvieille, s'élève sur deux étages auxquels s'ajoute un troisième, que forme le belvédère de la tour érigée au-dessus de la véranda. La construction, étagée sur plusieurs époques, présente l'accumulation éclectique des matériaux qui y ont été employés : sols dallés en pierres lustrées par les ans ou simplement carrelés, poutraison dormant sous des enduits de plâtres, vestiges de gypserie.
La tour belvédère, très caractéristique de l'idée que le 19e s. se faisait de l'architecture romaine, présente un enduit extérieur de plâtre polychrome à décor de frises gréco-romaines. Elle ouvre à son sommet sur un espace couvert, protégé par une toiture dite "terrasse romaine", avec pour seul vis-à-vis la sauvage majesté du massif des Alpilles.


Le rez-de-jardin
L'accès principal à la villa s'effectue par une entrée noble au sud, dans le prolongement d'une terrasse de plain-pied, et par une entrée de service au nord. Le vestibule sud distribue une salle de séjour à droite et la véranda à gauche, au-dessus de laquelle s'élève la tour belvédère. Le vestibule nord dessert à droite la cuisine avec une cheminée et à gauche une buanderie, une garde-robe, une office, une pièce d’eau avec toilettes et une sortie sur l’appentis à charbon.
Le premier étage
Accessible par l'escalier noble en pierre de Fontvieille avec rampe en fer forgé, situé dans l'entrée sud, le deuxième niveau est composé de quatre chambres à coucher avec deux salles d’eau, chacune étant commune à deux chambres, et de salons-boudoirs pouvant être transformés en bureaux ou en garde-robes. La chambre qui se trouve au sud, dans la tour, est aussi accessible par un escalier indépendant.
Le deuxième étage
À l'exclusion d'une chambre à coucher située dans la tour, aux murs en pierre de Fontvieille et au sol en carreau de ciment datant de la fin du 19e s., le troisième niveau est principalement composé de combles. Tout est à restaurer. Aucun sanitaire n'existe à cet étage.
Le troisième étage
Espace ouvert sur l'environnement, sans aucune huisserie, il est occupé en totalité par la terrasse de la tour belvédère. Celle-ci est couverte d'un toit à quatre pans à revêtement de tuiles mécaniques et bordée au sud d'un garde-corps en fer forgé, de deux balustrades en pierre au sud-est et au sud-ouest ainsi que de quatre baies avec fenêtres à petits bois au nord-est, au nord-ouest et au nord. Le sol est recouvert de larges parefeuilles anciens.

La ferme ou bastide

Attestant la vocation agricole du lieu à son origine, la ferme, construite en 1610, préexiste au reste du bâti. La "villa" viendra s'y agréger plus tard au gré des occupations aristocratiques et ludiques de la propriété.
L'emplacement même de la ferme est lié à sa fonction pratique puisqu'elle fut érigée au débouché d’une source entièrement captée et conduite par un réseau de galeries en pierre puis par un réseau de tuyaux en terre cuite jusqu’au point de distribution, qu'elle protégeait jalousement. Elle témoigne aussi de l'intense activité de cultures vivrières, favorisée par la facilité d'accès à l'eau.
La découverte de cuves à huile datant du 18e s. atteste aussi la présence d'un moulin à huile et une activité oléicole, qui a probablement perduré jusqu'au début du 19e s.


Le rez-de-jardin
Le corps de ferme s'ouvre au nord par une seule porte sur un vaste cellier et au sud par trois ouvertures donnant sur une cuisine, une salle d"eau, une buanderie et les anciennes écuries. Les volumes et affectations des lieux ont été largement modifiés au fil du temps passant d'une usage agricole d 'étables à un usage d'habitation domestique.
Le premier étage
Comme dans toutes les fermes, les chambres à coucher étaient à l’étage et l’escalier se trouvait au fond des écuries. C'est ce que montre le dispositif de meurtrières qui subsiste : il laisse à comprendre qu’à l'emplacement où la tour a été érigée, il y avait auparavant un escalier qui permettait aux fermiers d'accéder directement à leur logement, placé au-dessus des écuries afin de récupérer la chaleur des animaux en hiver.

La fenière

Il s'agit d'une seule pièce de 73 m² environ, qui s'ouvre par deux petites portes au nord et par une double porte charretière au sud donnant sur un espace à usage de garage.
Elle présente un ensemble d'un seul tenant d'imposantes cuves à huile, taillées dans une pierre granitique non poreuse, marquées au bronze et disposées en L. La fenière assure par deux portes latérales la circulation intérieure entre le corps le plus ancien de la ferme et la halle.

La halle

Construit en 1875 dans le goût des structures industrielles d'alors, c'est le bâtiment le plus énigmatique de l'ensemble, sur lequel un important effort de restauration a déjà été porté.
Au-delà des rails qui traversent la halle, une grande vasque récupère les eaux avant de les distribuer via des canaux qui coulent sous une dalle et sont alimentés par des vannes. C'est le colonel Chabert, officier de Napoléon III, qui fut le bâtisseur à la fois de la tour belvédère et de la halle. Les calades, les clôtures, l'imbrication complexe des circuits d’eaux propres et usées, tout traduit ici une volonté de respect de l'environnement, très rare à l'époque.
Cette architecture d’une simplicité extraordinaire possède la vertu de donner à un ensemble de bâtiments disparates une homogénéité inattendue.


Le rez-de-jardin
Le premier niveau se compose d'une seule pièce, qui ouvre à l'ouest par une large porte à deux vantaux et au sud par son pendant de service. Cette salle polyvalente de plain-pied, en bordure occidentale du bâti, permet aujourd'hui de recevoir 150 personnes. Son sol est en dalles de béton, son plafond à voutains industriels et ses huisseries sont en fer martelé.
Le premier étage
À l'étage, trois vastes espaces non aménagés ouvrent, pour deux d'entre eux, par deux fenêtres traversantes au nord et au sud ainsi que, pour le troisième, par deux fenêtres au nord et au sud, et par deux fenêtres à l'ouest.

Les dépendances

Situées sur le côté sud du patio et de la grille d'entrée occidentale, face à la halle, elles se divisent en un corps de grange transformé en appartement indépendant, en un séchoir dit "le loft", qui peut faire office de salle de réunion ou de nouveau logis à aménager, et en un garage pour trois voitures. Les travaux de restauration de cette partie n'ont pas été achevés : les sanitaires ne sont pas posés ; l'installation électrique est à finaliser ; certaines isolations n'ont pas été menées à terme.


Le rez-de-chaussée
L'ancienne grange est accessible depuis le patio par trois entrées qui donnent accès à un appartement, conçu et aménagé dans les années 2000 et composé d'une salle de séjour, d'une cuisine, d'un bureau et d'un garage. Suivant un modèle similaire, le séchoir pourrait être transformé en loft à ce même niveau.
Le premier étage
Seul le volume situé au-dessus de l'ancienne grange et de l'appartement du rez-de-chaussée est actuellement aménagé. Les murs sont restaurés et recouverts de plaques isolantes, et certains sols couverts de parquets modernes.

Les espaces extérieurs

Outre son emplacement dans le parc régional des Alpilles, la propriété est incluse dans la zone géographique qui fait l’objet de la directive paysagère présidentielle du 4 janvier 2007. Cette dernière mentionne l’ensemble architectural dans la totalité de ses contours. Le réseau des chemins qui courent dans la propriété y est protégé et établi dans ses caractéristiques, notamment les deux allées de platanes qui délimitent la propriété au levant et au couchant, et ouvrent sur la route départementale. Le jardin de buis à la française, encore décelable, qui prolonge la terrasse de la villa et présente une fontaine ornementale en son centre, mériterait d'être restauré en totalité. La serre, en verre et en métal, l'a déjà été avec soin et offre à nouveau des semis au jardin potager tout proche.

Ce que nous en pensons

Il y a des endroits avec lesquels il ne faut pas tergiverser. La propriété est de ceux-là. À condition d'être prêts à la restaurer en totalité, ses futurs occupants peuvent tout en espérer. Atout de taille : sa visibilité à partir de la route départementale en a déjà fait l'un des lieux les plus emblématiques de Saint-Rémy. Elle pourrait tout aussi bien en devenir rapidement un nouveau symbole majeur.
Située en plein cœur du parc régional des Alpilles, elle conviendrait assurément à une activité commerciale qui ferait fructifier son potentiel touristique unique, lié à son implantation. Activités artistiques, agricoles, environnementales, gastronomiques, hôtelières, ou pourquoi pas sportives, tout lui serait approprié.
Pour qui osera réveiller la belle endormie de son trop long sommeil.

2 115 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 561282

Surface cadastrale 2 ha 20 a 34 ca
Surface du bâtiment principal 547 m2
Nombre de chambres 9
Surface des dépendances 1220 m2
dont aménagées 1000 m2


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

Voir le Diagnostic de Performance Energétique

Conseiller
Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

contacter

Partager

envoyer à un ami Pinterest linkedin Facebook

NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts et mesurer la fréquentation de nos services. En savoir plus