De Diderot à Lagerfeld, un château du 18e s. IMH avec douves,
sur un parc de 13 hectares avec d'importantes dépendances
Vitry-le-François, MARNE champagne-ardennes 51300 FR

Situation

La propriété se trouve au coeur du bocage champenois, en périphérie d'un petit village de moins de cent habitants, à une dizaine de minutes du lac du Der qui s'étend sur 5000 hectares. Reconnu pour son importance ornithologique majeure, il accueille chaque année, de la mi-octobre à la mi-mars, la migration de milliers de grues cendrées, le plus grand échassier d'Europe avec ses deux mètres d'envergure.
Le lac dispose de six plages, trois ports et un casino. Il est également possible d'y pratiquer la pêche, des sports nautiques ou de la randonnée sur 250km de chemins balisés et de pistes cyclables créés pour faire le tour complet du lac en 38km.
De la gare de Vitry-le-François à environ 13km, Paris se rejoint en 1h30.

Description

En retrait d'une petite route départementale, une longue allée ombragée mène au portail précédé par un pont en pierre qui enjambe les douves.
Le château et sa cour d'honneur partagent un terre-plein rectangulaire avec à droite, d'importantes dépendances en U et une piscine.
Le parc se prolonge à l'arrière bien au-delà des douves avec un bras de rivière et s'achève par une partie boisée entrecoupée de prairies qui rejoint la Marne et sa plage privée.
Le château est édifié entre 1720 et 1740 par Jean-Robert Volland, directeur général du fournissement des gabelles de France. En 1755, sa fille Sophie a 39 ans lorsqu'elle rencontre Denis Diderot, alors âgé de 42 ans. Il séjournera au château à deux reprises en 1759 et 1770. Ses lettres à Sophie Volland, durant plus de quatorze années, constitue la plus célèbre correspondance amoureuse du 18ème siècle.
La propriété est vendue pour la première fois en 1773 puis change trois fois de propriétaires et c'est en 2001 que Karl Lagerfeld en fait l'acquisition avant de la céder en 2011.
Le château est actuellement exploité en location à la semaine.

Le château

C'est une construction en brique et pierre de Chaumont coiffée de combles d'ardoises éclairés par quatre lucarnes, qui serait élevée à l'emplacement d'un édifice fortifié en bois et torchis.
Sur la cour d'honneur, le corps d'habitation présente d'harmonieuses proportions, très subtilement modulé par deux pavillons en légère saillie. Chaînes, encadrements et corniches en pierre appareillée se détachent sur l'enduit qui recouvre la maçonnerie. Le décor se concentre sur la travée centrale, encadrée de pilastres classiques, la porte en chêne sculptée et la fenêtre en plein cintre du premier étage sont surmontées d'un petit fronton triangulaire à base interrompue portant les armoiries à couronne comtale Jacobé-Becquey.
Au premier étage, des guirlandes en stuc ornent l'allège des hautes fenêtres à agrafes ouvragées.
La façade côté parc, plus sobre, reprend l'ordonnance de celle d'arrivée avec l'ajout d'un petit balcon en fer forgé au premier étage face à la passerelle en bois qui enjambe les douves. A la manière d'un pont levis, elle se relève par moitié pour parfaire la protection de l'enceinte formée par les douves.


Le rez-de-chaussée
Le hall d'entrée est pavé de dalles en pierre avec des fenêtres sur une double hauteur. L'escalier d'honneur en pierre qui s'y déploie, ourlé d'une rampe en fer forgé aux enroulements rocaille, est décoré d'un bas-relief à décor de feuilles d'acanthe. Dans sa continuité, une porte est surmontée d'une représentation de Bacchus au centre d'un fronton brisé. Elle mène à un vestibule ouvert qui distribue une salle de bain avec des toilettes derrière un ensemble de quatre panneaux vitrés de petits carreaux et une chambre avec une cheminée en marbre Louis XV surmontée par un trumeau avec un miroir et une peinture représentant un portrait d'homme en habit. Au plafond, un décor central de quatre joyeux "putti".
Le hall central s'ouvre également, face à la porte d'entrée, sur l'enfilade des pièces de réception côté parc et à droite, à la grande salle à manger. Le parquet est en chêne posé en échelle avec une remarquable cheminée en chêne richement ouvragée, encadrée de colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens et de portes à double battants surmontées de boiseries à la Capucine. Un vestibule vient à la suite et distribue la buanderie, les toilettes, l'entrée de service et la cuisine. Contemporaine, elle n'a conservé que sa cheminée en pierre qui abrite la cuisinière. Les quatre pièces de réceptions ainsi qu'une petite pièce aménagée en bar se trouvent en enfilade sur la façade orientée sur le parc : une salle à manger, un grand salon, une salle de billard et un salon de télévision. La salle à manger possède des boiseries du 18e s.sur toute la hauteur du mur qui fait face à la cheminée en chêne sculptée. Elle est encadrée de portes à double battant avec un parquet en chêne à bâtons-rompus. Le grand salon s'ouvre sur le parc par une porte-fenêtre. Il est lambrissé de boiseries Louis XV ornées d'agrafes rocaille et de guirlandes dorées, la cheminée du 18e s. est en marbre et le parquet en points-de-Hongrie. La salle de billard possède une cheminée en marbre et un parquet en points-de-Hongrie avec des boiseries d'appui. Enfin, le salon de télévision, comprend une cheminée en marbre et un parquet en chêne posé en échelle.
Le premier étage
L'escalier d'honneur mène à un couloir transversal ouvert sur le hall avec un garde-corps à balustres en pierre qui soutient deux colonnes à chapiteaux sculptées de guirlandes et de draperies. Il permet de séparer les chambres sur cour des chambres avec vue sur le parc. A son extrémité, une porte à double battant vitrée de petits carreaux laisse entrevoir l'escalier de service. A la gauche de l'escalier d'honneur, côté cour, une lingerie et une chambre avec des boiseries Louis XVI sur son pourtour sont interrompues par une cheminée en pierre Louis XV surmontée d'un trumeau intégrant un miroir et un parquet en chêne posé en échelle. Cette chambre possède des toilettes dissimulés par une adorable petite porte en partie vitrée du 18e s. et une salle de bain privative. A la droite de l'escalier d'honneur, un espace ouvert apporte amplitude et élégance à la galerie centrale et précède une chambre. Presque totalement lambrissée de boiseries, elle possède une encoignure accolée à la cheminée en marbre Louis XV. Une salle de douche s'intercale entre celle-ci et la dernière chambre sur cour. Aménagée plus simplement, elle a perdu sa cheminée d'origine. Elle jouxte la porte qui mène au grenier et l'escalier de service. En parallèle, orientée sur le parc, une chambre avec un plancher posé à l'anglaise et une cheminée en pierre Louis XV et son trumeau avec une glace et une peinture représentant une scène galante. Une salle de bain avec des toilettes et un sauna précède la chambre d'honneur qui lui fait suite. Entièrement revêtue de simples boiseries avec une élégante cheminée en marbre sur un parquet en chêne posé en échelle, elle s'ouvre par une porte-fenêtre sur un petit balcon en fer forgé du 18e s. qui domine les douves et le parc. Un passage dissimulé dans la boiserie permet de rejoindre une chambre à alcôve du 18e s. avec un remarquable parquet en chêne Versailles, des boiseries d'appui sous un tissu tendu en toile de Jouy et une cheminée en marbre Louis XV. La dernière chambre côté parc présente un plancher posé à l'anglaise et une cheminée en pierre Louis XV surmontée d'un trumeau avec un miroir et une peinture représentant une scène festive.
Les combles
Ils comportent les anciennes chambres des domestiques ainsi qu'un vaste grenier.
Les caves
Au nombre de deux, l'une se trouve sous la cuisine, l'autre sous l'escalier d'honneur.

Les dépendances et la piscine

Elles sont édifiées en U et tournent le dos au château. Témoins de l'architecture rurale champenoise, elles sont construites en pans de bois avec hourdis en torchis couvert d'un enduit à la chaux. Un pigeonnier octogonal avec échelle tournante et environ 680 boulins, présente la particularité d'être couvert d'essentes (écailles en chêne) sur les côtés les plus exposés à la pluie.
L'ensemble est à restaurer, les toitures, en majorité couvertes de tuiles plates et de tiges de bottes, sont cependant, pour l'instant encore étanches. Le logis se compose de sept pièces et conserve ses éléments architecturaux du 18ème siècle (tomettes et pierre à eau).
Elles se composent, sur environ 1700m2, de granges, garages, remises, écuries, étables et ancienne orangerie qui accueille les chaudières au fuel du château ainsi que le système de filtration de la piscine. Cette dernière, chauffée par une pompe à chaleur air/eau, est dissimulée entre les communs et les douves.

Ce que nous en pensons

Parfaitement accordés au paysage paisible qui l'entoure, avec ses allées, ses bois et ses fossés qui le séparent du monde, le château et ses abords sont restés comme les vit Diderot au Siècle des Lumières.
Hormis quelques concessions faites à la modernité, l'édifice a traversé les siècles sans altérations, les divers travaux de réaménagement intérieur ayant conservé la distribution des pièces en modifiant simplement leur destination.
Le juste équilibre entre raffinement et simplicité qui règne dans tout le domaine n'avait d'ailleurs pas échappé aux deux illustres personnages qui y ont séjourné et partageaient le goût pour l'esthétisme.
Dans l'une de ses lettres à Sophie Volland, Denis Diderot évoque la propriété ainsi : "J'ai encore salué la Marne, ma compatriote et fidèle compagne de voyage. Ces Vordes me charment, c'est là que j'habiterais, c'est là que je rêverais, que je sentirais doucement, que je dirais tendrement, que j'aimerais bien..."

Vente en exclusivité

2 450 000 €
Honoraires à la charge du vendeur


Voir le Barème d'Honoraires

Référence 153890

Surface cadastrale 12 ha 89 a 29 ca
Surface du bâtiment principal 762 m2
Nombre de chambres 8
Surface des dépendances 1700 m2


Conseiller
Nord & Ouest Marne et Est de l'Aube

Florence Fornara +33 1 42 84 80 85

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NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.

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