En Ariège, une abbaye-château bénédictine du 15e s.,
dans l'un des plus beaux villages de France, son jardin et son parc
Mirepoix, ARIEGE midi-pyrenees 09500 FR

Situation

Département pyrénéen adossé à l’Espagne et à l’Andorre, l’Ariège a conservé ses traditions et son authenticité, dans une nature encore préservée des empreintes humaines les plus marquées. Une grande partie de son territoire s'inscrit depuis 2009 dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises. Montagnes et rivières forment un cadre propice à la détente et aux sports de pleine nature. La variété de la faune et de la flore y est exceptionnelle. C’est également là un pays d’histoire et de culture, avec ses grottes préhistoriques, ses châteaux cathares, ses églises romanes et ses villes médiévales.
Le village où se situe la propriété, aux confins de l'Aude et de l'Ariège, est labellisé parmi les "Plus Beaux Villages de France". Il se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Castelnaudary et de Carcassonne, et de leurs gares respectives.

Description

L'accès à la propriété se fait par un chemin étroit qui longe l'édifice castral. La bâtisse en U, adossée à l'abbaye, domine la vallée de l'Hers. Lieu de paix au cœur d'une Occitanie rebelle, le château à l'allure de forteresse, héritier d'une longue histoire monastique, constitue un dense mélange d'histoire médiévale et d'architecture bénédictine.
La présence de l'abbaye est attestée pour la première fois dans un acte datant de 923, suivant la règle de saint Benoît. Le lieu aurait été choisi par Charlemagne en 778, à son retour d'une campagne contre les Sarrasins, pour l'édification d'un monastère et d'une église.
Le 18 juin 1279, la rupture du barrage naturel qui retenait le lac de Puivert détruit l'ensemble des villages de la vallée. Reconstruit entre 1280 et 1316 à l’image des forteresses royales françaises avec ses archères en sifflet, le monastère est abandonné par les moines pendant la guerre de Cent Ans. Puis, en 1502, s'engage une reconstruction des bâtiments aujourd'hui visibles, à l'initiative de Philippe de Lévis, évêque de Mirepoix, qui donnera au prieuré alors fortifié une allure majestueuse et austère. Il fera aménager ses appartements dans la tour rectangulaire que comprend encore le château. À partir de cette époque et notamment à travers sa deuxième restauration au 18e s, celui-ci ne cessera d'être embelli par des éléments décoratifs d'une grande richesse, traduction du rayonnement de l'abbaye.
La bâtisse comporte trois corps de bâtiments, avec toitures en tuile canal à deux ou quatre pans bordées de génoises à trois rangs. Le premier, massif et étiré, élevé de trois niveaux et flanqué d'une tour surélevée, arbore des façades rythmées par de nombreuses baies régulières, droites ou cintrées. Les deux autres, construits contre l'église, forment un cloître autour d'une cour-jardin : le corps ouest à trois niveaux et le corps est à deux niveaux, transformé récemment en gîte.
Devant la façade principale, orientée au sud, des jardins en terrasse mènent à un parc qui compte, parmi ses plus beaux sujets, un magnolia centenaire.

Le château


Le rez-de-chaussée
L'entrée située au centre de la façade sud, une double porte-fenêtre à petits bois surmontée d'une imposte hémicirculaire vitrée, débouche sur un vestibule au sol de tomettes en mosaïque, aux murs peints en bleu et au plafond mouluré. L'accès principal est assuré, à travers la façade est, par une double porte en bois cintrée et peinte en blanc, avec clef de voûte sculptée d'une tête d'homme et de feuilles d'acanthe.
À sa suite, dans le corps de logis principal, un immense couloir voûté et traversant, éclairé par de larges baies, distribue les pièces de réception du château : une enfilade de salons restaurés et aménagés au 18e s., avec de grandes baies qui ouvrent sur la terrasse au sud, en surplomb du jardin, du parc et du paysage vallonné au lointain. Le salon d'apparat, classé par les monuments historiques, est couvert de toiles peintes en camaïeu de bleus attribuées à l’école de Boucher, qui représentent les quatre saisons ; le sol est couvert de carreaux anciens en terre cuite et le plafond mouluré. Dans le salon attenant, les murs et le plafond, également moulurés, sont ornés de dorures ; le sol est à caissons de tomettes anciennes en terre cuite avec navettes en chêne. Au centre de chacune de ces deux pièces, trône une cheminée à trumeau en bois sculpté et en plâtre. Enfin, figure un petit salon, plus sobre, avec sol de carreaux anciens en terre cuite, murs peints en bleu avec moulures à motifs végétaux, cheminée à trumeau en plâtre et plafond mouluré.
À l'autre extrémité du corridor, se trouve une ancienne cuisine avec une cheminée monumentale, de grands chaudrons et les anciens fourneaux en pierre. Attenante, une cuisine professionnelle permet la préparation de repas pour de nombreux hôtes, au besoin. Enfin, en communication avec cette dernière pièce, un bureau ouvre à travers une baie vitrée sur un jardinet clos de murs, arboré et gravillonné.
Le corps de bâtiment situé à l'ouest donne accès au cloître, avec sol en calade, murs de pierres et de briques jointoyées au mortier, et plafond peint à la française. Ses colonnes du 14e s., bien conservées, bornent l'actuelle cour, qu'une pelouse et des arbustes font verdoyer toute l'année. Deux pièces en bénéficient à travers un accès direct : un cellier transformé en bar et l'ancien réfectoire des moines, aux plafonds voûtés et au sol en mosaïque de tomettes. Les volumes des multiples pièces du niveau sont généreux et pour l'essentiel très lumineux.
Le premier étage
Un imposant escalier en vis dessert les deux étages du château. Au second niveau, une immense galerie, avec sol couvert de dalles anciennes en terre cuite et plafond à la française, divisée en son milieu par une arche, mène à une petite chapelle avec parquet en pin à lames fines. L'ancien oratoire des moines donne à voir des fresques du 16e s., bien conservées et éclairées par une haute baie.
Les six chambres à coucher du niveau, avec sols en tomettes anciennes et murs soigneusement tendus de tissus fleuris ou unis, sont grandes et confortables. Toutes sont actuellement utilisées pour l'activité hôtelière des lieux. Chaque chambre dispose d'une cheminée, d'une salle de bains ou d'une salle d'eau et d'une vue au loin sur la campagne environnante.
Dans le corps ouest de bâtiment, se trouve l'ancien réfectoire qui, avec l'oratoire et l'ancienne cuisine, témoigne d'une activité monastique au sein de la bâtisse. Percées dans les murs en pierre, les diverses baies sont issues de l'agrandissement des anciennes archères. Figure également à cet étage la partie privative des occupants actuels, un appartement d'environ 230 m². S'y trouve un grand salon au sol couvert de tomettes d'époque, avec de larges baies et un balcon surplombant l'ancienne rue médiévale qui jouxte le château. Il débouche sur un deuxième salon, de petite surface, puis sur une cuisine familiale avec parquet à lames larges et sur un petit escalier en bois, qui mène aux chambres du niveau supérieur.

Le deuxième étage
Les chambres de l'appartement, situé dans l'aile ouest, sont au nombre de trois : deux, petites et sobres, avec une salle d'eau attenante, et une grande, formée par un ancien grenier d’environ 40 m² avec salle de bains privative de 26 m² environ. Les sols sont couverts de planchers à lames larges peints en blanc et la charpente en bois brut est apparente.
Par ailleurs, dans la tour, l'escalier en vis érigé sous l'égide de Philippe de Lévis mène, à ce même niveau, à ses anciens appartements aux sols couverts de dalles anciennes, une grande chambre et une salle de bains dont les plafonds à caissons ont été récemment restaurés. Ces pièces sont surmontées d'un grenier éclairé par deux baies.
Au même étage, dans le corps principal de bâtiment, se trouvent deux chambres à coucher supplémentaires avec parquet à lames fines et salle d'eau privative. Enfin, au bout du couloir, à l'est, un autre appartement comprend trois chambres à coucher avec parquet en chêne à lames larges et une pièce à vivre avec salon, salle à manger et cuisine ouverte, au sol couvert de tomettes anciennes. Le style est sobre, rustique, sans élément médiéval.
À ce niveau, les baies sont droites, plus nombreuses et de taille plus réduite que celles des niveaux inférieurs. Deux fenêtres à meneaux se distinguent de l'ensemble, à l'ouest du corps principal, dont l'une, dans la façade sud de la tour, s'impose par sa taille. L'étage domine le village sur lequel il offre des vues plongeantes avec, au loin, un aperçu sur les Pyrénées.

La terrasse, le jardin et le parc

Une grande terrasse dallée de pierres et gravillonnée, aménagée avec une pergola et un garde-corps en fer forgé, longe la façade principale du corps de logis sur presque toute sa largeur. Elle est cependant interrompue par un bosquet à la jonction entre le corps de bâtiment originel et la tour.
De là, un escalier central en pierre mène aux différents paliers engazonnés du jardin en terrasse, où la végétation est luxuriante, formant des bandes arborées et arbustives, avec feuillus et conifères.
Plus bas, dans le parc, des arbres tri-centenaires d'essences diverses, dont un magnolia exceptionnel et une bambouseraie, se partagent l'espace, étendu sur environ 3 000 m², aménagé et clos de murs. S'y trouve enfin, à l'écart de l'habitation, une piscine de 12 x 6 m environ bordée d'un dallage en pierre.

Le gîte

Situé à l'entrée du château, accolé à l'église, il se trouve dans l'aile est du château, élevée de deux niveaux. Il abrite au rez-de-chaussée une cuisine équipée, éclairée par deux fenêtres à meneaux et une meurtrière médiévales, une chambre à coucher avec sol couvert de tadelakt et murs peints en beige, une salle d'eau.
Au premier étage, un salon de plus de 60 m² affiche une cheminée monumentale, des murs en pierre et un sol recouvert d'une épaisse moquette blanche. De l'autre côté du palier, une chambre avec trois couchages complète le niveau ; ses murs sont peints à la chaux et la charpente y a été mise en valeur.
Le gîte est actuellement loué toute l'année.

Ce que nous en pensons

Au sommet d’un village fortifié, l'ancienne abbaye bénédictine aux allures de palais domine un paysage de vallons. Le mariage harmonieux des époques de sa (re)construction et de sa restauration exalte la majesté de la bâtisse. Fierté de la commune qu'elle domine, l'abbaye-château aux vastes volumes et aux très nombreuses pièces dispose d'une capacité d'accueil qui multiplie ses possibles destinations.
Au fil du temps et de ses remaniements, le bâtiment séculaire a su exercer son attrait sur les habitants d'une contrée fertile comme sur les visiteurs de toutes origines, venus séjourner près des hauts lieux touristiques ariégeois. Comme ses intérieurs, qui font dialoguer les siècles avec fluidité, les paysages alentour, d'une infinie diversité, font soudain perdre la notion du temps et la mesure des espaces.

2 600 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 852788

Surface cadastrale 5391 m2
Surface du bâtiment principal 2500 m2
Nombre de chambres +20
Surface des dépendances 200 m2



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Sud du Tarn & Montagne Noire

Florence Lenfant +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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