Situation
À 1 h 30 au sud-ouest de Paris, dans le nord de la région Centre-Val de Loire et le sud du département d'Eure-et-Loir, entre Châteaudun et Saint-Denis-les-Ponts, sur les hauteurs, à flanc de coteau, où ont été construites les grandes propriétés de la ville dès le 17e s., cet ancien couvent est à 10 min de la gare, depuis laquelle les trains rejoignent Paris-Austerlitz en 1 h 30. Les commerces sont accessibles rapidement à pied et en voiture.
Description
Construction de plan rectangulaire, la maison, à un seul niveau, est traversante et coiffée d’une toiture en ardoise à deux pans. Les hautes fenêtres à la française et les portes d’entrée à vantaux doubles font de ces nombreuses baies les sources d'une abondante lumière pour la demeure. L’étage est dessiné par huit fenêtres cintrées à volets de bois blanc.
La maison signe par sa sobriété architecturale l’origine conventuelle de sa destination, dont la fondation remonte au 12e s. En effet, une maladrerie avait été en activité jusqu’à la régression de la lèpre et l’installation au 13e s. de l’ordre monastique des Récollets, une branche issue des Cordeliers, pénétrée du souci de pauvreté de saint François d’Assise. Cette communauté reconstruisit les bâtiments juste avant d’être dissoute à la Révolution. Ensuite et jusqu'à ce jour, la propriété passa aux mains de particuliers.
L'habitation principale
La demeure est composée d’une partie principale et de deux anciens appartements, l'un de gardien et l'autre indépendant, à l’intérieur même de la bâtisse. Elle s’étend sur une surface d’environ 500 m², portant le nombre de pièces à dix-huit.
L’entrée se fait par un vestibule traversant, lambrissé de bois peint en gris. En symétrie de la porte d’entrée Directoire, une porte identique ouvre sur le jardin. Le plafond à poutres de chêne rappelle la simplicité d'une vie tournée vers le recueillement. À droite et à gauche, se tiennent les pièces de réception : d'un côté, deux salons séparés par un mur en arche sont parquetés à bâtons rompus et ornés de moulures au plafond ; de l'autre, un petit salon à haute cheminée de pierres équarries et une salle à manger parquetée avec cheminée au manteau en pierre blanche moulurée et à trumeau sculpté forment un ensemble de quelque 125 m², qui se prolonge par une cuisine. Ces espaces, hauts d’environ 3,5 m de plafond, ont gardé leurs poutres d’origine et leur atmosphère ancienne. La déambulation est doublée par un couloir qui tourne autour des pièces de réception et par des paliers de service.
Un escalier de bois en angle bordé d’une antique rampe brute typique des couvents, où dans les temps anciens on se privait de peindre le bois par souci d’humilité, monte vers l’étage, au sol presque entièrement dallé de tomettes anciennes et en excellent état. À droite, en face, et à gauche de l’escalier ont été installées dix chambres de tailles différentes dont une bénéficie de trois fenêtres, d'une salle d'eau et d'une de bains. Au bout du couloir, enfin, une porte mène à un appartement, qui peut être indépendant du reste de l'habitation.
L'appartement indépendant
Il couvre à l'étage une surface d'environ 60 m², desservie par un ancien escalier de service. Un palier donne d’une part sur un escalier vers les combles, où la seule pièce habitable est une chambre mansardée de quelque 20 m², et d’autre part sur une pièce à vivre de 18 m² environ, une salle d’eau, une cuisine et des toilettes séparées.
Le pavillon de gardien
Mitoyen de la maison, il se trouve tout de suite après avoir passé la porte cochère. Le palier qu'il a en commun avec la cuisine de l'habitation principale commande une porte derrière laquelle une chambre d’environ 13 m² est contigüe à un salon. Une porte vitrée accède au jardin. Une cuisine aménagée et équipée récemment ainsi qu'une salle de bains carrelée font suite et donnent sur une cour privative en partie pavée, de quelque 16 m², bordée de deux remises.
Le jardin
Entourant la maison, il est planté de sujets de nombreuses essences : arbre de Judée, charmes, cerisiers, arbres à perruque, érables, ifs, noyers, néfliers du Japon, sycomores, lauriers de Madère, platanes… Devant la façade noble – celle de l’entrée –, c’est l’ancien parc à l’anglaise qui domine, organisé autour de son bassin central. Enfin, à l’arrière, une terrasse dallée de quelque 50 m² permet d'installer des meubles de jardin devant la verdure.
Les bois et les prés
Derrière une barrière champêtre et les deux pavillons des dépendances, d'environ 30 m² chacune, s'étend un terrain de plus de 3 ha d'un seul tenant, boisé et éclairci de clairières, avec un tennis, qui descend en pente vers le Loir et y donne accès. Il serait possible d'y aménager un ponton pour y amarrer une barque.
Ce que nous en pensons
Dans « Les Feuillantines », Victor Hugo se remémore un ancien couvent où il passa son enfance. Une grande maison qui évoque celle-ci, encore imprégnée d’un parfum ancien, où les enfants courent dehors dans les feuilles et vont rêver au grenier...
« Nous montions pour jouer au grenier du couvent.
Et là, tout en jouant, nous regardions souvent
Sur le haut d'une armoire un livre inaccessible. »
Les lieux sont ici assez grands pour y étaler sa bibliothèque, recevoir des hôtes, organiser un séminaire, se ressourcer hors des trépidations urbaines. Son aménagement sera toutefois moins ambitieux que celui d’un château. Les travaux nécessaires pour mettre au goût du jour la demeure, facile à vivre et solide, feront pleinement profiter des agréments existants : le tennis, les promenades dans les bois et le long du Loir, le travail près du feu crépitant, la proximité de la ville, accessible à pied, auquel seront ajoutés probablement des aménagements pour une exploitation commerciale ou autre, tout indiquée pour cette propriété.
799 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 526131
Surface cadastrale | 4 ha 36 a |
Surface du bâtiment principal | 500 m2 |
Nombre de chambres | 12 |
Surface des dépendances | 50 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.