Le château - aile sud

Elle a été construite au 19e s. à l'emplacement du manoir primitif du 12e s., qui fut aussi remanié au 16e s. probablement en galeries de même aspect que les trois autres. C'est aujourd'hui, avec les deux tours qui le cantonnent, un corps de logis sur trois niveaux de 225 m² chacun environ, qui donne sur la cour d'entrée d'un côté et la cour Renaissance de l'autre.
Le rez-de-chaussée réunissait les pièces de service et les pièces de réception réservées aux repas de chasse. Les sols sont en pierre uniforme dans les grandes pièces, posées en damier dans les plus petites. À chaque extrémité part un escalier qui dessert les étages. Le premier niveau, accessible depuis chaque cour par un perron, contient trois pièces de réception, un bureau et une bibliothèque, logée dans la tour ouest. À l'opposé, la tour est comprend une chambre avec antichambre et salle de bains. À ce niveau, les sols sont pour partie couverts de parquets à points-de-Hongrie ou posés à l'anglaise, pour partie pavés de dalles en damier ou de tomettes. À l'entresol, au palier intermédiaire des escaliers, se tiennent d'un côté une salle d'eau avec toilettes et de l'autre des toilettes. Le second étage abrite une bibliothèque, quatre chambres, trois salles de bains et deux bureaux ou antichambres. Enfin, un escalier conduit au grenier.

Le château - aile est

Elle relie les tours sud-est et nord-est. Chaque pierre de la façade est gravée d'initiales entrelacées sculptées en relief. Sur toute la longueur du bâtiment, s'étendent deux galeries superposées. Celle du bas, ouverte sur la cour, affiche cinq travées de voûtes à croisées d'ogives et les colonnes des arcades à crochets et fleurons sont losangées. La galerie du haut, de 40 m² environ, est fermée. Elle s'ouvre sur la cour par une fenêtre à meneaux croisés, que surmonte un fronteau triangulaire orné d'initiales et encadré de chiens, alors symbole de fidélité conjugale. Sur la façade opposée, côté village, sont visibles deux fenêtres à meneaux croisés que surmontent des fronteaux ornés d'outils agricoles, également encadrés de chiens. Sur cette même façade, les angles communs aux tours sont occupés par des petites constructions hors-œuvre qui semblent suspendues, bien qu'elles reposent sur un pilier. Elles abritent une salle de bains du côté du logis et un oratoire du côté de la tour nord-est.

La tour nord-est

L'imposante construction ronde à mâchicoulis, appelée « tour Brillac », du nom de la famille propriétaire des lieux aux 15e et 16e s., est coiffée d'une toiture d'ardoises qui abrite un chemin de ronde. Elle est flanquée d'une tourelle et un escalier en vis en dessert les quatre niveaux. Quatre salles de 40 m² environ sont superposées, chacune avec une cheminée monumentale en pierre richement décorée de blasons ou d'initiales entrelacées. Un cabinet a été aménagé dans l'épaisseur des murs à chacun des trois premiers niveaux.

Le château - aile nord

Ses deux étages de galeries superposées ouvertes sur la cour relient le donjon à la tour Brillac. Le rez-de-chaussée présente huit travées de voûtes à croisées d'ogives. Huit arcades à crochets et fleurons reposent sur des colonnes simples ou torsadées. À l'étage, les huit arcades en anse de panier sont soutenues par des piliers ornés d'hermines, en l'honneur d'Anne de Bretagne, et de fleurs de lys, pour Charles VIII. La galerie est ici surmontée d'un plancher à fines solives moulurées et la façade richement ornée sur ses deux niveaux de fleurs de lys, de queues d'hermines ainsi que d'initiales entrelacées.

Le donjon

Il s'agit d'une tour carrée à cinq niveaux, coiffée d'une haute toiture à quatre pans. Trois des angles de l'édifice sont cantonnés sur les trois derniers niveaux d'échauguettes à toit en poivrière ; le quatrième, sur cour, est occupé par la tourelle d'escalier qui dessert les différents étages. Sur la façade principale, restent les stigmates du double pont-levis qui servait d'entrée à la cour intérieure du château. Les baies qui se superposent sur la façade ouest ont été agrandies au 18e s. pour apporter plus de lumière. Au rez-de-chaussée, une salle basse voûtée présente deux travées de croisées d'ogives. Elle constitue une salle de réception qui ouvre sur la galerie et la cour. Chacun des niveaux suivants est constitué d'une grande salle de 80 m² environ, où trône une cheminée monumentale, avec des latrines au premier, un passage vers les échauguettes aux deuxième et troisième étages, enfin une galerie en mâchicoulis au dernier.

Les communs

Occupant trois côtés de la cour et tous construits au 17e s., les trois corps de bâtiments ont les mêmes caractéristiques. Ils sont constitués d'un rez-de-chaussée surmonté de combles. Les murs en moellon sont enduits à la chaux. Les soubassements et encadrements de baie sont en pierre blanche. Un bandeau court tout le long des façades, marquant le niveau supérieur. Les toitures, en petite tuile, sont percées de lucarnes. À l'est, un bâtiment d'une quarantaine de mètres de long est centré sur un porche d'entrée surmonté d'un clocheton. Un des côtés est occupé par un musée, où sont conservés des vestiges du château ainsi qu'un imposant meuble de pharmacie à 256 tiroirs datant du 19e s. De l'autre côté du porche se tient un logis de 150 m² environ, qui s'étend jusque dans une petite aile placée en retour d'équerre. Au nord, un bâtiment d'une centaine de mètres environ abrite un gîte d'une capacité de 28 personnes. À sa suite, une ancienne grange aux dîmes est aujourd'hui aménagée en une pièce de réception de 250 m² environ avec office.
À l'ouest, un bâtiment de 45 m de long environ réunit un atelier, des remises, des écuries et une sellerie. Il se termine par un porche qui ouvre sur le parc. Au nord-ouest de la cour se dresse un pavillon d'angle de 90 m² environ. L'angle nord-est, enfin, est occupé par un four à pain ainsi que par une tour à trois niveaux coiffée d'une poivrière et flanquée d'une tourelle d'escalier.

La grange à porteau

Adossé au porche des communs et caractéristique de l'architecture rurale du Berry au 19e s., l'édifice comporte sur chaque façade principale un auvent de grande taille qui permettait le passage des charrettes. La grange présente une surface de 280 m² environ et une hauteur sous faîte importante. De part et d'autre de l'auvent qui donne sur la cour, les anciennes porcheries ou bergeries abritent aujourd'hui des pièces d'exposition.

Le moulin

Un dernier pavillon se dresse légèrement à l'écart, à la bordure du ruisseau et du plan d'eau. Il fut aménagé au 19e s. afin d'alimenter le château en électricité. La micro-centrale hydroélectrique n'est aujourd'hui plus fonctionnelle mais pourrait être remise en service.