En Bourgogne, dans le centre historique de Joigny,
l’ancien palais de Justice et sa chapelle classée MH
Joigny, YONNE bourgogne 89300 FR

Situation

Dans la moitié nord du département de l’Yonne, au milieu des coteaux viticoles et des vallonnements boisés, à Joigny, cité fluviale labellisée "Ville & Pays d’Art et d’Histoire", connue pour son patrimoine médiéval remarquable. La propriété est établie dans le quartier Saint-André, résidentiel et paisible, l’un des plus anciens de la ville, qui surplombe le centre historique. Les commerces, écoles et services nécessaires à la vie quotidienne sont à proximité immédiate. Sens et Auxerre se relient facilement via de grands axes routiers. L’autoroute A6, dont l'embranchement est à 10 min, permet de rejoindre Paris en 1 h 30 de voiture, tandis que les liaisons ferroviaires, à chaque heure, placent Joigny à 1 h 10 de la gare de Paris-Bercy.

Description

Au cœur du quartier Saint-André, l’ancien palais de Justice occupe une position emblématique, place de la République, vaste esplanade pavée dominée par l'église qui a donné son nom au quartier, historiquement peuplé d'artisans et de vignerons, berceau du Joigny médiéval.L’ensemble, composé de trois entités distinctes, s’organise autour d’une cour intérieure à l’abri des regards. L’édifice a été érigé au début du 19ᵉ s. et son architecture reflète la solennité des institutions publiques de l'époque. La façade principale, en pierre calcaire taillée, surplombe un large escalier qui mène à une imposante porte à double battant. Appuyée de part et d'autre sur des chapiteaux moulurés, la corniche supporte une baie cintrée, dans laquelle s'inscrit un vitrage en éventail. Le fronton triangulaire qui coiffe l'avant-corps central est orné d’un haut-relief allégorique évoquant une figure féminine, sans doute Thémis, incarnation de la Justice durant l'Antiquité grecque. De part et d'autre du bâtiment, les façades sont ponctuées de hautes baies verticales à encadrements de brique, surmontées d’impostes cintrées en demi-lune, dont la forme rappelle celle de la baie centrale sous le fronton. La chapelle des Ferrand, mitoyenne de l'extrémité nord du palais de Justice, constitue un témoin précieux du patrimoine religieux de Joigny. Édifiée vers 1530, elle a fait office de chapelle funéraire familiale avant d’être intégrée au palais de Justice au 19ᵉ s. Derrière une grille en fer forgé, se dévoile son corps octogonal sculpté de pilastres et de niches ornementées, dont la partie supérieure est habillée d'une frise d'art macabre en bas-reliefs, mettant en scène les thèmes du jugement dernier et de la résurrection. Jadis coiffée d’un dôme galbé à double courbure en ardoises, la chapelle est aujourd’hui surmontée d’une toiture conique plus sobre, témoin de remaniements opérés au fil des siècles.Communiquant avec la partie ouest, anciennement bureaux du greffe et des magistrats, un autre bâtiment, élevé de deux niveaux, à l'allure d'hôtel particulier, est aujourd'hui destiné à l'habitation. La façade, enduite dans des tons pierre, est rythmée par cinq travées de fenêtres cintrées, encadrées de briques rouges apparentes et flanquées de volets à persiennes. Depuis la place, sur le côté gauche du fronton du palais de Justice, une large grille en fer forgé à deux battants, marque l’entrée de la cour d’accueil. Les toitures, percées de lucarnes, sont habillées de tuiles plates traditionnelles de Bourgogne.À l’arrière, la cour est agrémentée de massifs plantés, d’une vigne grimpante et d’un paulownia à larges feuilles.

Le logis principal


Le rez-de-chaussée
La cour d’accueil franchie, quelques marches conduisent à la porte d’entrée, à double battant, en bois mouluré et vitré. À son débouché, se déploie une vaste salle de séjour, qui distribue l’accès à l'étage, à la cour intérieure, ainsi qu’à l’ancienne salle d’audience du Tribunal d’instance. Au sol, les carreaux en terre cuite couleur argile rouge soulignent la présence de l'escalier tournant en bois, orné d'un barreaudage en fer forgé.
Sur la gauche, une pièce intermédiaire précède la cuisine et dessert également des sanitaires, la cave et une partie privative. La cuisine arbore des tons chaleureux où les murs jaune safran contrastent avec les huisseries bordeaux. Le plan de travail, en îlot central, reçoit une abondante lumière naturelle de hautes fenêtres à petits bois. Dans l’aile nord, trois pièces se tiennent en enfilade : une pièce au sol revêtu de tomettes anciennes carrées précède une suite privative au plafond en croisée d'ogives, dont la salle d’eau dispose d’une douche et de toilettes.

L'étage
Le pallier, au sol revêtu de tomettes carrées en terre cuite, distribue deux premières chambres à coucher : l'une, ouverte sur la cour intérieure, est parquetée, l’autre, orientée au sud, arbore un sol en jonc de mer. Une salle de bain avec toilettes se trouve à proximité : le ton jaune des murs contraste avec les tomettes et la faïence rouge argile des carreaux qui recouvrent la moitié inférieure des murs et habillent la baignoire. Sur la droite, une importante pièce au plancher peint en noir, est aménagée en bureau. Elle dessert une chambre à coucher supplémentaire, exposée au sud, habillée d’un parquet en chevrons et gratifiée d'une cheminée en marbre, puis une suite privative, que les trois baies orientées à l'est, côté cour, éclairent abondamment. De là, la chapelle et ses reliefs sculptés sont à portée de regard.


Les combles
Entièrement isolés et viabilisés, ils composent un vaste volume, à aménager qui a préservé ses éléments d'époque. Le sol en tomettes de terre cuite et les fermes apparentes de la charpente soulignent le caractère du lieu. Les lucarnes, qui percent la toiture au nord et au sud, dévoilent deux panoramas : d’un côté, les toits de Joigny se détachent sur les reliefs de la vallée de l’Yonne, de l’autre, se déploient les coteaux viticoles du Jovinien.

Le palais de justice


À la suite de la réforme des tribunaux de commerce et d’instance de Joigny, intervenue entre 2008 et 2010, le bâtiment a trouvé une nouvelle vocation et est aujourd'hui utilisé en salle de réception et d’exposition. L’ancienne salle d’audience, conforme aux normes d’accueil du public, conserve toute la solennité de son architecture d’origine. On y accède par une imposante porte en bois s’ouvrant sur un hall d’accueil distribuant, sur la droite, deux cabinets de toilette, et sur la gauche, un réduit faisant office d’espace de rangement. Une porte discrète dissimule un escalier menant à un niveau intermédiaire logé dans l’avant-corps central. La vaste salle d’audience, lumineuse grâce à son impressionnante hauteur sous plafond et à ses hautes baies percées sur les façades est et ouest, a conservé son emblématique estrade en bois, légèrement surélevée, où siégeait autrefois le juge. Les combles, actuellement accessibles depuis l'habitation, révèlent un vaste plateaux au sol cimenté, dont l'isolation des mur et des rampants laisse apparaître la charpente.

La chapelle


Une fois franchie la porte qui relie le palais de Justice à la chapelle des Ferrand, se dévoile l'intérieur de l'édifice octogonal, dont un des pans est orné d'une peinture murale, qui date de la première moitié du 17ᵉ s., et représente l'adoration des mages. En face, l'encadrement d'une cheminée en marbre se décroche du plancher. Le plafond en coupole culmine à près de 5 m de hauteur et son centre est le point de départ d'un jeu complexe de lignes et d'éléments moulurés, qui forment une étoile à huit branches. Depuis la chapelle, deux autres portes desservent d'un côté, un espace à usage d'atelier, puis, via un pallier, deux accès vers l'extérieur, de l'autre, la cour privative reliée au logis principal. À droite, une petite cour sépare la grille en fer forgé de l'édifice.

Ce que nous en pensons

Un ensemble remarquable et singulier, qui fait partie intégrante de l’identité de Joigny et témoigne de l'histoire de la commune depuis le 16ᵉ s. Un lieu à la fois patrimonial et vivant, aux multiples possibilités d'exploitation. L'habitation permet de vivre au cœur du centre historique, de profiter des commodités et d'un accès aisé au cadre pittoresque de la vallée de l’Yonne. L’ancienne salle d’audience se prête à de nombreux usages comme l'organisation d'évènements et d’expositions, ou l'accueil d’un atelier d'artiste. La chapelle et l’ancienne salle d’audience, classées en ERP de type L, répondent aux normes en vigueur en matière de sécurité incendie et d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Une adresse de choix en somme, qui saura susciter l'intérêt comme l'affection d'amateurs d'histoire et de patrimoine, à la recherche d'un lieu de vie et d'activité dans un cadre unique et sauvegardé.

Vente en exclusivité

585 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 953203

Surface cadastrale 655 m²
Surface du bâtiment principal 386 m²
Nombre de chambres 5

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Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : www.georisques.gouv.fr

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Autour de Joigny

Jules Rivemale +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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