À 2 h de Paris, dans la Nièvre, une vente occupée
d'un château du 18e s. entouré de son parc arboré et de sa rivière
Clamecy, NIEVRE bourgogne 58500 FR

Situation

À quelques encablures de la Loire et du parc naturel régional du Morvan, la propriété est implantée au centre d'une cité médiévale parsemée de nombreuses maisons à pans de bois qui bordent des ruelles pavées. De multiples commerces utiles à la vie quotidienne animent le petit bourg, qui se trouve à 15 min d'une gare SNCF desservant Paris-Bercy en 2 h. Son riche patrimoine fait la fierté de ses habitants comme sa tour et son église du 12e s., dont le tympan renvoie à sa grandeur passée – son moulage est d'ailleurs exposé à la Cité de l'architecture et du patrimoine au palais de Chaillot à Paris. À proximité, se dresse une chapelle du 11e s. sublimée par ses vitraux restaurés et par l'imposante pierre tombale de la dame d'honneur de la reine Margot.

Description

Depuis l'une des nombreuses ruelles pavées du bourg, un double portail en fer forgé qui fait office d'entrée principale s'ouvre sous un porche dont les murs en pans de bois et poutres soulignent l'ancienneté de la propriété. Ce dernier conduit à la cour des communs, qui dessert les dépendances, puis à la cour d'honneur, qui fait face à la demeure principale. Une autre entrée sur rue via une double porte cochère monumentale en bois ouvragé donne accès à la cour intérieure du logis principal, occupée par deux grands magnolias blancs et parsemée ici ou là de plantes vertes.
Le château se compose d'un ensemble de bâtiments anciens d'habitation, qui comprend une partie sur rue communiquant par une aile en retour que longe la cour intérieure du corps principal. Élevé de trois niveaux et marqué par la symétrie du style classique, le principal corps de logis est chapeauté d'un toit en croupe en ardoise percé de lucarnes œil-de-bœuf et décoré d'épis de faîtage. Ses façades en moellon hourdé à la chaux sont rehaussées par des chaînages d'angle en pierre de taille, des bandeaux et un fronton triangulaire agrémenté d'un œil-de-bœuf dans la partie centrale. La lumière inonde la demeure au moyen de sept travées de larges fenêtres à grands carreaux équipées de contrevents ou de persiennes. Une fois traversée une cour d'honneur parsemée de parterres de buis et d'anciens rosiers, un perron de trois marches conduit à l'entrée de la bâtisse.
Face à la demeure, se déploie un parc entièrement clos de murs aux plantations d'arbres de haute futaie et d'ornement d'essences variées. Un petit pont en bois privatif permet de traverser le point d'eau qui conduit à une ancienne orangerie et un potager avec serre. Enfin, une ouverture dans un mur de clôture permet d'accéder directement au bourg.

Le château

Pièce centrale d'une propriété familiale qui date de plusieurs générations, il est accessible par deux entrées, dont l'une côté rue se distingue par une double porte monumentale en bois ouvragé. Cette dernière est surmontée d'une imposte en bois sculptée encadrée de pierre de taille où est inscrite la date de construction de l'édifice : 1776.
De nombreux détails de style classique parachèvent la bâtisse, notamment des garde-corps finement ciselés qui ornent les fenêtres ou le linteau en pierre qui domine l'entrée principale.
Le corps de logis principal se prolonge par un bâti plus ancien surmonté d'une toiture en tuile plate de Bourgogne, percée de lucarnes à la capucine. Un escalier en pierre placé devant la façade permet d'accéder à l'intérieur.


Le rez-de-chaussée
Sous le porche, une porte ouvre sur un vestibule au dallage à damier noir et blanc éclairé par une ouverture qui donne sur la cour intérieure. La pièce est sobre, ornée de quelques niches, et dessert une salle technique, des toilettes pour invités ainsi qu'une grande salle à manger. Cette dernière se distingue par sa cheminée à foyer ouvert, originale par les formes de son manteau en bois et de ses chambranles en pierre. Côté village, deux grandes fenêtres avec crémones à espagnolette laissent entrer la lumière dans la pièce et mettent en valeur son plafond à la française comme son sol recouvert de tomettes en terre cuite. Un placard, proche de l'âtre, est surmonté d'un linteau en bois. Une porte moulurée également en bois conduit à une vaste cuisine de château au pavage d'origine, entourée d'épais murs en pierre. Ici aussi, transparait une lumière naturelle grâce aux baies situées côté rue et côté cour intérieure. Deux portes indépendantes permettent un accès à la cour et une autre ouvre sur la rue. Une large poutre massive en chêne traverse la pièce soutenue par deux piliers à trois têtes. Enfin, de retour dans le vestibule, une fois contourné le petit jardin intérieur, se découvre une élégante entrée marquée par un dallage en pierre de Bourgogne qui met en relief un superbe escalier en bois. Un mur d'échiffre se prolonge au-dessus des marches par la rampe d'appui.

Le premier étage
Il est accessible par un escalier tournant avec paliers intermédiaires, orné d'une rampe d'appui en ferronnerie, dont la marche de départ en pierre est en volute. À son débouché, une double porte s'ouvre sur quatre salles de réception en enfilade aux décors de style Empire. Les différents salons sont équipés de volets intérieurs. Le premier, vaste, avec de grandes ouvertures qui font bénéficier d'une profonde perspective sur la verdure, est agrémenté d'une cheminée à foyer ouvert et au manteau en bois, qui fait écho aux lambris de hauteur qui cerclent la pièce. Le plafond blanc mouluré ainsi que le parquet à l'anglaise mettent en valeur la tapisserie ancienne apposée aux murs. Le bois est très présent puisqu'une double porte sculptée donne sur la deuxième salle de réception : le salon rouge. La lumière naturelle y transparait par quatre fenêtres à grands carreaux, provenant à la fois de la cour fleurie et du parc. Une rosace centrale ornemente le plafond souligné par une frise moulurée. Une élégante tenture, posée sur la partie centrale d'un mur côté jardin, rappelle les emblèmes de Napoléon Ier. Des lambris d'appui à petits cadres subliment le parquet à point de Hongrie. Le rouge y est omniprésent ; derrière les rideaux en velours, les espaces extérieurs apparaissent. Enfin, une cheminée à foyer ouvert en marbre blanc parachève la décoration du lieu. S'ensuit une autre salle de réception couleur or aux étoffes pourpres. Une autre cheminée en marbre surmontée d'un trumeau aux motifs dorés repose sur un parquet unique, hors du commun car son dessin floral, sous forme de rosaces, définit un remarquable et rare travail de marqueterie. La dernière pièce est une salle de billard, également avec parquet à point de Hongrie. Un authentique papier peint, aux motifs floraux également de style et de couleurs Empire, souligne les lambris d'appui qui ceignent l'espace.

Le deuxième étage
Un grand palier mène vers des chambres à coucher qui dévoilent une vue sur le village et sur le paysage champêtre autour de l'édifice. Une porte s'ouvre sur un dégagement imposant, au sol dallé de tomettes anciennes, qui dessert une salle de bains avec toilettes et, dans le prolongement, une première chambre à coucher ouverte sur le bourg. Cette dernière est agrémentée d'une cheminée en pierre à foyer ouvert, dotée d'un manteau et de chambranles sculptés de différents motifs et surmontés d'un fronton décoratif. Les fenêtres présentent des crémones à espagnolette et le sol est recouvert sur toute la surface d'un pavage authentique en terre cuite.
Proche du dégagement, un petit couloir conduit à la deuxième chambre à coucher qui donne sur la rue. L'originalité de cette dernière vient de son alcôve moulurée, de taille importante, accompagnée d'étoffes dorées qui dissimulent l'emplacement du lit. Un âtre en pierre réchauffe la pièce, au centre de laquelle un petit salon prend place, enjolivé par les vieilles tomettes qui en couvrent le sol. S'y trouvent aussi une garde-robe ainsi qu'une salle de douche qui communique directement avec la troisième chambre.
Celle-ci bénéficie d'une vue sur la cour intérieure fleurie. Comme dans la précédente, une alcôve ornée de motifs décoratifs y indique l'emplacement du lit. À proximité, a été aménagée une petite pièce de rangement. Les tomettes et l'âtre à foyer ouvert, en pierre, aux décors floraux, complètent la décoration de l'espace.
De retour sur le palier principal, une autre porte s'ouvre sur un long couloir, éclairé par une fenêtre et recouvert au sol d'un parquet à l'anglaise, qui dessert une quatrième chambre à coucher de style Empire, dont les murs sont parés d'un papier peint bleu à rayures. Deux grandes ouvertures protégées par des garde-corps ciselés éclairent l'endroit. Un foyer également en pierre repose sur un parquet à l'anglaise. Une salle de bains et des toilettes sont attenants.
De retour dans le couloir, dans la continuité de la précédente, une cinquième chambre à coucher qui profite aussi de la nature environnante se distingue par son papier peint représentant les hussards de l'Empire et son parquet à l'anglaise ciré non vitrifié. Le foyer, toujours présent, rappelle qu'au 18e s., il n'existait que cet élément, toujours très décoratif dans les grandes maisons, pour se chauffer. Au fond du couloir, la dernière chambre montre une perspective sur le paysage bucolique et les arbres centenaires du parc. De taille imposante, elle est complétée par une salle de douche et des toilettes. Enfin, sur le palier principal, en montant vers le grenier, se trouvent des toilettes.

Les dépendances

Dans la cour des communs, se tient un bâtiment tout en pierre apparente, élevé de deux niveaux et chapeauté d'une toiture à deux pans en tuile plate de Bourgogne. La façade est percée de plusieurs baies, plus ou moins larges. Un escalier extérieur mène au second niveau, occupé par le logement du gardien.
Par ailleurs, dans le parc, se trouve une orangerie à rénover.


Les ecuries
Une double porte en bois donne sur les anciennes écuries qui, aujourd'hui, font office de garage, d'une surface d'environ 35 m². Puis, à proximité, se trouve une ancienne grange d'environ 25 m² et un authentique atelier de bricolage de même taille. En haut de l'escalier en pierre, deux pièces à usage de remises sont à restaurer entièrement : l'une d'à peu près 30 m² et la suivante de 15 m². Une porte s'ouvre sur un petit logement qui comprend une cuisine ouverte sur une salle à manger, un salon, une chambre et une salle de douche. Il forme une petite habitation avec entrée indépendante côté village.
L'orangerie
Surmonté d'une toiture à deux pans en ardoise et décoré d'un fronton percé d'un œil-de-bœuf, l'édifice, qui se trouve dans le parc, est à rénover. Sa façade est ponctuée de plusieurs baies avec fenêtres à grands carreaux en arc en plein cintre. Le décor en quinconce des encadrements reprend celui de l'œil-de-bœuf en brique brune de la région. Un escalier en pierre permet l'accès au bâtiment. L'orangerie abrite deux pièces, environ 25 m² et 20 m², avec des tomettes anciennes au sol et une cheminée à foyer ouvert dans l'une d'elles.

Le parc

Face au château, une cour d'honneur est agrémentée de plusieurs parterres de fleurs et de buis taillés. Se déploie ensuite le parc, d'une surface de quelque 5 000 m², traversé par une rivière. Des arbres multiséculaires se reflètent dans l'eau – c'est ce qui transparaît depuis le pont privatif en bois qui bénéficie d'une vue sur la nature environnante. Des allées en gravier permettent de contourner et d'admirer des massifs de fleurs odorantes, telles que celles de multiples rosiers anciens, de pivoines, de dahlias ou encore de bégonias. De nombreux buis et des topiaires mènent vers un potager bien entretenu. Un vieux mur en pierre contourne le parc avec une ouverture qui permet aux véhicules de stationner. Enfin, un espace bucolique entouré de hautes tiges est réservé aux repas estivaux.

Ce que nous en pensons

Un ensemble exceptionnel et authentique, presque entièrement d'origine, situé en plein centre-ville. Bordée de son parc bien entretenu, planté d'arbres d'essences variées et clos de murs, la grande demeure du 18e s. a fière allure avec ses nombreuses baies, sa façade claire et son perron. À l'intérieur, ses nombreuses pièces de réception traversantes et son escalier en pierre lui assurent un incontestable caractère. Un lieu bucolique à l'atmosphère impériale, avec un parfum de La Malmaison qui fait voyager plusieurs siècles en arrière. Tout y est resté comme autrefois. La félicité, à portée de main, y est bien réelle, incarnant le propos de Joséphine de Beauharnais : « Tout bonheur que la main n'atteint pas n'est qu'un rêve ». Des travaux sont néanmoins à prévoir pour porter celui-ci à sa plénitude.

Vente en exclusivité

766 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 936233

Surface cadastrale 5623 m2
Surface du bâtiment principal 545 m2
Nombre de chambres 14
Surface des dépendances 200 m2

Voir le Diagnostic de Performance Energétique

Conseiller
Autour de Saint-Fargeau

Isabelle Ponelle +33 1 42 84 80 85

contacter

Partager

envoyer à un ami Pinterest linkedin Facebook

NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts et mesurer la fréquentation de nos services. En savoir plus