Situation
En bordure du parc naturel régional du Morvan, dans le département de Saône-et-Loire, le château d'Igornay est établi dans un village de 500 habitants. Autun, ville bimillénaire reconnue pour son patrimoine gallo-romain, son musée Rolin et son prestigieux lycée militaire fondé en 1884, est à 15 min de voiture, de même qu'Arnay-le-Duc. Les deux communes regroupent écoles, commerces, restaurants, services médicaux, marchés hebdomadaires, festivals musicaux et toutes les commodités nécessaires au quotidien. La côte chalonnaise et ses domaines viticoles se trouvent à 40 min. Paris est accessible en 1 h 20 en TGV par la gare du Creusot et en 3 h 20 par la route. Lyon est à 2 h et Genève à 2 h 40.
Description
L'histoire du château est ponctuée d'événements notables. En 1313, Hugues, duc de Bourgogne, mentionne déjà la "maison forte d'Ygornay". En 1440, Guillaume de Sercey, seigneur d'Igornay, fait consacrer l'église paroissiale par l'évêque de Bethléem et le cardinal d'Autun. En 1461, la forteresse est réparée par les paroissiens. Le château passe ensuite entre les mains de plusieurs familles illustres, avant de connaître des divisions plus récentes.
Le logis principal
Bâti en pierre calcaire blonde suivant un plan rectangulaire, il est coiffé d'un toit à deux pans en tuiles plates, percé à l’est par deux lucarnes en pierre à fronton triangulaire. Derrière les remaniements et rajouts contemporains, se dévoile une façade sobre et noble, rythmée par une enfilade de fenêtres à meneaux rectangulaires encadré de moulurations qui remontent au 16e s. La tour carrée défensive qui le flanque au sud-est, est implantée en biais et présente une souche de pierre couronnée par un rang de mâchicoulis sur lequel est élevé un étage de briques, coiffé d'une toiture en pavillon en tuiles plates qui repose sur une armature interne, posée directement sur les murs de pierre.
L'aile nord
Elle forme le premier logement qui s'organise autour d'une cuisine au plafond à la française, prolongée par une extension qui contient l'ancien four à pain, un local technique et une remise. Un couloir dessert une salle de bain, des toilettes et une salle de séjour avec cheminée en pierre équipée d'un insert, ouvrant sur la cour et le jardin à l'est. L'étage, accessible aussi via un escalier extérieur, comprend une pièce avec cheminée monumentale en pierre taillée, divisée en deux chambres à coucher avec sol en parquet et menuiseries murales. Une petite remise mène au grenier.
L'aile sud
Elle constitue le second logement, élevé de deux niveaux, qui comprend, au rez-de-chaussée, un salon avec plafond à la française et cheminée en pierre, une salle de douche, des toilettes et un local technique. L'étage, au sol en parquet et menuiseries aux murs, distribue cinq chambres à coucher, un bureau, deux salles de bain et des sanitaires. La tour attenante abrite une cave et une remise.
L'ensemble de bâtiments
Disposées autour de la cour ovale, les dépendances agricoles témoignent de la vocation productive du domaine. La courtine ouest accueille trois écuries et un dépôt de céréales, tous surmontés de greniers à foin. Un garage, un appentis et un abri pour machines agricoles complètent cet ensemble. La courtine nord, fortement fragilisée, conserve néanmoins son caractère historique. Elle est flanquée d'une tour en fer à cheval élevée de deux étages, dont le le rez-de-chaussée, à plafond planchéié, est équipé d'archères canonnières à niche de tir, recouvertes d'un plein cintre. Un linteau de porte à accolade soutient les armes des Sercey, à trois fasces ondées. Les étages sont pourvus de baies, de cheminées à base prismatique et de latrines dans l'angle. Une série d'écuries, avec greniers, occupe le reste de l’espace. À l'extrême nord-est, à l’extérieur de l’enceinte, la courtine sert d'appui à deux bâtiments agricoles récents, un hangar et une grange.
La tour
Érigée en demi-lune au sud-ouest du château, à vocation défensive, elle a été transformée en logement en 1952, puis dotée en 2004 d'un garage et d'un ascenseur. Sa façade en pierre de taille conserve une fenêtre à voussures toriques en accolade, témoin de son architecture d'origine. Surmontée d'une toiture conique en tuiles plates, elle développe trois niveaux habitables au-dessus du garage. L'accès s'effectue soit par un escalier extérieur menant à une véranda et à la porte d'entrée au premier étage, soit par le garage en empruntant l'ascenseur. Au premier niveau, le vestibule dessert une cuisine aménagée, une salle à manger, des toilettes, un débarras et l'escalier en bois qui suit la courbe du mur. Le deuxième étage accueille deux chambres à coucher, un bureau et une salle de douche. Au sommet, le troisième niveau comprend trois pièces de nuit supplémentaires.
Le moulin
Situé en contrebas du château, sa présence est attestée dès le 18ᵉ s. sur la carte de Cassini. Il se déploie le long de l'Arroux qui lui fournissait sa force motrice. Sa silhouette à façades rectilignes se distingue par ses trois volumes dont le corps principal de base rectangulaire, couvert d'un toit à deux versants en tuiles plates, partiellement rénové avec des tuiles mécaniques. Placé parallèlement à la rivière, il abrite dans ses trois niveaux l'ensemble du mécanisme de meunerie avec les meules, engrenages et transmissions. Au rez-de-chaussée se trouve la salle des engrenages, au premier étage la salle des meules, au second étage la salle du monte-sac. Perpendiculaire à celui-ci, une avancée élevée de deux étages accueille le logement du meunier avec des ouvertures cintrées, volets extérieurs en bois et menuiseries d'origine. Le sol, couvert de tomettes, délimite un coin cuisine et un salon avec cheminée. Au centre de la bâtisse, une tourelle de base carrée coiffée d'un toit en pavillon couvert de tuiles écaille, abrite l'escalier en pierre de taille qui dessert les deux étages. Le système hydraulique, comprenant bief, vannes et déversoir, demeure aussi en place, figé depuis la cessation d'activité en 1976. L'ensemble du moulin est à restaurer.
Le foncier
Quelque 5,8 ha de prairies agricoles entourent la propriété. Elles s'étendant principalement au nord et à l'est de l’enceinte du château. Terres naturellement drainées, situées sur des plateaux aisément accessibles et mécanisables, elles font actuellement l'objet d'un bail rural. Le domaine est délimité au sud par la route départementale D26, à l'ouest par les méandres de l'Arroux, à l'est par la rue de l’Eglise.
Ce que nous en pensons
Le château d'Igornay est un témoin architectural remarquable du patrimoine défensif bourguignon. Sa configuration en trois entités habitables permet d'envisager une acquisition familiale et peut aussi s'adapter aisément à différents modes de vie et affectations. Les dépendances agricoles intégrées aux courtines offrent des volumes propices à divers aménagements, tandis que les quelque 6 ha de terres privatives préservent l'intimité du château tout en assurant des revenus liés à l'activité agricole. Bien que nécessitant une restauration d'envergure, le domaine représente une occasion unique de réunifier et sauvegarder un ensemble historique fragmenté. Le potentiel touristique et culturel des lieux constitue un atout supplémentaire.
465 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Référence 876184
Surface cadastrale | 5 ha 87 a 96 ca |
Surface du bâtiment principal | 442 m2 |
Nombre de chambres | 10 |
dont aménagées | 442 m2 |
Nombre de lots | 3 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.