Situation
La propriété est située à la limite nord d'une commune littorale de la côte des Ajoncs d'Or. La maille bocagère structure le paysage à la manière d’un puzzle : parcelles de cultures, prairies de fauche ou pâturées, éléments bâtis et boisements. L’accès au château se fait par une petite route communale qui s'étire d’ouest en est. Les commerces et services du quotidien sont à moins de 10 min. Les gares SNCF les plus proches sont celles de Lannion à 30 min, de Plouaret-Trégor et de Guingamp à 45 min. Elles permettent de rejoindre la capitale en moins de 3 h. L’aéroport de Brest, à 1 h 30, et celui de Rennes, à 2 h, sont rapidement accessibles par la RN12.
Description
Disposés en équerre, les bâtiments sont composés d'un grand corps de logis de style Louis XIII, flanqué d'une tour carrée à l'arrière et prolongé par un haut pavillon coiffé d'un toit à croupe ainsi que par un second logis plus modeste de plan rectangulaire massé. Enfin, une grande tour cylindrique du 15e s. subsiste de la maison forte construite vers 1498.
Les douves qui entourent le château sont en eau et alimentées par un système de fontaines et d'étangs toujours en place. Le parc est planté de quelques arbres centenaires. Deux parcelles de bois à proximité mais non attenantes appartiennent également à la propriété.
Le grand corps de logis
De plan rectangulaire, il est coiffé d'un toit à deux pans en ardoise. Élevé d'un étage carré et d'un étage de combles, il présente une façade antérieure rythmée par sept travées de baies régulières à petits carreaux, surmontées chacune d'une lucarne monumentale en maçonnerie à fronton-pignon cintré. Le bâtiment est flanqué d'une tour carrée à l'arrière. Composée de moellons et de pierres de taille de granit aux encadrements des baies, la façade est marquée de l'armorial des Keralio, figuré par un léopard. La porte d'entrée principale, à pilastres, est surmontée d'une console qui soutient l'entablement. Deux portes annexes permettent également l'accès au rez-de-chaussée.
Le rez-de-chaussée
La porte principale donne accès à un vestibule et son grand escalier d'honneur en granit à jour central et rampe en fer forgé, datée du 18e s. Le linteau qui soutient le palier du premier étage est en bois. Le sol est dallé de pierres de granit imposantes et parfaitement conservées. Des toilettes sont à disposition sous l'escalier. Une salle à manger a été aménagée sur un côté. Les murs sont recouverts d'un enduit chaux-chanvre. Au plafond, des poutres en bois traversantes monumentales dominent la pièce. Une cheminée en granit aux linteaux, corbeaux et jambages intacts est adossée au mur. Sa hotte est en pierre apparente. Une large niche à deux niveaux est encore visible. Les baies apportent une lumière conséquente et la pièce profite d'une importante hauteur sous plafond. Une porte accessible via quelques marches rejoint l'arrière du logis. Elle est doublée d'une grille de défense. Enfin, une porte en plein cintre permet de communiquer avec le haut pavillon. Un premier salon se tient de l'autre côté du vestibule. La pièce est habillée de boiseries murales. Le parquet et les volets intérieurs sont également en bois. S'y trouve une cheminée, composée d'un manteau en anse de panier, d'un contrecœur de fines briques superposées et d'un petit garde-corps remarquable. Une double porte en enfilade donne accès à un second salon plus modeste. Une porte relativement discrète ouvre sur un petit oratoire au rez-de-chaussée de la tour carrée. Dans la continuité, se trouve enfin un ensemble composé d'une chambre, d'une salle de douche et de toilettes.
Le premier étage
Il est accessible via l'escalier d'honneur. Un palier spacieux et lumineux dessert d'un côté un salon, via une porte à deux vantaux en bois massif. Le sol y est recouvert d'un plancher en bois clouté. Les murs, comme au niveau inférieur, sont recouverts d'un mélange chaux-chanvre qui met en évidence la pierre apparente et contraste avec des poutres en bois transversales. La pièce est dominée par une cheminée en granit monumentale. Son linteau est une œuvre d'art, réalisée en deux temps à 45 ans d'intervalle par le sculpteur Pierre Szekely. La scène représente l'histoire du Salut, depuis le livre de la Genèse jusqu'à celui de l'Apocalypse. Une porte plein cintre accède au premier niveau du haut pavillon. De l'autre côté du palier, l'aile renferme un appartement constitué d'un salon, d'une salle à manger, d'une cuisine, de deux chambres, d'une salle de bains, d'une salle de douche avec toilettes et de toilettes indépendantes. L'ensemble des pièces habitables sont recouvertes de parquets au sol et équipées de cheminées. Un accès au troisième étage est possible à partir d'un espace de dégagement via un escalier en bois, plus contemporain.
Le deuxième étage
Il est composé de trois chambres à coucher, d'une garde-robe et d'une salle de douche avec toilettes. Les hauteurs des pièces sont limitées puisqu'il s'agit là de combles aménagés. La vue plonge sur la cour d'honneur et l'entrée royale du château. Dans l'une des chambres, une porte donne sur de grands combles, autrefois aménagés en un dortoir pour colonies de vacances.
Le haut pavillon
Bâtiment central à trois étages carrés et un étage de comble, il est coiffé d'un toit en pavillon à égout retroussé qui repose sur une corniche à modillons cannelés. Une lucarne en maçonnerie, ajourée d'une croisée, est ornée de pilastres cannelés à chapiteaux ioniques. Elle est surmontée d'un fronton-pignon cintré sommé d'un blason. Ce dernier représente les armes de la famille Artur de La Motte : « D'azur au croissant d'or surmonté de deux étoiles du même ». Dans l'angle, une porte donne accès aux intérieurs. Elle est en bois, de couleur blanche, à deux vantaux et augmentée en sa partie supérieure d'un pan fixe, percé d'un oculus ovoïde.
Le rez-de-chaussée
La porte d'entrée principale située dans l'angle ouvre sur un large couloir qui dessert une cuisine au dallage de granit, une chambre à coucher ainsi qu'une salle de douche avec toilettes. Deux portes permettent d'accéder au petit et au grand logis. Une arrière-cuisine est adossée à la cuisine.
Le premier étage
Il est accessible par un escalier en bois avec rampe en fer forgé. Il compte une série de deux chambres, chacune avec salle de bains ou de douche et des toilettes à proximité. Un salon-bibliothèque est recouvert au sol d'un parquet de style Versailles. Une cheminée est adossée contre un mur. La lumière est abondante grâce aux grandes baies, toujours parées de leur volets intérieurs d'origine.
Le deuxième étage
L'escalier reprend son ascension pour atteindre un palier configuré légèrement différemment du niveau inférieur. Il dessert trois chambres spacieuses et une salle de bains avec toilettes. Une porte communique avec le deuxième étage du grand corps de logis.
Le troisième étage
Un palier dessert deux chambres, un salon et une salle de douche avec toilettes. Les vues sont imprenables sur le parc de la propriété. Les pièces sont toutes équipées de cheminées. Enfin, un escalier derrière une porte conduit aux combles.
Les combles
Un escalier en équerre permet d'accéder au niveau sous toiture avec charpente massive, vaste volume et mezzanine.
Le petit corps de logis
Bâti sur un plan rectangulaire, il est coiffé d'un toit à deux pans, agrémenté d'une corniche à modillons cannelés. Il comprend un étage de combles, percé de deux lucarnes monumentales à fronton de pierre sur la façade ouest. Les murs sont composés de moellons de granit et de pierres de taille aux encadrements des baies. La façade est percée au rez-de-chaussée de trois grandes ouvertures garnies de deux vantaux et légèrement arquées. De part et d'autre, deux baies alignées avec les lucarnes viennent parfaire la symétrie du bâtiment.
Le rez-de-chaussée
Il comprend des espaces logistiques : la machinerie du système de chauffage central en géothermie, une buanderie et un garage qui permet de stationner plusieurs véhicules. Les trois grandes portes en anse de panier sont disposées à cet effet. Une porte ouvre sur un atelier.
L'étage
Il est composé d'un côté d'un appartement privé qui fut pendant plus de trente ans occupé par le gardien des lieux. L'accès se fait soit au départ de l'atelier, soit via l'escalier de la tour médiévale. De l'autre côté, une chambre et sa salle de douche avec toilettes sont accessibles par l'escalier du pavillon.
La tour médiévale
Datée du 15e s., elle est la seule qui subsiste des quatre d'origine. À vocation défensive, elle témoigne des ambitions de son seigneur et bâtisseur Roland Scliczon. Coiffée en poivrière, elle a été construite en grand appareil de granit avec, à son sommet, un corps de garde à mâchicoulis, avec corbeaux en encorbellement. La tour est équipée dans sa partie basse de meurtrières en sifflet. L'accès se fait au départ de la cour d'honneur par une porte en bois massif. Trois salles de mêmes dimensions à chaque niveau sont desservies par un escalier de bois en vis. Chacune compte une cheminée de granit. L'ensemble a fait l'objet d'une restauration intégrale et minutieuse par un passionné.
Le rez-de-chaussée
La hauteur sous plafond est importante. Le sol est recouvert de tomettes. Les poutres sont apparentes et les murs enduits d'un mélange chaux-chanvre. Une cheminée de granit est encore visible ainsi que l'âtre de l'ancien four à pain. Certaines parties de murs laissent apparaître un granit clair et épuré. Une large baie illumine l'ensemble, où sont actuellement entreposées plusieurs pièces de musée.
Le premier étage
Sur le palier, une porte permet d'accéder au petit corps de logis mitoyen, et plus précisément à un appartement destiné au gardien. La salle est similaire à celle du rez-de-chaussée, à l'exception de son sol, recouvert d'un plancher en bois. La pièce est lumineuse et une cheminée de belle facture est adossée contre un mur.
Le deuxième étage
Cette troisième salle est configurée de la même façon que les deux précédentes. En son sein, une cheminée de granit aux lignes épurées donne accès au hourd et à son chemin de ronde, en excellent état. Celui-ci permet d'observer la charpente en bois. Au sol, des grilles viennent combler les ouvertures qui permettaient de protéger le pied de la muraille par des tirs verticaux ou fichants.
Le parc et ses douves
Des arbres centenaires, dont des séquoias, émaillent des espaces enherbés. Les douves profondes, empierrées, réaménagées, délimitent un espace d'un demi-hectare. Elles protégeaient jadis, la maison forte des sieurs de Scliczon. Le cumul de filets d'eau issus de fontaines et d'étangs des bois mitoyens en assure le remplissage permanent. Enfin, les parcelles boisées non mitoyennes sont accessibles au départ du château par des petits chemins forestiers.
Ce que nous en pensons
Un authentique château breton, à l'histoire et à l'architecture singulières. Restauré dans les règles de l'art depuis les années 1990, l'édifice est remarquable et inscrit monument historique dès 1930. Les différents corps de logis font dialoguer les périodes féodale et Renaissance avec harmonie et élégance. Tel un vaisseau de pierre, entouré de ses douves en eau, il présente des lignes claires et harmonieuses, ainsi que des volumes intérieurs prometteurs. Dans les replis de la campagne trégoroise, à quelques encablures des plages de sable fin de Port-Blanc, le domaine évoque la Bretagne des contes et légendes aux mystères éternels.
Référence 241812
Surface cadastrale | 8 ha 64 a 34 ca |
Surface du bâtiment principal | 963 m2 |
Nombre de chambres | 14 |
Surface des dépendances | 152 m2 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.