Situation
Érigée sur une butte rocheuse d'origine jurassique, la demeure veille sur un paysage façonné par les siècles. À ses pieds, la rivière Sonnette, affluent de la Charente, déroule ses méandres jusqu’à l’océan et franchit terres et villages jusqu’à son embouchure, près de La Rochelle. L'ancien fief des Rivière, puis du seigneur d’Aunac, conserve les marques d’une histoire ancienne ; une voie romaine, tracée sous l'empereur Auguste, fondateur de la Gaule aquitaine il y a plus de deux millénaires, longe encore la propriété. Des vestiges de villas romaines demeurent encore à la lisière. Plus bas, de discrètes demeures s’égrainent au fil de la rivière, abritées sous la frondaison d’une forêt de feuillus, dont certains arbres, pluriséculaires, occupent la moitié du relief vallonné alentour. La propriété se trouve à 30 min de la gare TGV d’Angoulême qui relie Paris en moins de deux heures, à 1 h des aéroports de Bordeaux et de Poitiers, avec des liaisons régulières vers le Royaume-Uni et l’Espagne.
Description
Le logis principal
La demeure est constituée d’une partie plus ancienne à l’ouest et d’une partie plus récente construite en 1791, comme l’indique la date gravée au fronton de la porte d’entrée principale. Sur la façade en moellon jointoyé qui regarde la vallée, l’un des contreforts sépare la partie plus ancienne de la plus récente. Au premier niveau, la double porte principale vitrée, accessible par un perron de quatre marches, est entourée de chaque côté de deux baies à grands carreaux et de volets à doubles vantaux bleu paon. Au deuxième niveau, une rangée de trois baies identiques, mais à petits carreaux, sont harmonieusement réparties au-dessus des baies du premier. Le troisième niveau, sous la toiture à deux pans de tuiles romanes, est percé de petits fenestrons carrés. La partie de la façade plus ancienne est percée de baies garnies de fenêtres et vantaux identiques aux autres, réparties en une travée à gauche du contrefort. Des glycines grimpent le long de ces imposants piliers. Le jardin-terrasse enherbé est parsemé d’arbres et ceint de clôtures en fer forgé. Côté cour, les murs de la maison d’habitation sont percés de baies de tailles diverses. Deux portes permettent l’accès à l’intérieur. Une fenêtre à traverse, dotée de vitraux, éclaire ce flanc plus intime du logis.
Le rez-de-chaussée
Au sud, l’entrée principale s’ouvre par une double porte vitrée précédée d’un petit perron de pierre. Un lumineux hall, au sol dallé de grandes pierres polies par les ans, dessert d’un côté un grand salon de 37 m², ponctué d’une cheminée à trumeau du 18e s. et d’un grand buffet encastré. Deux larges baies à grands carreaux vitrés proposent de verdoyantes perspectives sur la terrasse et la vallée. Derrière la cheminée, deux portes mènent à l’aile médiévale de la maison.
Là, se trouve une longue et vaste pièce ogivale qui constituait l’ancien office de la demeure seigneuriale avec sa cheminée monumentale, aujourd’hui équipée d’un poêle à bois et d'une jardinière en pierre admirablement préservée, témoignant du rôle d’intendance de cette partie de la maison. Aujourd'hui, l’espace est séparé en deux pièces en enfilade dont la plus grande, de 33 m², a été aménagée en grand bureau contemporain. L’autre, côté cour, est accessible par quelques marches d’origine et a été repensée en buanderie. Les murs des deux pièces sont entièrement recouverts de hêtre brut, agencé en d’innombrables étagères dans lesquelles les nombreux équipements modernes sont intégrés.
Le hall d’entrée dessert également une spacieuse salle à manger de 34 m², coiffée d’un plafond à la française peint en blanc et décorée d’un soubassement de boiseries moulurées. Comme dans le salon, deux grandes baies ouvrent au sud. La cheminée est également doublée d’un poêle à bois. Une porte mène à une cuisine tout en longueur, équipée sur-mesure d’un mobilier épuré en chêne massif, d’un plan de travail et d’une crédence en marbre blanc. Au bout du couloir d’entrée, quelques marches mènent au vestibule d’entrée côté cour, qui ouvre sur la large cage d’escalier en pierre vers aux étages.
Le premier étage
Le palier, éclairé par une fenêtre à traverse garnie de vitraux, distribue les pièces. Face aux escaliers, une cloison en bois lasuré sépare le tout d’une chambre de 19 m² avec salle d’eau, douche à l’italienne et toilettes indépendantes. D’un côté, un couloir mène à une chambre de 31 m² adossée à une salle d’eau privative et éclairée à l’est. Exposée au sud par une baie à petits carreaux vitrés et à l’est, elle inclut une petite cheminée décorative et des toilettes séparées. Au fond du couloir, une garde-robe de 9 m² voisine la chambre. Celui-ci s’ouvre au sud par une grande baie à petits carreaux et intègre une alcôve du 18 s. dans laquelle ont été judicieusement intégrés les espaces de rangement vestimentaires. De l’autre côté du couloir, une troisième chambre aux dimensions équivalentes ouvre également au sud. Elle abrite une cheminée du 18e s. surmontée d’un trumeau à bas-relief végétal. Une porte Renaissance conduit à une garde-robe, suivie en enfilade d’une salle de bains contemporaine avec douche et baignoire.
Le deuxième étage
Au premier étage, une porte aménagée dans la salle de bains mène à un escalier secondaire. Celui-ci débouche au niveau supérieur, sur une salle de musique atypique, prolongée par d’autres pièces sous combles, dont une salle de couture de 28 m². Ce curieux et inattendu dédale finit sa course à la cage d’escalier principale par le palier du second niveau. Des combles de 136 m², aujourd’hui aménagés en salle de sport et salle de réunion, y sont aménagés. Tous les couloirs sont équipés d’un éclairage encastré.
L’atelier-loft
Attenant au préau, un volume cathédrale de 43 m² aux murs en moellon apparent s’ouvre sur trois larges baies vitrées. L’une capte la lumière du levant, les deux autres donnent sur une terrasse pavée en rosace, entourée de murets de pierre. Un tilleul et un figuier en bordure filtrent les rayons du soleil couchant. Une niche, dont la forme rappelle celle d’une baie en plein cintre dans le mur nord, évoque une ancienne chapelle. Le chauffage au sol, complété par un poêle d’appoint, assure un confort optimal. Actuellement utilisé comme atelier d’artiste, l’espace peut être facilement aménagé en maison d’amis.
Granges et pigeonnier
Face à la maison d’habitation, un bâtiment élevé de deux niveaux sert de remise et s’avance dans la cour. Une bignone fournie grimpe sur le mur en moellon, le long de la porte en bois peinte en bleu, devant laquelle une courte rampe d’accès pavée est installée. Le sol est couvert d’une calade de galets, qui date probablement de l’époque de la construction. L’accès au second niveau s’effectue par une échelle de meunier. De petits escaliers en pierre polie face à l’entrée mènent quant à eux à une vaste grange, dont une partie est occupée par une ancienne étable encore équipée de ses mangeoires de bois. Un plancher neuf a été installé au-dessus de l’étable, accessible par une échelle de meunier. Les toitures ont toutes été refaites à neuf. Une ouverture dans le mur mitoyen entre le pigeonnier et l’étable permet d’apercevoir les 1344 boulins (ou nichoirs), preuve du prestigieux passé de la demeure seigneuriale. Toutes ces dépendances en parfait état promettent de nombreuses possibilités d’aménagements.
Le parc
Autour de la maison, il s’étend sur une superficie d’environ 7,7 ha de prairies fleuries. Une cour ombragée en pisé précède une vaste prairie ensoleillée et paysagée, tapissée par les orchidées sauvages. Un grand bassin naturel, aux eaux filtrées par des plantes aquatiques, constitue un espace de baignade apaisé. Un verger, totalement enherbé, favorise la biodiversité et produit des fruits savoureux. Une jeune truffière, composée de 250 plants, a été implantée il y a une dizaine d’années et dont les racines recèlent déjà leurs diamants noirs. Le retour vers la maison s’effectue par un ancien sentier de pèlerins, à l’ombre de buis centenaires.
Ce que nous en pensons
Une maison forte, véritable témoin de huit siècles d’histoire rurale et seigneuriale. Solidement ancrée au flanc d’une vallée préservée, la demeure conjugue avec justesse l’authenticité d’une architecture charentaise et le confort d’une restauration contemporaine maîtrisée. La qualité de la réhabilitation, invisible à l'œil, qui a été menée en grande intelligence des matériaux choisis n'y est pas étrangère. L'idéal de maison de famille qu'est devenu ce lieu peut tout à fait s'ouvrir vers d'autres possibles d'autant que les grandes dépendances pourraient accueillir d'autres pièces de vie pour créer un projet tourné vers le tourisme, en pleine évolution dans ce secteur, réputé pour ses spécialités culinaires, et son terroir devenu propice à la trufficulture, à l'image de ce très beau domaine.
1 113 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 529235
Surface cadastrale | 7 ha 69 a 93 ca |
Surface du bâtiment principal | 544 m2 |
Nombre de chambres | 4 |
Surface des dépendances | 224 m2 |
dont aménagées | 224 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.