Dans le Perche, un château séculaire, son donjon du 15e s.,
ses vastes dépendances et son parc romantique de 42 ha traversé par un cours d'eau
Brou, EURE-ET-LOIR centre-val-de-loire 28160 FR

Situation

Dans le parc régional du Perche, à 2 h de Paris, 45 min de Chartres, 25 min de la gare de Nogent le Rotrou avec ses nombreux trains pour Paris, à 10 min de Brou avec toutes ses commodités, ce domaine seigneurial que traverse une rivière borde un village de 500 habitants. Celui-ci est attesté depuis le 11e s. et a peu changé au cours du temps. Il s’y trouve une église romane et quelques commerces de proximité. En 1428, l’ancienne motte féodale dominée par une forteresse est mise à sac par les Anglais lors de la guerre de Cent ans. Peu après, à partir de 1493, le château fort est reconstruit avec tous les types de fortifications en usage à cette époque, que les siècles suivants adouciront par d’autres constructions indépendantes toujours présentes, élevées depuis le 15e s. jusqu’au 20e s. Le domaine est un lieu unique traversé par l’histoire.

Description

Derrière l'imposante grille d'entrée en fer forgé, la première façade du château est bien visible du village. Elle s’organise de part et d'autre de l’ancien porche d’entrée dont la porte en bois ouvrait sur un ancien passage couvert, fermé temporairement, qui permettait d'accéder à la cour. C'est là qu'apparaît le châtelet à trois niveaux et ses tourelles d'angle. Il est surmonté d'une toiture en ardoises à quatre pans, orné d'un clocheton surmonté d'une statue en zinc représentant une silhouette féminine gracile du 19e s. qui semble veiller sur le village. Au nord, le principal bâtiment se prolonge par une aile dont la façade tournée vers l'est face au village, encadrée par deux tours carrées en briques.
À l'ouest, la façade s'organise de part et d'autre de l'ancien porche. L'aile tournée vers les jardins de topiaires, se caractérise par un appareillage de briques comme d'autres bâtiments autour. Elle est ici percée de fenêtres agrémentées de persiennes en bois.
Située au nord du château, le châtelet côtoie la tour dite de Saint-François en référence au décor de cordelettes franciscaines en pierre qui l'enserre. Au-dessus, briques et pierres blanches sont surmontées d'ardoises et d'anciennes girouettes pour la toiture en poivrière portée par des consoles à ressaut.
Au sud le donjon s'élève tel le point d'orgue de cet ensemble bâti. Cet ancien passage correspondait à l'entrée principale du château fort, accessible depuis un pont-levis aujourd'hui disparu, dont les traces sont conservées. Il est flanqué de deux tours couronnées de toitures en ardoises en poivrière portées par des consoles à ressaut. La pierre blanche, les tours imposantes de part et d'autre de l'entrée, les fenêtres à meneaux annoncent le raffinement du château d'Ussé, non loin, au bord de la Loire. Une aile abritant la galerie permet de rejoindre une partie plus récente accolée à une tour d'enceinte médiévale.
À l'ouest, la maison Renaissance annonce la douceur de vivre des maisons de plaisance des siècles postérieurs. Les ouvertures sur deux niveaux sont encadrées d'éléments richement sculptés. La toiture est en tuiles plates. Une passerelle permet de rejoindre la tour dite de la cloche en raison de la forme singulière de sa toiture en ardoise.
Au sud, les vastes dépendances parées de façades en appareillages de briques sont surmontées d'une toiture en ardoises percées de fenêtres à meneaux. Admirablement restaurées au cours de la seconde moitié du 19e s. à partir des constructions d'origine, leur style affiche un charme néo-gothique discret. Tout le parc s'étend à l'ouest.
L’histoire de ce château se perd dans la nuit du Haut Moyen-Âge. Il se situe ensuite sur les scènes de théâtre de la guerre de Cent Ans ( 1337-1453) et en subit les avanies puisqu’en 1420 il est mis à sac , par Montaigu, comte de Salisbury, général en chef des troupes anglaises allant assiéger Orléans. Soixante ans plus tard il est soigneusement reconstruit selon les principes de fortification en usage à l’époque, puis modifié au 16e et 17e siècles avec des ajouts aux 18e et 19e.. Les différents propriétaires au cours des siècles furent de grands seigneurs fortunés. Il faut mentionner l’intervention de Jean Métézeau disciple de l’architecte Philibert de l’Orme au 16e siècle. L’ensemble des constructions est relativement semblable à ce qu’elles devaient être à la veille de la Révolution.

Le château

Le château s'organise de part et d'autre de l'ancien porche d'entrée. L'accès principal se fait aujourd'hui depuis l'ouest du bâtiment. Bâti sur trois niveaux en partie sur caves, il offre une surface d'environ 430 mètres carrés.


Le rez-de-chaussée
Passée la porte d'entrée, on accède dans le hall d'entrée dans lequel l'escalier principal à balustres en bois datant de Louis XIII dessert les deux étages entre les murs peints en trompe-l'œil de pierres. A gauche, une porte en bois mène à peut-être un office, une ancienne cuisine ainsi qu'un débarras. De l’autre côté une porte s’ouvre sur 3 salons en enfilade. Le premier lambrissé de boiseries en soubassement et de tentures rouges encadre une porte centrale à deux battants vers le second salon aux boiseries peintes en gris trianon éclairées par une porte vitrée à deux battants qui permet de rejoindre le jardin. Dans le troisième salon, des colonnes surmontées de chapiteaux et enjolivées de guirlandes de fleurs sculptées scandent des boiseries comparables. Le parquet en point de Hongrie indique une fonction élégante à cette pièce à l'instar de la cheminée en marbre blanc surmontée d'un trumeau. Au fond, une pièce pourvue de placards devait faire office de vaisselier. De retour dans l'entrée, à droite, l'ancien porche d'entrée, carrelé et aux murs de briques, aujourd'hui fermé par une baie vitrée, donne aussi sur le jardin. Des toilettes peuvent être dévolus à des invités à côté d’une réserve. Une porte en bois ouvre sur un palier et révèle l'ancienne cuisine. L'imposant fourneau à bois en fonte est toujours là, à côté de l’impressionnante cheminée en pierre qu’il a dû remplacer en son temps pour les cuissons. En face, dans l’arrière-cuisine, l’escalier en bois permettait au personnel de se rendre au premier étage.
Le premier étage
Accessible depuis l'escalier principal dans l’aile Nord un vaste palier mène à 7 chambres dont 2 communicantes. Les murs de l’une est recouverte d'un papier peint ancien aux motifs exotiques représentant des paysages orientaux et des animaux exotiques tels des oiseaux et des singes. 3 salles de bains, un point d’eau, une bibliothèque complètent ce niveau. Un deuxième escalier en bois accessible depuis le couloir, permet de rejoindre la cuisine et d'avoir fait le tour du bâtiment.
Le second étage
L'escalier principal y conduit aux tourelles où sont agencés 10 chambres, 2 salles de bains et des points d’eau. Une pièce abrite dans une alcôve un haut et ancien poêle en faïence peut-être alsacien.
Les caves
Elle sont accessibles depuis un escalier en pierre extérieur qui descend à une porte. Elles se composent de différentes caves voûtées, les murs sont en pierre apparentes.

La tour Saint François

C’est la dernière existante, celle du Nord, des 4 tours défensives de l’antique enceinte extérieure. Son escalier de pierres extérieur se prolonge à l’intérieur par une tourelle accrochée à la tour par un escalier à vis. Sur deux niveaux, Il n’y a qu’une seule pièce par niveau sur deux niveaux, chacune pavée de tomettes avec de hautes cheminées de pierre. La première est octogonale , la seconde est voûtée et présente dans le cercle du mur une petite meurtrière vitrée, comme un souvenir des temps féodaux. Le troisième et dernier niveau se compose d'une pièce circulaire cernée par l'ancien chemin de ronde couvert et accessible par un escalier.

Le donjon

Le donjon fixe le centre de l'ensemble des bâtiments. Tout en pierres blanches avec soubassement en grison et de briques pour la galerie, il est relié à une construction des années 1990, adossée à l’ancienne tour, aux façades enduites avec encadrements de pierre qui s’intègre à la patrie ancienne. L'entrée après un emmarchement de pierre, ouvre sur une pièce pavée de tommettes. A gauche, une porte en bois à deux battants mène à une salle à manger. Une grande fenêtre centrale éclaire les murs parés de boiseries en soubassement surmontées de tentures rouges. Une porte à deux battants ouvre sur un salon ovale inscrit dans la tour. Une autre porte ouvre sur une spectaculaire galerie avec son plafond en bois en coque de bateau renversé où trône une cheminée en pierre. Toute cette partie date du 17e siècle. Par là on accède à l'escalier à vis en pierre qui mène aux étages du donjon, du 15e siècle, ainsi qu' à la chapelle située dans une des tours. La chapelle ou plutôt l’oratoire de quelques mètres carrés, est à voûte d’ogives à plafond nervuré soutenu par des culots ornés d’angelots, la clé de voûte est ornée d’un blason. L’autel est éclairé par le vitrail. Au- dessus de la chapelle, trois étages présentent au total 4 chambres avec leur cheminées, un grenier, deux toilettes et 3 salles de bains dont une particulièrement théâtrale car installée un mètre plus bas que l’ancien chemin de ronde, où l’on peut, à couvert, regarder la vue. L’extension récente, confortable, offre sur 3 niveaux, par un escalier de pierre, lingerie et chaufferie au sous-sol, puis cuisine et chambre au-dessus avec commodités. Le tout occupe environ 260 m2.

La maison renaissance

Située à l'ouest du château, cette maison est plus basse que les autres constructions avec ses deux niveaux d'élévation et apporte ainsi une ondulation à l’ensemble bâti. L’esprit y est différent : le charme y a été privilégié dans la conception, avec la modénature finement sculptée d'éléments de façade. La porte d’entrée en bois est surmontée d'un fronton taillé et donne sur un salon. Le sol comme la cheminée, est fait de briques. Un escalier en bois en bon état permet d'accéder aux greniers.
Un second accès depuis l'extérieur mène à un autre salon à cheminée dont le sol est à cabochons de pierre. Un escalier en bois permet d'accéder au premier étage composé d'une grande chambre à cheminée donnant sur une salle de bains. De retour au rez-de-chaussée, une porte donne sur une salle d'eau et toilettes. La cuisine équipée a gardé sa cheminée en pierre. Une porte mène à un second salon au sol en tommettes. Cette pièce est éclairée par une porte-fenêtre qui ouvre sur le jardin. Sa surface totale est de 370 m2 environ avec la Tour dite Cloche.

La tour de la Cloche

Elle doit son nom à la forme singulière de sa toiture en ardoises qui reprend la forme d'une cloche. Cette tour est accessible depuis la maison Renaissance par une passerelle en bois accrochée à l'ancienne muraille du château. Au-delà d’une porte en bois, apparaît une pièce ovale à grande cheminée. Un escalier courant le long du mur permet de rejoindre l'étage où se dévoile la charpente apparente. Le rez-de-jardin avec son un atelier, accessible depuis un escalier en pierres extérieur, permet de rejoindre un chenil et les caves de la maison contigüe.

Les dépendances

Les anciennes écuries et dépendances sont situées au sud du château. Ces bâtiments d’origine restaurés fidèlement au 19e siècle s’étendent sur environ 1000 m2. Les deux niveaux d'élévation y sont aménageables. Les façades en appareillage de briques sont surmontées d'une toiture en ardoise percée de fenêtres à meneaux. L’allure générale est homogène avec le classicisme du château.
Ce sont des remises spacieuses. Certaines ont été réaménagées en salles de réception et de garages. L’étage que l’on atteint par un escalier en bois, offre l’avantage de greniers particulièrement hauts et vastes et hauts sur toute la surface du bâtiment

Le château d'eau

Au fond du parc, au sud, cette tour à 3 niveaux surmontée d'une toiture en poivrière en tuiles plates, a une entrée encadrée de sculptures et surmontée d'un fronton en pierres sculptées, rapportée d'une autre construction seigneuriale. Cet élément décerne à l’édifice une noblesse inattendue. Le bâtiment a conservé certains éléments de sa vocation originelle mais fait aujourd'hui office de remise.

Le potager

Le potager est indépendant du reste du parc, mais reste à proximité immédiate. Passée une imposante grille en fer forgé bordée de poteaux en briques surmontés de corbeilles de fruits sculptées, il apparaît planté d'ifs et d'anciens arbres fruitiers en partie clos de murs. On distingue encore les anciens parterres bordés de buis. A l'ouest, une ancienne serre en demi-lune court le long du vieux mur de pierres. A l'extrémité sud-ouest, se cache un vieux pavillon aux façades à colombages et appareillages de briques, surmonté d'une toiture en tuiles plates. Son style très champêtre ferait presque penser à une fabrique 18e, ces constructions de fantaisie qui animaient les parcs à l’époque des Lumières.
Il se compose d'une grande pièce au rez-de-chaussée utilisée comme remise et d'un grenier accessible depuis un escalier intérieur en bois.

Le parc

À l'ouest du château., le parc s'étend sur 42 ha Dès l'arrivée dans la propriété, il dévoile ses jardins à la française plantés de topiaires d'ifs et de broderies de buis, ornés de statues, pots Médicis et pots à feu en pierres moussées. Deux statues de sphinges semblent guider le visiteur vers une prairie bordée par une balustrade en pierres et plantée de buis dans lequel des statues antiquisantes rythment l'espace sur des pilastres en enfilade. Celle-ci longe un petit canal enjambé par un pont bordé d'un garde-fou en fer forgé. Au sud, des bois plantés de sapins, de chênes et de bouleaux sont traversés par des allées cernées de charmilles disposées de façon à inviter le promeneur à progresser sous les ombrages. Il est en partie clos de murs en pierre. Au sud-est, derrière les buissons, se cache un ancien lavoir. Depuis la tour Saint François, un passage percé dans une haie d'ifs ouvre sur une allée menant à une tourelle posée sur les anciens remparts et cernée par des cyprès.

Ce que nous en pensons

La visite de ce château ne peut s’oublier tant le lieu est original. C’est un domaine végétal où se découvre au cours d’une progression dehors et à pied, une suite d’architectures très marquées par leur temps et leur vocation. Fonction défensive pour certaines, d’agrément et de grandeur aristocratique pour d’autres, pratiques ailleurs, sans jamais que le souci esthétique n’ait jamais été sous-estimé bien au contraire : chaque style est magnifié par une surprenante affirmation quasi identitaire. Les bâtiments, principalement médiévaux, Renaissance, 18e, ont conservé les caractéristiques de leurs époques. Déambuler dans ce lieu est approcher un monde flottant entre la réalité et nos rêves. Ses composantes, romantiques et élégantes, sont propres à engendrer une variété de projets sous la protection au titre des Monuments Historiques avec ses dispositifs fiscaux avantageux.

3 180 000 € Honoraires de négociation inclus
3 000 000 € Honoraires exclus
6% TTC à la charge de l'acquéreur


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Référence 963193

Surface cadastrale 42 ha 36 a 65 ca
Surface du bâtiment principal 2500 m2
Nombre de chambres +20
Surface des dépendances 500 m2

Conseiller
Pays Dunois

Sixtine de Naurois +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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