À 2 h de Paris, en pays de Bray et à l’orée de la forêt domaniale d’Eawy,
un château des 18e et 19e s avec ses deux tourelles et son parc de 6 ha
Saint-Saëns, SEINE-MARITIME haute-normandie 76680 FR

Situation

En Seine-Maritime et aux abords de « la boutonnière du pays de Bray », le château évolue paisiblement au cœur d’un bourg attesté depuis le 12e s. La dépression géologique, qui s'étend de Dieppe à Beauvais, est source d'une grande diversité paysagère. Douces campagnes bocagères, vallées, prairies et forêts s'y côtoient.
La côte d'Albâtre et les plages du littoral sont accessibles en 30 min environ. Le vaste massif forestier d'Eawy et la ville médiévale Saint-Saëns, connue pour ses anciens ateliers de tanneries et son golf, sont à 10 min. Les commerces et services de proximité se trouvent à quelques minutes à vol d’oiseau. Idéalement située dans l’aire d’attraction des agglomérations de Rouen et de Dieppe, la propriété ne se trouve qu’à 12 min de la gare de Val-de-Scie, où le train rejoint Paris via Rouen en 2 h. La capitale se rejoint par l'autoroute en 2 h également.

Description

C’est en suivant les routes forestières d’Eawy puis les voies bocagères depuis Saint-Saëns que se découvre le village qui abrite le château. Précédé d'un calvaire, il est ensuite bordé par une haie de platanes majestueux. Se dévoile alors plus largement le domaine, veillé par l’église qui lui fait face. Au premier plan, d'un côté de l'entrée, un bâtiment de grès et de briques rouges ; de l'autre, lui répondant, une singulière maison aux murs à colombages. Au même niveau et encadré par deux haies d’ifs, un vigoureux portail en fer forgé à deux vantaux relie les deux dépendances. Il est placé à bonne distance des bâtiments et ouvre sur des perspectives de tous côtés.
Au centre du parc arboré, trône le château. Pavillon de chasse à la fin du 18e s., le bâtiment est agrandi sous la Restauration, soit entre 1815 et 1830. Succédant à un premier manoir seigneurial dont les origines remontent à une date inconnue, la demeure est restée près de 300 ans au sein d’une famille de grands propriétaires terriens. Nobles d’épée, ses membres ont servi les armées du roi et plus tard celles de l’empereur. Certains d’entre eux reposent aujourd’hui dans l’église à proximité du château. Entre la révolution de Juillet et le règne de Louis-Philippe, un marquis et chevalier y fait élever les deux tourelles et lui donne quasiment son aspect actuel. C’est alors une imposante bâtisse dont le corps de logis central est tiré au cordeau. Surélevé d'un soubassement en pierre de taille, le château présente un langage architectural néoclassique avec murs en pierre et en brique, toiture en ardoise et baies régulières à disposition symétrique.
Au sud-est, un bûcher complète le bâti. Dans l'essentiel des constructions, les toits sont en ardoise et les façades en pierre et en brique.
Enfin, une myriade de bosquets arborés, un potager, un verger, une mare et des herbages réservés à la pâture composent pour les occupants du domaine un tableau lénifiant.

Le château

Il se compose d’un corps central à deux travées, cantonné à chaque angle par une tourelle de plan hexagonal et revêtu de tout côté d’un rouge brique. Un jeu subtil dans le calepinage marque le parement de briques et anime les façades. L’emploi de bandeaux filants souligne les deux étages. Au nord-est, face à l’église et au portail d’entrée, la façade principale du château présente un axe de symétrie vigoureux, adouci par la rotondité de l’imposte en arc de cercle qui surmonte la porte d’entrée. Le tympan qui coiffe la baie centrale du premier étage s’inscrit dans la tradition néoclassique.
La toiture du corps central est à quatre pans, surmontée par deux épis de faitage et cinq lucarnes capucines. Les tourelles sont coiffées de toits en poivrière. Sept baies à la française éclairent chacun des deux premiers niveaux du corps central. Les baies des tourelles sont en plein cintre. Au sud, le plan-masse de la bâtisse reprend la même grammaire architecturale et stylistique qu’à l’avant. Seules les tourelles n’apparaissent pas. Les baies des trois niveaux ouvrent ici sur des perspectives boisées à perte de vue.


Le rez-de-chaussée
Dans le corps central, au nord-est, un vestibule couvert de carreaux de ciment du début du 20e s. ouvre sur une salle à manger rustique qui regarde au sud. Ici, se combinent tomettes anciennes, plafond à poutraison apparente, murs en calepinage de briques rouges, et une imposante cheminée rustique au manteau de même style. Immédiatement à droite, se tient un petit salon suivi d’un plus grand puis d'un bureau. À gauche du vestibule, se trouve un départ d’escalier aux marches couvertes de tomettes anciennes. De ce côté-ci, au nord comme au sud, les pièces sont dévolues à la préparation des repas, véritable "art de vivre" et marqueur de la sociabilité des élites au 19e s. : une office et deux cuisines anciennes. Une entrée secondaire se situe sur le mur pignon de la tourelle sud. De larges baies et des portes vitrées assurent la communication entre les pièces.
Partout, les parquets sont en chêne et à bâtons rompus ou à motifs losangés. Dans les salons, les lambris qui courent sur les murs sont rehaussés d'une teinte claire. Y trônent des cheminées aux linteaux cannelés et de style Louis XVI garnies de leur trumeau à motifs Directoire. Des dégagements et des toilettes complètent le niveau. Courant sous les entrailles du château, s'étend enfin une cave voûtée, revêtue d’un appareillage de briques.

Le premier étage
Le hall de l’escalier, au décor imitant la pierre de taille, débouche sur un palier au sol de tomettes. Avant le franchissement du quart tournant qui mène au deuxième niveau, trois importantes chambres de maître sont accessibles au nord, séparées par un couloir longitudinal de quatre autres chambres donnant au sud. Certaines ont des salles d’eau privatives. Dans les tourelles, des salles de bains sont achevées, d’autres à finir d’aménager.
La décoration est aussi soignée qu’au rez-de-chaussée : parquets à bâtons rompus ou en points de Hongrie, lambris droits en pin de style directoire. Les cheminées anciennes ont gardé leur trumeau et leur miroir au mercure. Enfin, des tapisseries anciennes garnissent les murs de certaines chambres.

Le deuxième étage
Aménagé sous combles et organisé suivant la même cohérence qu’au niveau inférieur, il est accessible par l’escalier central. Encadrées par les greniers d'où la charpente est visible, s'étendent huit pièces au parquet droit ancien, plus petites qu’au premier étage car certainement dévolues à la domesticité dans des époques antérieures. Elles sont aujourd’hui utilisées comme chambres d'appoint ou pièces de débarras.

Les dépendances

Deux d'entre elles se dressent de part et d'autre du portail d’entrée : d'imposants garages et, leur faisant face, la maison du gardien à pans de bois qui garde l'entrée du domaine et à laquelle est adossé un bâtiment de communs d'une généreuse superficie.
Plus loin dans le parc, se tient un bûcher percé de trois baies cintrées fermées chacune par une grille. Un ensemble bigarré de trois dépendances qui témoigne de la diversité de l'architecture vernaculaire normande au 19e s.


La maison de gardien
Cette bâtisse oblongue et le garage qui lui fait face marquent la limite nord-est de la propriété et en bordent de part et d'autre l'entrée, qui jouxte l’église. Les pans de bois des bâtiments annexes à l'arrière de la partie habitable nécessitent une importante restauration. 
De style anglo-normand, le pignon de la maison du gardien est percé de quatre baies à petits carreaux et d'une plus grande où loge la porte d'entrée qui rythment la façade à colombages. À l'intérieur, quatre pièces et des toilettes sont réparties sur deux niveaux pour une superficie habitable de près de 100 m².
Le garage
Constitué par une première construction, plus ancienne que le reste du bâti, aux murs en grès et en brique rouge, et au toit à deux pans en ardoise percé de lucarnes jacobines, il s'étend vers l’entrée du domaine. Au rez-de-chaussée, le bâtiment, de près de 200 m² au sol, est divisé en cinq parties toutes percées de baies avec linteaux et portes en bois peints en blanc sur la façade côté parc ; parmi ces dernières, une grande porte de garage à deux battants se signale dans la partie gauche. Le bâtiment sert ainsi à la fois au stationnement de véhicules, au stockage de matériel et à des activités de bricolage. Un grenier à consolider en constitue le sommet.

Le parc

Arboré et récréatif, le parc est agrémenté de hêtres et de chênes de tout côté, mais également d'une mare, d'allées au cœur des bosquets, d'un verger et de larges espaces enherbés sur une superficie de près de 6 ha. Au départ du portail, un ovale de chemins gravillonnés se dessine face à la majestueuse bâtisse rouge flanquée de ses deux tourelles.
L'entretien dont bénéficie l'ensemble du domaine est particulièrement soigné et de nombreuses essences l'agrémentent tels des marronniers, des tilleuls et un érable sycomore. Une composition végétale dont la forte identité locale répond à celle de l'architecture des divers bâtiments qu'elle embrasse.

Ce que nous en pensons

Une propriété qui, dans son ensemble, tant par sa grammaire architecturale que par la qualité de son aménagement, témoigne des fastes aussi bien que des remous de la monarchie de Juillet, qu’il a connus en son jeune âge. Ce lingot rouge infuse alentour comme en son sein une ambiance délicieusement surannée. Immanquable de tout côté, il ne se laisse dompter que par celles et ceux qui le comprennent dans son environnement : un important domaine où les teintes et matériaux des nombreux bâtiments communient au sein d’un parc aux essences variées. Entre quiétude champêtre et villages campagnards à l’identité typiquement normande, sa situation – idéale au carrefour des capitales régionales et de leurs services – n’a d’égal que son impétueuse majesté.
Sont disponibles en sus à la vente un herbage d'environ 5,4 ha, une ferme locative à pans de bois de quelque 86 m² habitables, avec grenier de plus de 130 m² de superficie, une étable en appareillage de grès avec chainage de briques, enfin une cour-masure de près de 2 ha.

Vente en exclusivité

750 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


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Référence 411356

Surface cadastrale 5 ha 91 a
Surface du bâtiment principal 591 m2
Nombre de chambres 10



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Est du Pays de Caux

Sandra Montinari +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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