Située à l'orée d'un hameau, l'accès à la propriété se fait par une petite route qui, une fois passé un pont discret qui enjambe un ru, mène au portail. Dissimulé derrière de grands arbres, le corps de logis ne se laisse deviner qu'une fois entré dans le jardin. Jouxtant l'entrée, un bâtiment composé du logement du gardien ainsi que d'une partie à usage agricole, dans son prolongement direct. Un cours d'eau paisible traverse le terrain.
Ayant probablement été, dès le 15e s., propriété de notables régionaux, le lieu fut par la suite habité par un garde du corps de Louis XVI. Son hôte le plus fameux reste cependant un général de division français de la Révolution et du Premier Empire, lequel y entreprit d'importants aménagements.

Le château

Orienté ouest-est, le corps de logis de plan barlong au toit en croupe est cantonné aux angles par deux imposantes tours coiffées en poivrière et à bases talutées. L'étage noble repose sur un soubassement, lui aussi taluté et faisant office de caves. La façade de style classique est animée par des travées régulières présentant de hautes baies à fenêtres croisées blanches à la française avec encadrements en pierre de taille. Côté sud, un grand-degré mène à une porte surmontée d'un fronton triangulaire. Les lucarnes en arc segmentaire réparties dans l'imposante toiture en tuiles plates de Bourgogne contribuent à rythmer l'ensemble. Un escalier plus modeste occupe la façade nord, le niveau du terrain étant ici plus haut. Deux petits degrés droit desservent quant à eux les deux pièces aux extrémités des ailes.

Le rez-de-chaussée
Une fois la porte franchie, s’ouvre un hall d'entrée traversant au sol dallé d'un carrelage ancien à cabochons. Il distribue les deux ailes, la cuisine et l'étage. L'ensemble des salles sont traversantes, à l'exception de la cuisine. L'aile est se compose de trois grandes pièces en enfilade. Le premier salon est parqueté et présente, dans le mur le séparant du salon suivant, une ouverture abritant un ancien poêle maintenant hors d’usage. La chaleur pouvait alors être distribuée dans les deux pièces.
Le salon suivant, au sol parqueté en point de Hongrie, est aujourd'hui à usage de salle de billard. Cette pièce a conservé sept fresques murales aux motifs naturalistes et paysagers. Une restauration pourra être envisagée pour leur rendre toute leur superbe.
Enfin vient le grand salon, avec son parquet en point de Hongrie, son plafond stuqué et sa cheminée de marbre. Il bénéficie de la lumière de trois grandes baies donnant sur le jardin. La tour adjacente a pour sa part été transformée en pièce forte à ce niveau.
La première pièce de l'aile ouest est parquetée, équipée d'une élégante cheminée en marbre blanc. Elle jouxte la cuisine. Viennent ensuite un grand salon où se retrouvent parquet et cheminée en marbre, puis une grande chambre accompagnée de sa cheminée et de sa salle de bains à voûtes d'arêtes, dans la tour ouest.
Le premier étage
À mi-palier, deux salles d'eau contigües donnent aux occupants de ce niveau une plus grande indépendance. Pour sa part, le palier est équipé de nombreux rangements et dessert d'amples couloirs qui distribuent les deux ailes et leurs chambres - trois par aile. Les tours sont occupées par des salles de bains. Les nombreuses lucarnes illuminent l'étage.
Les combles sont accessibles depuis une pièce de l'aile ouest. Ils proposent un volume aménageable important mais des travaux d'entretien de la charpente et du toit sont à prévoir.
Les caves
Elles sont nombreuses et s'étendent sous toute la surface du corps de logis. Leurs accès son multiples : depuis l'intérieur, la façade sud ou encore par la structure sur laquelle repose l'escalier d'honneur. Avec la chaufferie, des remises, l'ancienne cuisine, une grande pièce à piliers ayant fait office de serre, de nombreuses options d'aménagement sont envisageables.