Surplombant la vallée d’Olt,
un château millénaire maintes fois reconstruit
Rodez, AVEYRON midi-pyrenees 12000 FR

Situation

Dans le sud-ouest de la France, à la croisée des méandres du Lot et des chemins de Saint-Jacques, entre causses et monts d’Aubrac, le Haut-Rouergue se compose d’une mosaïque de pays : causses, boraldes, plateaux et vallées y forment un ensemble varié de climats, d’horizons et de paysages. Terre de grands espaces, de pleine nature, de gastronomie et de tourisme, le territoire se caractérise également par une grande diversité géologique qui s’illustre dans les matériaux de construction et l’extrême richesse de la flore : plus de quarante espèces d'orchidées y sont recensées.
Situé sur un éperon rocheux d’origine volcanique, à 700 m d’altitude, le hameau construit autour du château s’est ponctuellement étiré le long d'un versant moins escarpé. Le relief et l'architecture, en symbiose, composent une silhouette singulière dans le paysage. Quelques bâtisses ont pris place dans ce belvédère naturel : aux constructions initiales, situées près d’une chapelle romane, s'est ajoutée une rue bordée de granges et de maisons allant se souder à un rocher basaltique. À proximité, un second dyke volcanique couronne le site. Le hameau est longé par un chemin de grande randonnée autrefois emprunté par les jacquets.
La propriété est située à 30 min de Rodez et de la gare ferroviaire, et 40 min de l’aéroport avec des vols vers Paris toute l’année, Bruxelles, Londres et Dublin en saison. L’A75 est à 35 min, les aéroports internationaux de Toulouse et Montpellier à 2h15.

Description

Le château, dont l’origine remonterait au 11e s., occupe une position stratégique initialement complétée par un système de défense qui incluait les éperons rocheux. L’entrée de la propriété est possible depuis la route par un chemin pavé qui monte vers la chapelle, elle-même accessible grâce à une servitude de passage. Un portail en bois marque le passage dans l’espace privé et mène à deux esplanades situées de part et d’autre du château. À proximité du chevet de l’église, devant la porte principale du château, l'ancienne basse-cour seigneuriale, portée par des murs de soutènement en pierre, se dévoile. D'ici, la vue s’étend sur les collines alentours. L’accès à la seconde esplanade s'effectue par un étroit passage entre le château et la chapelle. D’abord castrale puis paroissiale, bâtie en grès, son chevet présente des modillons d’une grande finesse, dont l’un orné d’une tête de Christ. Dédiée au Saint Sauveur, vocable qui traduit une très ancienne origine, l’intérieur abrite une mise au tombeau du 16e s. Du belvédère septentrional, le regard porte sur les grandes steppes de l'Aubrac, le Massif Central et la vallée du Lot. Passé un tilleul planté à l'époque révolutionnaire, se révèlent un troisième corps de logis et les dykes volcaniques.

Le château

Maintes fois remanié au cours des siècles, sa configuration actuelle est issue de réaménagements du 17e s et d'une reconstruction presque intégrale au 20e s. De plan classique, il se composait à l'origine d’un ensemble de quatre corps logis flanqués de tours circulaires organisés autour d’une cour carrée. Au levant, la construction, aujourd'hui ruinée, n'est plus matérialisée que par la présence d'arrachements. L'une des tours avait été remplacée par un imposant donjon aujourd’hui disparu. Le château s'élève sur deux étages. Les murs reposent sur des rochers basaltiques et présentent une large palette visuelle due à l’utilisation de différents matériaux : basalte, granite, grès ou calcaire. Les toitures de schiste et micaschiste, d'une remarquable complexité, complètent l'ensemble. Le corps de logis qui abrite l'entrée principale, bâti en grès rouge et couvert d’une terrasse, est flanqué d'une tour engagée à l'appareillage d'une grande régularité. À l'autre extrémité, il présente au second étage une inclinaison de 45°, et un départ de mur signale l’emplacement de l'ancien donjon. La façade est percée de baies avec fenêtres classiques proche de la tour, et de part et d’autre de l’entrée, de baies avec fenêtres à meneaux, dont les croisillons aux arêtes vives sont caractéristiques des dernières ouvertures construites sur ce modèle. La partie supérieure de la façade est agrémentée de corbeaux à ressauts blanc. Sur l'esplanade nord, le corps de logis est couvert d’un toit à deux pans dont le faitage, en deux parties séparées par une cheminée, définit des longueurs de pans différentes. Flanqué de tours aux toitures coniques à égout retroussé, sa façade en schiste est percée de grandes baies au premier étage et s'harmonise subtilement avec les lauzes du toit. Les ouvertures du rez-de-chaussée sont doublées de grilles. Aux abords des éperons rocheux, une troisième aile est couverte d'un toit dont l'un des pans s’allonge sur la cour intérieure. La façade est percée d'une demi-croisée et de deux portes dont l’une, en hauteur et fermée par un volet, est desservie par quelques marches. Au levant, la tour, partiellement reconstruite, est couverte d’une terrasse, et le long de la rue, un mur ruiné marque l'emplacement du corps de logis disparu.


Le rez-de-chaussée
Le portail d'entrée, aux pierres polies par le temps, abrite une porte en plein cintre encadrée de pilastres cannelés couronnés d'un chapiteau au motif végétal. Un entablement, un édicule à niche encadré de minces colonnettes et de volutes, et un fronton brisé arborant un motif sculpté, surmontent une porte à claire-voie. Passée l'entrée, le porche, vouté d’arêtes, abrite deux salles desservies par quelques marches, l’une souterraine, l’autre surélevée, et marque le passage dans un univers minéral. Deux baies en arc brisé ouvrent sur une cour intérieure à aménager ou répondent à une galerie adjacente. En face, quelques marches permettent l'accès à une porte au linteau en accolade qui dessert le corps de logis. La façade est percée de baies avec fenêtres à meneaux et demi-meneaux chanfreinées, équipées d'appui, dont le linteau arrondi aux angles présente un larmier. Au levant, un abri couvert en appentis ferme la cour. En face, dans un angle, un pan coupé marque la présence d'une tour-escalier hexagonale comprise entre deux corps de logis. Sa haute toiture de forme identique surplombe un alignement de fenêtres à meneaux. La porte d’entrée, aux piédroits en calcaire blanc et au linteau arrondi aux angles, est également garnie d'un larmier. À l'intérieur, un escalier en vis en bois dessert une succession de portes aux linteaux à double chanfrein. L'une d'elles accède à une salle voûtée en berceaux croisés, éclairée de baies pratiquées dans de profondes embrasures, dans laquelle une imposante cheminée incorporée en arc surbaissé indique qu'elle faisait autrefois office de cuisine. Dans un angle, une porte ouvre sur une ancienne arrière-cuisine voutée en coupole. En enfilade de ce premier espace, une seconde puis une troisième salle, voutées en plein cintre et auparavant destinées au service, présentent un accès direct sur la galerie ou la tour-escalier. Une salle de douche rudimentaire a été aménagée dans la tour sud-ouest. Depuis l'escalier central, une porte accède à un second corps de logis composé de deux salles et d’une tour, anciennement espaces de stockage des cuisines. La première, voutée d’arêtes et dont le sol en béton a préservé les restes d’un moulin, abrite les piédroits d’une cheminée sans manteau. Son foyer ouvre sur un second volume couvert d'une dalle de béton, qui dispose d'un accès direct à l'extérieur.
Le premier étage
Il est accessible depuis la tour-escalier par une succession de portes. Les deux premiers corps de logis sont composés de salles de grandes dimensions, tout en longueur. Elles sont dallées de pierre au sol, auxquelles répondent des plafonds en bois à solives apparentes. Deux d'entre elles, en enfilade, sont éclairées par de hautes fenêtres aménagées dans des embrasures. Accessible par quelques marches, le premier salon est agrémenté d'une cheminée adossée au mur d’entrée, dont le manteau, composé de poutres en bois, est surmonté d’une hotte en pierre. La cheminée jouxte une ancienne porte d'accès à la tour-escalier, aujourd'hui vitrée. Dans un angle coupé, une porte ouvre sur une pièce garnie d'une enrayure portant un plancher et de carreaux de terre cuite au sol. Une porte en plein cintre accède à un second salon équipé d'une cheminée dont le linteau, surmonté d’une corniche en doucine, est orné d'une sculpture figurant une tête de lion. La large hotte en pierre se confond dans les murs. Près d'une petite salle voutée en coupole qui fit un temps office de cuisine, une large porte en bois à double battant donne accès à un second corps de logis composé à cet étage d'un unique volume. Éclairé de fenêtres à meneaux, il ouvre au nord sur la cour intérieure, à l'est sur un mur d'enceinte, et au sud sur l'esplanade. Près de l'entrée, un couloir se faufile jusqu'à la tour centrale. Il abrite un étroit escalier en bois qui monte à l'étage supérieur. À l'autre extrémité de la pièce, un escalier en vis descend vers le porche d'entrée. Ces deux corps de logis, auxquels la pierre et le bois donnent un ton monochrome, présentent des traces de polychromie. Depuis l'escalier central, dissimulé derrière une porte, un couloir vouté en plein cintre débouche sur les rochers volcaniques situés à l'arrière du château. À proximité, l'entrée du troisième corps de logis marque le passage dans un univers plus contemporain : les planchers ont été reconstruits en béton et les plafonds recouverts de polystyrène en vue d'améliorer l'isolation. Une salle de grandes dimensions, éclairée par une large baie vitrée, est prolongée d'une terrasse dissimulée depuis l’extérieur par un arrachement. Elle abrite dans un angle une cage vitrée initialement destinée à recevoir un ascenseur. Passé un évier en pierre en remploi, une porte accède à un petit couloir et à la tour nord-est.
Le deuxième étage
Accessible depuis la tour centrale, un premier salon de volume généreux est habillé d'un plancher et d'un plafond en bois. Une moquette rouge apporte chaleur et dynamisme à cette palette de tons naturels. À cet étage, les fenêtres sont de dimensions plus modestes. Reconstruite à son emplacement d’origine, une imposante cheminée adossée présente un bandeau clavé et mouluré, bordé de sommiers latéraux en saillie prononcée sur les piédroits, et une dalle de foyer. Dans un angle coupé, une porte permet l'accès à une pièce située dans la tour nord-ouest dont le plafond en bois est posé sur une enrayure. Face à la cheminée, une échelle de meunier munie d'une rampe s'étire jusqu'au comble et, à proximité, une porte au linteau droit et aux pierres d’encadrement blanches ouvre sur un second salon en enfilade. Semblable au précédent, il est équipé d’une cheminée adossée au mur d’entrée. Dans un angle, une tour abrite une salle de bains aménagée dans une pièce de forme carrée mais voutée en coupole. En face, le corps de logis sud, composé d'un unique espace, est habillé d'un plancher en béton. Près de l'entrée, un couloir permet un accès direct à la tour-escalier, et, face à elle, une baie vitrée a remplacé le mur : elle précède une véranda et une terrasse d’où la vue porte sur un paysage verdoyant alternant entre collines, vallées et hameaux. Le corps de logis nord-est, dont les sols sont en béton et les plafonds recouverts de lambris, est accessible depuis la tour centrale. Un appartement équipé d’une petite cuisine ouverte et d’une salle de douche y a été aménagé. Une baie vitrée dissimulée depuis l’extérieur par une fausse ruine et une cheminée surmontée d’une hotte massive agrémentent l'ensemble. Passé la salle de douche ainsi qu'une porte qui ouvre sur l’extérieur, un petit couloir éclairé par un dormant vitré de la dimension d'une porte dessert une tour.

Les combles
À son sommet, la tour-escalier, coiffée d'une enrayure et de lambris, permet l'accès à l'ultime niveau. La charpente d'un premier espace couvert d'un toit à un pan laisse apparaitre l'isolant. Près de l'entrée, une échelle de meunier descend vers l'étage inférieur. Dans un angle, l'embrasure d'une porte laisse apparaitre une petite pièce située dans une tour et surmontée d'une haute charpente à double enrayure. Un mur sépare ce premier volume d'un second comble couvert d'une charpente à ferme à deux pans. Il est éclairé par une petite fenêtre à proximité de laquelle une tour abrite une pièce voûtée en coupole. Un étroit escalier y conduit à une charpente en poivrière située à l'étage supérieur. En face, une porte accède à une terrasse aménagée sur le toit du corps de logis sud. Accessible depuis le premier comble, le corps de logis nord-est se compose d'un couloir qui conduit à la tour nord-est, ainsi que de deux grands volumes séparés par un mur en parpaing. Couverte en terrasse, les murs qui la bordent comportent des niches et une pierre en saillie qui indiquent qu'elle était autrefois un pigeonnier. De là, la vue porte loin sur les grands espaces environnants.

Ce que nous en pensons

Sauvé d'une ruine certaine par une remarquable reconstruction couronnée du prix "chefs-d’œuvre en péril" au début des années 1970, le château présente des intérieurs bruts à travailler mais qui laissent ouvert le champ des possibles. Le panorama qui s'offre au regard depuis chacune des fenêtres et terrasses et les grands espaces intérieurs, sources d'inspiration, seront propices au vagabondage de l'imagination et à la contemplation. Une partie du second œuvre ainsi que la décoration intérieure nécessiteront une réflexion afin de rendre la demeure confortable et chaleureuse et de créer un dialogue avec les esplanades extérieures.

Vente en exclusivité

650 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 824476

Surface cadastrale 3495 m2
Surface du bâtiment principal 580 m2
Nombre de chambres 5


Aucune procédure en cours menée sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 et de l’article L.615-6 du CCH

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Direction Régionale

Ilan Libert +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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