Au débouché d'une route de campagne et après avoir franchi le portail d'entrée, encadré de piliers de pierre calcaire, se déploie une allée majestueuse qui mène à la demeure principale. Les jardins à la française, avec leurs parterres structurés, contrastent harmonieusement avec les espaces plus naturels de la propriété, sous la vigilance du gardien. Un chemin bordé d’arbres centenaires s’étire vers le château, dont la silhouette imposante se dévoile au détour du feuillage. Ses tours circulaires, coiffées de toits coniques en tuiles traditionnelles, encadrent un chemin de ronde. L’ensemble s’articule autour d’une cour délimitée par des haies taillées et un mur d’enceinte en pierre.​Le logis principal, bâti suivant un plan en L, élevé de trois niveaux, est coiffé d’une toiture à la française en ardoise sombre, ponctuée de lucarnes ouvragées. La façade en pierre claire est rythmée par de hautes fenêtres à croisées. Un perron central, flanqué de balustres, conduit à une porte monumentale qui souligne le caractère d’apparat de la demeure.​ Aux abords immédiats, se déploient une cour et des bâtiments annexes, aux murs de pierre et toits de tuiles brunes, autrefois destinés aux communs et dépendances agricoles, ainsi qu'à des cellules de moines. Le parc clos, d’une surface de quelque 27 ha, s’étire à l’arrière du château en une alternance de jardins à la française. Ses multiples sources, son cour d'eau et son étang, en font un espace singulier. Une maison de gardien élevée de deux niveaux, avec chauffage au bois et gaz, deux écuries, un atelier, une menuiserie, deux hangars fermés et un ouvert, un garage pour trois voitures et un terrain de pétanques, complètent le domaine.

Le château

Sa silhouette harmonieuse se détache sur un fond de verdure séculaire. Les façades en pierre de taille, patinées par le temps, sont percées de fenêtres régulières aux huisseries d'origine. La toiture en ardoise, ornée d'épis de faîtage et de lucarnes finement travaillées, complète cette sobre composition architecturale. L'ornementation est discrète mais raffinée. Les éléments décoratifs, fronton, chapiteaux sculptés, ferronneries, révèlent la main d'artisans d'exception. La propriété, singulière, offre une rencontre unique entre deux époques. D'une part, un château aux lignes classiques qui témoigne de l'art de vivre aristocratique du 18e s., avec ses boiseries délicates et ses dorures raffinées. D'autre part, des dépendances plus anciennes, où la pierre de pays dévoile sa beauté brute et authentique. Ce dialogue architectural, loin d'être dissonant, compose une harmonie où la magnificence côtoie l'authenticité rustique, dans un équilibre entre différentes expressions du patrimoine français. Chaque pièce conserve des éléments d’époque : boiseries, cheminées, parquets anciens, escaliers en pierre ou en bois massif. Le logis conjugue ainsi l’élégance d’une architecture séculaire et la générosité de grands volumes. Il comprend onze chambres à coucher, neuf salles de bain ou salles d’eau, neuf cabinets d’aisance, quatre salons, deux bars, une salle à manger, une cuisine équipée, un bureau, un grenier composé de deux pièces, neuf pièces supplémentaires, quatre pièces à aménager, ainsi qu'un appartement de cinq pièces à terminer.
Le rez-de-chaussée
Dans l'entrée principale, un escalier monumental en bois précieux, point d'orgue architectural, déploie sa rampe finement ciselée sous une verrière zénithale. Les colonnes tournées et les balustres sculptés témoignent d'un savoir-faire artisanal aujourd'hui presque disparu. La cage d'escalier relie avec majesté les différents niveaux du logis. Le salon principal, situé sur la droite, au bout du couloir, est gratifié de boiseries sculptées rehaussées de dorures, et de corniches ouvragées qui subliment la hauteur sous plafond. Les fenêtres à petits carreaux, encadrées de fines moulures, s'ouvrent sur le parc, tandis qu'un lustre en cristal de Bohême apporte une lumière complémentaire. Le couloir d'entrée dessert un bureau, deux salons en enfilade, ainsi qu'un hall et une seconde entrée avec un escalier. Dans l'ancienne aile, vestige d'une époque où la pierre racontait l'histoire sans artifice, le temps semble s'être arrêté. Les murs sont en moellons de pays, soigneusement rejointoyés. D'autres fenêtres à petits carreaux, enchâssées dans de profondes embrasures, cadrent des tableaux naturels sur le parc environnant. Le sol en larges planches de chêne blond répond aux poutres apparentes du plafond. Une cuisine d'époque qui a conservé son caractère authentique, sous une charpente apparente aux poutres centenaires, deux bars, un cellier et deux sanitaires composent cette aile.

Le premier étage
Un vaste palier distribue harmonieusement huit chambres, dont deux s’ouvrent sur un balcon offrant une vue dégagée sur la campagne environnante. Chaque pièce révèle une personnalité propre, qui témoigne des différentes époques qui ont façonné le château, à l'image des boiseries sculptées, plafonds à poutres apparentes et parquets anciens. Certaines chambres, baignées de lumière naturelle grâce à de hautes fenêtres, arborent des meubles d’époque finement travaillés, tandis que d’autres, plus sobres, privilégient la simplicité et l’authenticité des matériaux anciens. Trois salles d’eau et quatre salles de bain, deux débarras, une lingerie, un vaste espace de rangement et deux toilettes complètent ce niveau. Deux balcons, d'où la vue porte au loin, invitent à la contemplation du paysage.

Le second étage
Il comprend un large palier, quatre chambres dont une avec balcon, des salles d'eau et cinq pièces supplémentaires. Il est baigné d’une lumière tamisée filtrant à travers les lucarnes anciennes. Le palier distribue les quatre chambres et deux salles d'eau, dont l’une s’ouvre sur un balcon. Les volumes généreux, soulignés par la majesté de la charpente apparente, témoignent du savoir-faire ancestral des bâtisseurs. Cinq autres pièces, à restaurer, laissent entrevoir un fort potentiel d’aménagement : anciennes chambres de domestiques, ateliers ou greniers, elles conservent les traces du passé et invitent à l’imagination. Les parquets patinés, les boiseries d’origine et les murs épais racontent ici une histoire à poursuivre. Les perspectives offertes par la charpente, la chaleur du bois et la noblesse des matériaux, donnent à l’ensemble une atmosphère à la fois simple et majestueuse.

Le sous-sol
Il est composé d'une chaufferie et de deux caves.

La maison du gardien

Elle se compose au rez-de-chaussée d'une grande cuisine, d'un séjour, d'une salle bain et de toilettes séparées. L'étage comprend deux chambres à coucher. L'ensemble est chauffé au bois et gaz.

Les dépendances

Elles sont formées de plusieurs bâtiments annexes, aux murs de pierre et toits de tuiles brunes, autrefois destinés aux communs et dépendances agricoles, et regroupent deux écuries, un atelier, une menuiserie, deux hangars fermés, un hangar ouvert, ainsi qu'un garage pour trois voitures.

Le parc

Autour du château, il alterne jardins à la française, aux parterres structurés, et espaces plus naturels. Un discrète maison en brique rouge, qui sert au stockage du bois, se distingue au bout d'un chemin. Deux étangs dont un poissonneux, aux berges doucement aménagées, une rivière discrète qui serpente à travers la propriété, un massif forestier, des prairies généreuses et des allées cavalières, complètent le domaine. Les perspectives paysagères, savamment composées, offrent à chaque détour un tableau différent où la lumière joue avec le feuillage des arbres centenaires.

Un peu d'histoire

Le château s’inscrit dans un paysage bucolique au cœur du département de l’Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son histoire s’enracine dans le Moyen-Âge, période où la Maison de Savoie exerçait son influence sur la région. Le logis actuel, édifié au 19e s., s’élève sur les fondations d’une ancienne demeure médiévale, dont il conserve l'âme et l’empreinte dans la structure. Il est notamment évoqué par Alexandre Dumas père dans son roman "Les Compagnons de Jéhu", publié en 1856, ce qui témoigne de sa notoriété dès cette époque. Édifié à l’origine comme une maison forte, il a traversé les siècles et connu plusieurs campagnes de reconstruction et de restauration. Devenu château fort au 14e s., il fut rebâti au 16e s. et restauré au 19e s., ce qui explique son évolution architecturale typique des demeures seigneuriales du Bugey et de la Dombes. Les volumes, sobres et puissants, sont ponctués de fenêtres à meneaux, de tourelles et de toitures en tuiles plates, qui confèrent à l’ensemble une silhouette à la fois défensive et élégante. Implanté au cœur d’un vaste parc paysager, qui s’étire en pente douce jusqu’à la rivière, l’édifice offre de larges vues sur la campagne environnante. Sa silhouette reflète les canons architecturaux du 19e s., mêlant références historiques et confort moderne, dans une composition harmonieuse. Aujourd’hui, le château demeure un témoin discret mais éloquent de l’histoire locale. Il incarne la rencontre entre passé seigneurial et aspirations bourgeoises du 19e s., et continue de séduire par l’élégance de ses lignes et la quiétude de son environnement préservé.