La maison est implantée dans le centre historique de la ville, à proximité du quartier de la Roquette et de nombreux commerces, restaurants et musées. Elle jouit d'un environnement vivant, dans la tranquillité d'une large rue pavée, calme et semi-piétonne, qui rend d'autant plus appréciable son ample ouverture vers l'extérieur, via des baies aux dimensions généreuses. D’une superficie d'environ 83 m², elle est élevée de trois niveaux, séparés par deux bandeaux d'étage. Sa façade est revêtue, en partie basse, d’un enduit à effet pierre naturelle et bâtie, sur les deux étages, en pierre calcaire blonde de Fontvieille, caractéristique des maisons arlésiennes du 18e s.Les baies, de facture raffinée mais simple, et bien proportionnées, à encadrement en pierre de taille avec corbeaux sculptés, appui de fenêtre et clé de linteau moulurés, rythment l’ensemble dans une parfaite symétrie. Les contrevents en bois, restaurés selon les techniques traditionnelles et peints en vert amande, sont équipés de ferrures et de crémones forgées, fidèles aux modèles d’origine.Au rez-de-chaussée, ancien atelier d’encadrement, une large baie vitrée avec verre anti-effraction et armature métallique anthracite crée un contraste entre éléments contemporains et formes ou matériaux traditionnels de l'architecture originelle. Protégée par une toiture en tuiles canal bordée d'une génoise à deux rangs, la façade, orientée plein est, bénéficie d’une belle luminosité matinale.Récemment et entièrement rénovée par un architecte, guidé par un souci d'équilibre, de sobriété et de clarté intérieure comme extérieure, la maison conjugue ainsi caractère patrimonial et modernité.

La maison

Le rez-de-chaussée
L'accès à la maison se fait par une large baie vitrée, ouvrant sur un sas lumineux au sol en béton ciré, où abriter notamment vélos et mobilier d'extérieur. Un claustra en tasseaux de pin, réalisé sur mesure et légèrement en retrait de la façade, protège l'intimité de la salle à manger tout en laissant passer la lumière naturelle.
Des tomettes carrées récemment posées reprennent la tradition provençale. La pièce a conservé son plafond à la française d'origine, ses poutres ont été sablées et décapées. Une cheminée tourangelle du 18e s., avec trumeau mouluré aux lignes classiques et linteau en pierre claire soigneusement restauré, occupe un mur latéral. À sa gauche, une armoire ancienne en noyer de style Louis XV s'intègre dans une embrasure de pierre restaurée et classée, qui témoigne du caractère patrimonial du lieu.
Dans le prolongement de la pièce, se tient une cuisine entièrement équipée, où ont été privilégiés des matériaux nobles : plan de travail en chêne clair, évier en céramique, plafond en pin naturel et sol en terre cuite identique à celui de la salle à manger. Elle bénéficie d'une baie verticale pleine de pavés de verre translucides.
En contrebas, une cave voûtée en pierre, naturellement fraîche et accessible par un escalier maçonné, a conservé son caractère authentique. Éclairée et communiquant avec la cuisine, elle se ferme par une double trappe en bois.
Dans la salle à manger, enfin, un escalier en pin noir d’inspiration japonaise, réalisé sur mesure, intègre des rangements discrets et fonctionnels, et mène au premier étage de la maison.


Le premier étage
Un salon, haut de plafond, est baigné de lumière grâce à deux fenêtres à grands carreaux, menuisées à l'ancienne, et à double vitrage. Leurs vantaux en bois peint en blanc s'harmonisent avec le mur intérieur, dont la finition mate et lisse s'inscrit dans un style résolument contemporain. En contraste avec les ouvrants, un mur de pierres apparentes soigneusement restauré témoigne de l'architecture d'origine. Et, en écho avec le rez-de-chaussée, le sol est revêtu de tomettes neuves de forme hexagonale.
Le salon dessert une pièce d'environ 8 m², parquetée en chêne massif, aménagée d'étagères et éclairée par une fenêtre de toit orientée à l'ouest, qui peut servir de bureau ou de chambre d'appoint. Une salle d'eau attenante présente un style contemporain sobre, dont le sol en carrelage mat gris évoque le béton ciré. Elle est équipée d'une douche, d'un meuble avec double vasque, de toilettes, de spots encastrés, d’un système de ventilation motorisé, d'une petite fenêtre, et permet l'installation d'une machine à laver.
Dans le prolongement de la volée qui part du rez-de-chaussée, un autre escalier en pin noir conduit au second étage de la maison. Ses marches ajourées font écho à sa rambarde en tasseaux de pin naturel.


Le second étage
La chambre qui s'y trouve profite d'une remarquable hauteur sous plafond grâce à la récupération des combles, les poutres apparentes soulignant la double pente du toit. Spacieuse, elle est recouverte au sol d’un parquet à lames larges en chêne massif et éclairée par deux fenêtres, protégées de contrevents à l’ancienne semblables à ceux de l’étage inférieur. La tête de lit qui y a été installée forme une cloison légère, fixe mais non maçonnée, et dissimule un espace de rangement. Une vue dégagée sur les toits environnants, sans aucun vis-à-vis, parachève cet espace de caractère.