Situation
Dans le Lauragais, à quelque 10 min de Villefranche, l’ancien village fortifié conserve, au cœur de ses ruelles en pente douce, l’un des rares châteaux médiévaux demeurés dans leur intégrité. Idéalement situé entre Toulouse et Castelnaudary, il est établi dans un paysage façonné par des siècles d’histoire agraire et marchande : celui d’un pays, ancien grenier du Languedoc, dont les bastides et les pigeonniers racontent encore la prospérité des routes du pastel. La proximité de l’autoroute A61 et de la gare SNCF place Toulouse à 40 min et Carcassonne à 45 min, tandis que les services et commerces essentiels au quotidien sont regroupés dans les villages alentour.
Description
Le corps de logis principal
D’origine médiévale et réaménagé aux 16ᵉ et 18ᵉ s., il comprend de vastes pièces de réception, des circulations lisibles et un enchaînement de pièces propices à une adaptation contemporaine. Les volumes ont gardé leurs proportions anciennes et leur répartition équilibrée entre espaces de réception et parties plus intimes.
Le rez-de-chaussée
Depuis l’entrée principale, un large vestibule traversant distribue les pièces du niveau. Les murs de brique apparente et le sol dallé de pierre en marquent d’emblée l’authenticité, tandis qu’un escalier de pierre à rampe en ferronnerie conduit à l’étage.
Sur la gauche, le salon présente de hautes fenêtres à embrasures profondes, qui ouvrent sur le jardin et apportent à la pièce une abondante lumière naturelle. Les carreaux de ciment, la cheminée discrètement intégrée, les boiseries et la chaleur des teintes murales composent une atmosphère accueillante.
Lui faisant face, de l’autre côté de l’entrée, la salle à manger s’inscrit dans la même enfilade, illuminée par deux fenêtres et dotée d’un foyer ancien pris dans l’épaisseur du mur. Elle se prête aisément aux repas conviviaux comme aux moments partagés avec les hôtes.
En retrait, parallèle au salon, le bureau forme un espace plus intime, rythmé par une bibliothèque couvrant un pan de mur et une cheminée dotée de son manteau originel.
Plus à l’arrière, l’ancienne cuisine témoigne des usages passés : longue pièce de service, foyer de cuisson, étagères anciennes et murs où persistent les traces d’un quotidien habité.
À proximité se trouvent un bar, une buanderie, des pièces de service ainsi que des sanitaires indépendants.
Une chambre à coucher de plain-pied, solution de vie de rez-de-chaussée, complète ce niveau.
Enfin, une ancienne chapelle subsiste à l’extrémité de l’aile : son volume, ses ouvertures et ses lignes en conservent la lecture, même si l’usage cultuel a disparu.
L'étage
Le palier distribue l’ensemble du niveau, ouvert sur le jardin via de hautes fenêtres dont les embrasures rappellent l’épaisseur des murs anciens.
Les chambres à coucher se succèdent le long d’un couloir régulier ; certaines forment de véritables petites suites, associant espace de repos et salon attenant, d’autres conservent la simplicité des demeures familiales. L’une d’elles est associée à une grande salle de bain privative, gratifiée de murs de brique, plafond à poutres et baignoire librement posée.
Les parquets, les cheminées et les plafonds hauts donnent à l’ensemble un caractère paisible et habité. Rien d’ostentatoire, mais une atmosphère douce, propice à l’accueil des hôtes, où chaque pièce garde son identité.
Les dépendances
Dans le prolongement du logis principal, plusieurs constructions de service complètent l’ensemble. Anciens bâtiments agricoles, ils reprennent les matériaux et les volumes sobres de la demeure : murs de brique et de pierre, toitures à deux pentes couvertes de tuiles canal, larges percements pour les usages domestiques.
Dans les étages supérieurs, de grands greniers à charpente apparente évoquent la vie agricole d’autrefois et offrent des volumes disponibles pour d’autres usages.
L'ensemble de bâtiments
Anciennement dépendances agricoles et bâtiment d’habitation, ils sont aujourd’hui affectés à des fonctions de garage, d’ateliers et de remises.
Dans les étages supérieurs, un vaste grenier séchoir occupe tout un niveau sous la charpente.
Sa structure en bois équarri, portée par de solides poteaux et traverses, soutient un plancher ajouré destiné autrefois au séchage des récoltes et à l’entreposage des denrées.
Les murs de moellons et de brique gardent la trace des ouvertures d’aération d’origine, assurant la circulation naturelle de l’air. Cet espace, demeuré intact, offre un volume spectaculaire, dont la simplicité et la clarté restituent le génie artisanal du Lauragais rural, pour d’autres usages.
La cave
Creusée sous l’édifice, inscrite au titre des MH, la vaste salle souterraine, d’une grande qualité de maçonnerie, avec voûtes en berceau et croisées de brique foraine, oculi d’aération, traces de piliers porteurs médiévaux et sol en terre battue patiné, couverte de berceaux et d’arcs doubleaux, admirablement conservée, constitue l’un des éléments les plus remarquables du château.
La tour médiévale
À l’extrémité du corps principal, la tour d’angle conserve la mémoire défensive de l’ensemble : elle commandait jadis la porte d’accès au bourg fortifié. Plus bas, les murailles et courtines qui ceinturent encore partiellement la propriété rappellent l’enceinte médiévale d’origine. Ces vestiges sont intégrés au tracé du jardin.
Le parc
Depuis la place du village, une grille ouvragée protège une allée qui conduit à la façade principale. Les massifs simples et les arbres de haute tige composent un décor discret, qui laisse la demeure se dévoiler dans son unité. Cet espace d’accès, ordonné, marque la transition entre l’extérieur et la maison, sans ostentation.
Une petite piscine entourée de végétation trouve sa place dans le prolongement naturel de ces espaces, tandis qu’un potager témoigne d’un usage quotidien et vivant du jardin.
À l’arrière du logis, le jardin, accessible via une grille discrète, prend une tonalité plus ombragée et secrète. Les murs et vestiges de l’ancienne enceinte enveloppent l’ensemble et dessinent des espaces protégés, de clairières en zones d’ombre, sous la voûte légère des arbres.
La porte précédée d’un perron, qui donne accès à la maison, fait aujourd’hui office d’entrée secondaire, mais pourrait bénéficier d’un choix différent tant elle est, elle aussi, remarquable. Au-delà des murs, les collines du Lauragais prolongent la perspective et rappellent l’ancien lien du lieu avec les terres qui l’entourent.
Ce que nous en pensons
Parmi les rares châteaux médiévaux demeurés dans leur continuité architecturale, celui-ci illustre avec justesse la manière dont le temps transforme la défense en art d’habiter. Ses tours, ses contreforts et la rigueur de sa façade longue de plusieurs dizaines de mètres, racontent une histoire royale autant qu’humaine, inscrite dans la terre du Lauragais.
La restauration menée avec patience a redonné souffle et usage à l’édifice, sans en altérer la noblesse. Les volumes, les matériaux d’origine et l’esprit des lieux s’y sont maintenus, portés aujourd’hui par une vie ouverte et hospitalière.
Les chambres d’hôtes qui y ont pris place prolongent cette vocation d’accueil : elles permettent à chacun d’éprouver, le temps d’un séjour, la quiétude et la beauté silencieuse d’un patrimoine transmis. Une adresse de choix en somme, résolument atypique, qui conjugue présence médiévale et vitalité contemporaine.
Référence 578136
| Surface du bâtiment principal | 458 m² |
| Nombre de chambres | 6 |
NB: Les informations mentionnées ci-dessus résultent de notre visite sur place, mais également des informations reçues du propriétaire actuel de ce bien. Elles n’ont vocation ni à l’exhaustivité, ni à une stricte exactitude notamment quant aux surfaces relevées ou aux époques de construction. A ce titre, elles ne sauraient engager notre responsabilité.