Situation
Au cœur de la Seine-et-Marne, l'édifice unique que constitue le château, à l'instar de ses voisins de Blandy-les-Tours et de Vaux-le-Vicomte, participe à la richesse briarde. Semblant figé dans le temps, son parc forme une enveloppe verte qui a conservé son caractère historique. Alors que les contours de la terre du fief sont arborés, la bâtisse est seule autour des champs qui dessinent aux abords un paysage géométrique et contrasté. Paris est accessible en 1 h par l'autoroute A5, tandis que les gares de Melun et Mormant, respectivement à 15 km et 4 km, assurent des liaisons régulières vers la capitale en 45 min via le Transilien. Enfin, la propriété est située à 1 h en voiture de l'aéroport d'Orly et de celui de Charles de Gaulle.
Description
L'entrée se fait par une porte cochère en bois menant sous le porche à arc en plein cintre du corps de garde, agrémenté d'une lucarne à croupe et doté de meurtrières qui témoignent de son passé défensif. Les constructions, en pierre de taille et moellons, présentent des façades percées de baies à croisillons et des encadrements en pierre de taille. Les toitures en tuiles plates contribuent à harmoniser l'ensemble architectural et sont parfois surmontées par des épis de faitage ou des lucarnes à croupe, pour certains pendantes et à fenêtres cintrées, ou à fronton circulaire.
La cour pavée et le logis seigneurial, vestiges de l'époque médiévale, sont entourés de constructions du 13e s. dont le porche sous le corps de garde, le pigeonnier et la grange de près de 45 m de long dans laquelle a été construite une piscine couverte. La demeure seigneuriale abrite différentes pièces de réception parées de sols en pierre de Bourgogne ou tomettes carrées, où les cheminées ont été conservées ainsi que les plafonds à la française. Sur ses fenêtres d'origine se trouvent des vitraux singuliers, qui représentent des scènes du Moyen Âge. Dans le prolongement de ce premier bâtiment, une salle à manger à double hauteur voutée avec cheminée en pierre dessert des cuisines professionnelles et le logement du gardien.
La ferme a connu un déploiement entre les 15e et 16e s., qui lui donne son aspect actuel, mélange harmonieux de robustesse médiévale et d'élégance de ces derniers siècles. Ces bâtiments "récents" forment les ailes qui servent aujourd'hui principalement à l'hébergement avec une quarantaine de chambres et de pièces d'eau individuelles. Éprouvées par le temps, une partie de l'aile ouest de la propriété nécessite une attention particulière, le reste du domaine est très bien conservé et ne nécessite qu'une remise au propre pour que son illustre histoire soit perpétuée.
Les bâtiments d'habitation
La ferme, de plan carré, est composée du logis seigneurial, du pigeonnier, de la grange, d'une salle de réception, de deux extensions pour l'hébergement, de cuisines et d'un logement de gardien. La première partie de ces bâtiments est à usage d'habitation.
Le logis seigneurial
Situé dans la partie est du bâtiment, il est composé au rez-de-chaussée de pièces au plafond à la française, d'une entrée principale au sol paré de pierres de Bourgogne, enfin de deux pièces de réception avec tomettes et cheminées en pierre. Les fenêtres sont d'origine, magnifiées de vitraux qui représentent des scènes médiévales. Les étages sont accessibles soit par un escalier voûté qui donne sur une coursive aux nombreuses fenêtres avec volets intérieurs, soit par la tour avec une enrayure croisée en bois. Les niveaux supérieurs du logis sont principalement composés de neuf pièces dont huit chambres qui, pour quatre d'entre elles, présentent une cheminée en pierre ou une charpente apparente.
L'aile ouest
Elle abrite onze chambres au rez-de-chaussée, parées de tomettes au sol. Les dix pièces à coucher de l'étage sont quant à elles recouvertes de sisal au sol et dévoilent des poutres apparentes au plafond. Toutes sont accompagnées de salles d'eau individuelles. Neuf chambres nécessiteront une restauration.
L'aide sud
Elle est composée d'une salle à manger voûtée, d'une cuisine professionnelle et d'un logement de fonction comprenant trois chambres aménagées dans le corps de garde au-dessus du porche d'entrée.
L'aile est
Elle abrite exclusivement dix chambres – cinq par niveau – avec salles d'eau individuelles, les chambres du rez-de-chaussée ont conservé leurs tomettes anciennes alors qu'à l'étage, le sol est recouvert de sisal et les plafonds hauts laissent se dévoiler les vieilles poutres de la charpente.
Les bâtiments de réception
La grange
La bâtisse, de près de 45 m de long sur 10 m de large et coiffée d'une toiture en tuiles plates à deux pans, est contournée par deux porches d'accès avec baie vitrée. Les briques et pierres au sol et la charpente en bois laissent imaginer le passé d'exploitation forestière qu'il a connu il y a 800 ans.
Plus récemment exploitée en tant qu'espace de séminaires et de réceptions, elle est aménagée aujourd'hui avec deux salles respectivement de quelque 30 et 60 m² ainsi qu'une piscine et un hammam.
L'extension
De construction récente et d'une surface d'environ 100 m², elle a été créée entre le pigeonnier et la grange pour l'accueil de groupes de séminaires et d'événements festifs.
Le bâtiment de réception
Une dépendance en pierre avec toiture à deux pans en tuile de pays est située à l'entrée du domaine. Elle a été aménagée d'un côté en une salle de réception qui comprend un plafond acoustique et le mobilier nécessaire à l'organisation de séminaires. De l'autre, des pièces d'une superficie similaire sont accolées à cette salle et servent de sanitaires et de stockage.
Le pigeonnier
L'édifice du 13e s., avec son mât tournant, est monumental : en son sein, deux échelles donnaient accès à plus de mille alvéoles en terre cuite, prévues pour la progéniture des volatiles. L'envergure du pigeonnier laisse imaginer l'importance sociale des occupants originels des lieux puisque, à l'époque, le nombre de pigeons dépendait directement de la taille des terres, permettant que ces derniers ne consomment pas les récoltes par leur picorage.
Les terres
Étendues sur 4 ha et ménageant un majestueux abord ombragé aux constructions féodales avec leur allée de tilleuls, elles sont principalement recouvertes de prairies, enherbées et plantées de feuillus. Elles comptent également des douves en eau autour des bâtiments ainsi qu'un ruisseau, qui coule dans la partie nord de la propriété.
Ce que nous en pensons
Témoin d'une architecture défensive médiévale adaptée aux exploitations agricoles de la Brie, le domaine tire son nom des forêts denses – les "époisses" – qui couvraient la région avant le 13e s., sa vocation première ayant été l'exploitation forestière et la production de bois de charpente. Sa silhouette imposante, avec ses tours et ses douves, rappelle les temps troublés du Moyen Âge tandis que son pigeonnier monumental, qui abrite plus de mille alvéoles, illustre la puissance seigneuriale de ses propriétaires d'alors. Ses robustes éléments de structure ménagent de beaux volumes aux formats divers et protègent des ornements sobres et délicats que de bons soins ont contribué à préserver. Un patrimoine singulier qui porte à voyager à travers les siècles, être le gardien de son histoire et en écrire un nouveau chapitre.
1 590 000 €
Honoraires de négociation inclus
1 500 000 € Honoraires exclus
6%
TTC à la charge de l'acquéreur
Référence 411694
Surface cadastrale | 4 ha 31 a |
Surface du bâtiment principal | 2300 m2 |
Nombre de chambres | +20 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.