À 15 min d'Avignon TGV, une bastide du 18e s. de 600 m²,
sa piscine naturelle, son parc et son domaine oléicole de 19 ha
Tarascon, BOUCHES-DU-RHONE paca 13150 FR

Situation

Au sud d'Avignon, aux portes de la Camargue et à 50 min de la mer, le long des rives du Rhône, ce domaine mythique a acquis une réputation d'excellence oléicole grâce à son verger de 9 000 oliviers environ.
Entre le parc naturel régional des Alpilles et le massif de la Montagnette, à proximité des communes de Boulbon et de Tarascon, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Rémy-de-Provence comme des Baux-de-Provence, à égale distance des anciennes demeures de Frédéric Mistral et d'Alphonse Daudet, les deux poètes félibres de la Provence éternelle, que la bastide illustre à merveille.
Commerces, écoles, lycées et toutes commodités sont à moins de 2 km.
À 50 min de Marseille et de Montpellier ainsi que de leurs aéroports internationaux, à 40 min de Nîmes, 20 min d'Arles et 15 min d'Avignon.

Description

Voilà une bastide dont l'histoire ne se dévoile pas facilement.
Son nom provençal, qui signifie "conserver et respecter", peut aussi faire allusion à une fonction maçonnique effective au sein des loges au 18e s., disparue depuis. Et c'est précisément à cette époque que la bastide a été construite, sans doute sur des fondations médiévales pré-existantes.
Un signe, apposé au centre de la majestueuse grille d’entrée du parc, en fer forgé, ajoute au trouble déjà semé : un hexagramme, ou "étoile de David", donnant à supposer que le domaine aurait pu appartenir à un banquier juif au service de la papauté avignonnaise.
Aucune archive ne vient cependant étayer ladite hypothèse, devenue légende locale. Rappelons d'ailleurs que l’hexagramme est une figure décorative présente aussi bien dans la symbolique architecturale chrétienne qu’hindoue, japonaise ou arabe pré-islamique ; les six branches de l'étoile y figurent les six jours de travail, le septième jour, celui du repos, occupant précisément le centre évidé de la géométrie.
La demeure, entourée d'un parc arboré de 4 ha environ, est située à l’extrémité sud-est d'une oliveraie de 15 ha environ, traversée de chemins en damiers. Certains sentiers de terre tutoient l'une des hautes digues protégeant la propriété, située dans le voisinage du Rhône, qui assure à tout le domaine une richesse très enviée en limons et un approvisionnement constant en arrosage.
La bastide, à la fois résidence aristocratique et habitation agricole, présente toutes les caractéristiques propres à son genre architectural. La construction d'un tel ensemble s'étalant toujours dans le temps, deux petits corps de bâtiment plus bas furent accolés, au début du 19e s., dans le prolongement du bâti bourgeois carré du 18e s.
Non loin, une dépendance de la fin du 19e s., de niveau unique et à usage de maison de gardien, assure la préservation, à distance, de la paix de la bastide, véritable "demeure de maître" en son domaine.

La bastide

Comme toutes les maisons de campagne de ce type, celle-ci a été construite près d'un point d'eau et sur un monticule qui lui permet de dominer légèrement la plaine alentour. Un enduit de couleur ocre dissimule son appareil de pierre régulier, aspect que les provençaux ne voulaient pas montrer, le considérant comme un signe de pauvreté.
Édifiée en rez-de-jardin sur une vaste esplanade ombragée et élevée de deux étages, elle est accessible à la fois par un escalier intérieur et par un double escalier extérieur en dalle de pierre grise de Barbentane, aboutissant au perron à balustres de la porte d'entrée. Cette dernière n'est pas en bois plein mais vitrée, à petits carreaux du 18e s., protégée par un contrevent à deux vantaux cloutés.
La façade, symétrique, est organisée au premier niveau en deux groupes de trois hautes baies pratiquées de part et d'autre de la porte d’entrée, centrale, et protégées par des contrevents. Les sept percements du second étage, plus petits, évoquent davantage ceux d'un mas.
Enfin, le toit, en tuile romaine traditionnelle, n'est pas bordé ici d'une génoise à trois rangs comme à l'habitude mais d'un soffite en pierre sculptée.


Le rez-de-jardin
La volée d'escalier intérieure menant aux étages, qui prend naissance au premier niveau, a été restaurée en pierre de Fontvieille, avec garde-corps en fer ouvragé d'époque Louis XV, admirablement conservé. Prolongeant l'esplanade ombragée de la terrasse, les sols sont recouverts de tomettes en terre cuite ancienne vernissée, soit hexagonales, soit carrées, soit rectangulaires selon l'ancienne fonction de la pièce où elles se trouvent, garde-manger, glacière, salle de chasse ou buanderie – autant d'espaces qui n'étaient alors pas considérés comme habitables. Aujourd'hui, tout le niveau est habité ; les tomettes ont été scrupuleusement restaurées et conservées ; la salle de chasse comme le garde-manger ont été transformés en deux chambres, chacune avec salle de bain ou de douche. Un bureau et une orangerie avec verrière d'époque Napoléon III ont été convertis en boutique, présentant les activités oléicoles et les produits luxueux du domaine. C'est aussi à ce niveau que démarre l'escalier double extérieur à quart tournant en pierre qui mène au premier étage.

Le premier étage
L'étage noble, hérité du "piano nobile" des palais italiens, est le véritable niveau d'habitation des bastides. Les escaliers, intérieur et extérieur, qui y conduisent débouchent tous deux sur un très vaste palier en antichambre, qui a la particularité d'ouvrir sur une terrasse à balustrade permettant d'embrasser du regard tout le domaine. De part et d'autre de cet ample palier-antichambre, très caractéristique des bastides provençales, se développent deux séries de salons et de chambres en enfilade. Certaines parmi ces dernières ont conservé leurs alcôves et leurs couloirs de desserte réservés à la domesticité. Les plafonds de chêne tant-plein-que-vide, à la généreuse poutraison, sont cirés ou peints. S'ensuivent deux pièces remarquables entre toutes : la bibliothèque, tout en longueur, avec boiseries basses et hautes, puis la salle à manger, aux couleurs évoquant un Monet à Giverny, qui expose dans son vaisselier mural peint en bleu une collection unique de barbotines des 18e et 19e s. Les sols présentent un éventail de tomettes et pare-feuilles en terre cuite ancienne d'une rare diversité de couleurs et de formes. Les murs sont chaulés d'ocre. À l'extrémité sud de l'étage, un escalier PMR avec monte-personne et une salle de bains suivant les mêmes normes permettent un accès indépendant à cet étage.

Le deuxième étage
Remanié au 20e s., avec une volonté d'agrandissement des chambres originelles qui étaient plutôt des pièces de bonnes ou d'enfants, il est aujourd'hui divisé en deux très grandes chambres, une garde-robe, deux salles de bains carrelées, deux toilettes ainsi que divers dégagements. Mansardées, les pièces de nuit présentent des murs tapissés de tissus provençaux à lumineux motifs floraux anciens de la maison Soleïado et des sols couverts de pare-feuilles anciens de la même irréprochable qualité qu'aux autres étages.

La piscine naturelle

Alimentée par une cascade jaillissant d'une fontaine murale, le bassin de nage de 6,5 x 16 m est assorti d'un système de filtration naturelle par lagunage de 1,5 x 16 m constitué à la fois par des plantes épuratives, comme les jacinthes d'eau, et par des plantes oxygénantes, comme l'hippuris ou l'élodée. La zone de lagunage est séparée du bassin de nage par un muret presque invisible planté d'espèces décoratives, pour l'essentiel des nénuphars, papyrus et lotus. Largement éprouvé et épargné de toute panne, le système permet d'obtenir une eau parfaitement limpide et saine sans aucun produit chimique.
Un vaste pavillon de bains partiellement couvert, discrètement bâti contre un mur de clôture, abrite un grand vestiaire-douche fermé, une cuisine équipée et un espace ouvert contenant une demi-douzaine de chiliennes.

Les dépendances

À l'ouest de la bastide, derrière le pavillon de bain qui clôt la piscine naturelle, totalement indépendant, un mazet avec terrasse, construit au 19e s. dans le style du bâtiment originel, avec toit en tuile romaine ancienne et murs chaulés recouverts d'une vigne vierge. Autrefois auxiliaire indispensable du travail agricole, le petit mas, de 80 m² environ, sert aujourd'hui de maison de gardien comprenant une grande pièce à vivre, deux chambres, deux salles de bains et un garage.
À l'entrée du domaine oléicole lui-même, se trouve par ailleurs un vaste hangar agricole fermé, destiné à abriter et à mettre en sécurité le matériel professionnel de la propriété.

Le domaine oléicole et le parc d'agrément

Le domaine, de 19 ha environ, est constitué d'un parc arboré d'environ 4 ha entourant la bastide, d'un jardin potager élaboré selon le modèle en croix, à la française, d'Olivier de Serres, et d'une exploitation agricole de 15 ha environ.
Planté de 9 000 oliviers de huit différentes variétés à savoir picholine, salonenque, aglandau, bouteillan, cayon, lucques, verdale et grossane, le domaine peut, quand il est en pleine capacité, produire annuellement 14 000 L d'une huile d'olive vierge extra, de 1ère pression à froid. Un or vert qui a été maintes fois primé et remarqué, notamment par un très célèbre guide gastronomique.
Côté parc, la terrasse, qui longe la bastide, est bordée par deux platanes bicentenaires et deux tilleuls, "arbres de la liberté" plantés au moment de la Révolution française. Une immense prairie naturelle la prolonge jusqu'à la bordure végétale séparant le parc du domaine oléicole.

Ce que nous en pensons

Une propriété à l'abri de tout voisinage, de toute nuisance sonore ou visuelle, dans un environnement verdoyant à la fois domestiqué et préservé avec soin. Une perle rare en Provence, qui demande à le rester. Suivant un impératif : l'avenir du domaine ne saurait être dans le développement d'évènements tonitruants, mais devra préserver la paix et le calme des lieux ainsi que des proches villages. 
Jouissant déjà d'une réputation bien établie en matière de production oléicole, le domaine pourrait aisément redonner vie à cette activité, suspendue depuis peu. Aussi bien qu'y accueillir une grande famille ou que permettre à quelques résidents privilégiés de partager le ravissement, ici intact, de l'art de vivre provençal – voire être principalement l'objet d'un investissement profitable, ce qu'il est excellemment.

3 850 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 731666

Surface cadastrale 19 ha 48 a 47 ca
Surface du bâtiment principal 600 m2
Nombre de chambres 10
Surface des dépendances 80 m2


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

Voir le Diagnostic de Performance Energétique

Conseiller
Avignon et Alpilles

Francis Rousseau +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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